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NAU, LUC-FRANÇOIS, prêtre, jésuite, missionnaire, supérieur de la mission du Sault-Saint-Louis (Caughnawaga, Québec), né à Noirmoutier-en-l’Île, France, le 17 janvier 1703, fils de Lucas Nau, maître de barque, et de Françoise Lorin, décédé à Luçon, France, le 5 septembre 1753.

Après ses études au collège des jésuites de Poitiers, Luc-François Nau fut admis au noviciat des jésuites de la province d’Aquitaine, à Bordeaux, le 12 décembre 1720. Il fut ensuite professeur de grammaire à Tulle, de 1722 à 1724, et compléta en deux ans ses études de philosophie à Poitiers. Il enseigna la grammaire et les lettres au collège de Luçon, de 1726 à 1730, et fit sa théologie à Bordeaux, de 1730 à 1734. Il partit alors pour le Canada, s’embarquant sur le Rubis, en compagnie du nouvel évêque de Québec, Mgr Dosquet*, et du supérieur de la mission canadienne, le père Pierre de Lauzon. L’embarquement eut lieu à La Rochelle le 29 mai 1734 et le missionnaire débarquait à Québec le 16 août, après 80 jours d’une traversée difficile.

Le père de Lauzon le destina aussitôt à la mission du Sault-Saint-Louis, pour aider le père Jacques-Quintin de La Bretonnière. Nau s’y rendit au mois de novembre suivant. Le village indien, qui comptait quelque « douze cents chrètiens », était principalement composé d’Iroquois et de Hurons, auxquels se joignaient continuellement des prisonniers de guerre d’autres nations. Le père Nau apprit l’iroquois et le huron. Cependant, on parlait surtout le huron dans la mission et les offices religieux se faisaient exclusivement dans cette langue. Quelque temps après son arrivée, le nouveau missionnaire se soumit à la coutume indienne de l’adoption et de l’imposition d’un surnom. Cela lui coûta « un Beuf du pain deux boisseaux de paix [pois] et du tabac ». Il fut adopté par la « famille de l’ours » et surnommé « hatériate », l’homme de cœur.

En 1738, le père Nau se rendit à Québec où il prononça ses derniers vœux le 2 février. À l’été de l’année suivante, le père de La Bretonnière, qui accompagnait « 300 guerriers » iroquois dans une expédition contre les Chicachas, céda la direction de la mission du Sault-Saint-Louis au père Nau. Ce dernier occupa cette charge durant quelques mois, jusqu’à l’arrivée du père de Lauzon qui avait terminé son mandat de supérieur général et venait reprendre le gouvernement de son ancienne mission. Le père de Lauzon ne fut pas d’un grand secours pour le missionnaire, puisqu’il était continuellement malade et alité. À la mort du père de Lauzon, survenue en 1742, Nau, aidé par le père Jean-Baptiste Tournois, dirigea de nouveau la mission jusqu’en 1744, date à laquelle il quitta la colonie. Il espérait, en se rendant en France, se guérir de la goutte, dont il souffrait bien avant son départ pour le Canada, et revenir dans sa mission canadienne. Mais il ne revit jamais la Nouvelle-France et, à partir de 1749, son nom n’apparaît plus dans les catalogues de la province de France. Il était sans doute retourné dans sa province d’origine, l’Aquitaine ; il mourut au collège de Luçon le 5 septembre 1753.

Lucien Campeau

AD, Vendée (La Roche-sur-Yon), État civil, Noirmoutier-en-l’Île, 17 janv. 1703.— ASJCF, 566 ; 572 ; 616 ; BO 80, 16, 18 ; Fonds Rochemonteix, 4 008, 1–324 ; 4 018, 290, 363, 365.— JR (Thwaites), LXVIII, LXIX, passim.— Rochemonteix, Les Jésuites et la N.-F. au XVIIIe siècle, II : 23–29.

Bibliographie générale

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Lucien Campeau, « NAU, LUC-FRANÇOIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/nau_luc_francois_3F.html.

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Auteur de l'article:    Lucien Campeau
Titre de l'article:    NAU, LUC-FRANÇOIS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    28 mars 2024