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HUBBARD, HESTER (Hetty) ANN (Case), institutrice, née vers 1796 et baptisée en 1816 à Granville, Massachusetts ; décédée le 24 septembre 1831 à Belleville, Haut-Canada.

La destinée de Hester Ann Hubbard devait l’amener à œuvrer auprès des Mississagués de l’île Grape, dans la baie de Quinte, dans une mission méthodiste qui comptait beaucoup sur la largesse d’amis américains. William Case*, surintendant des missions indiennes de la Conférence canadienne de l’Église méthodiste épiscopale, encouragea cette générosité au cours de plusieurs tournées de conférences dans les principales villes des États du Nord. Au printemps de 1828, il entreprit un de ces voyages en compagnie du prédicateur indien Peter Jacobs [Pahtahsega*] et, comme cela s’était déjà produit, il espérait probablement engager de nouveaux travailleurs pour la mission. Sa tournée s’avéra fructueuse sur les deux plans ; il recruta deux nouveaux instituteurs, Hester Ann Hubbard et John B. Benham, ainsi qu’Eliza Barres qui avait déjà enseigné à l’île Grape en 1827. En ce qui concerne la carrière de Hester Ann avant cet engagement, sa notice nécrologique mentionne seulement qu’elle partit en laissant « de nombreuses attaches en Nouvelle-Angleterre ».

Hetty Hubbard aurait soi-disant parlé aux Indiens le lendemain de son arrivée « avec beaucoup d’énergie et d’autorité », mais elle se consacra presque exclusi-vement aux élèves de l’« école de filles » de l’île Grape. Elle se présentait rarement en public et, le cas échéant, elle le faisait pour faire état des talents scolaires, domestiques et musicaux de ses élèves. La seule composition de sa main qui subsiste encore aujourd’hui est une lettre écrite à la fin de 1828 ; elle y décrit la façon dont le groupe de missionnaires de l’île Grape avait formé un foyer où quatre de ses élèves indiennes furent admises. Case était fréquemment en mission durant cette période, et c’était Eliza Barres qui l’accompagnait le plus souvent.

Le 26 février 1829, un groupe de missionnaires partit pour une autre tournée aux États-Unis. Le 11 mars, le groupe se divisa, Case se rendant directement à New York avec le missionnaire Peter Jones*, tandis que Barnes et Hubbard allèrent rendre visite à des amis et tenir des réunions en Nouvelle-Angleterre, leur pays natal. Le 30 avril, le groupe était de nouveau rassemblé à New York. Puis, après une série intensive de réunions où il avait joué le rôle de conférencier, Case, alors âgé de 40 ans, prit femme le soir du 4 mai. L’esprit de famille triompha ; Hetty Hubbard était la mariée et Eliza Barres la demoiselle d’honneur. Le révérend Nathan Bangs* célébra la cérémonie.

Le nouveau couple consacra son voyage de noces à servir la cause missionnaire dans l’ouest de l’état de New York, et connut apparemment une vie commune heureuse pendant plus d’un an. Le 10 août 1830, la naissance de leur fille Eliza Jane, ajouta sans doute à leur félicité, même si le père occupé se plaignait un peu de l’attention qu’elle exigeait. Il semble que Mme Case abandonna l’école, puisqu’une certaine Mlle Skelton fut engagée pour introduire la méthode Pestalozzi.

En février 1831, Hetty Case et sa fille tombèrent gravement malades. Plus tard, on rapporta qu’elles étaient toutes deux en voie de guérison mais, durant l’été, l’état de la mère s’aggrava nettement. Après une profonde dépression qui durait depuis des mois, elle mourut en septembre ; sur son lit de mort, elle confia sa fille au révérend Sylvester Hurlburt et à sa femme pour qu’ils l’adoptent. Case qualifia d’« irréparable » la perte de sa femme. Néanmoins, il poursuivit sans relâche son œuvre de missionnaire et, le 28 août 1833, il épousa Eliza Barres.

Selon John Saltkill Carroll* qui la décrivit avec pittoresque, Hester Ann Hubbard avait une contenace et un esprit « assez ressemblants à ceux du révérend John [William] Fletcher, de sainte mémoire ». Femme de talent, malgré sa modestie, Hetty Hubbard s’était sentie appelée à œuvrer dans un domaine qui se révéla au-dessus de ses forces. Comme son mari l’écrivit, « elle semblait mériter une mort meilleure ».

John Webster Grant

On ne trouve aucun portrait d’Hester Ann Hubbard. Celui de Mme Case à l’UCC-C représente Eliza Barres.

Granville Public Library (Granville, Mass.), Congregational Church (Granville), reg. of baptisms, 1816.— Methodist Episcopal Church in Canada, Missionary Soc., Report (York [Toronto]), 1829–1831.— « Selections from the papers of James Evans, missionary to the Indians », Fred Landon, édit., OH, 26 (1930) : 474–491.— Christian Advocate and Journal, and Zion’s Herald (New York), 25 janv., 18 avril, 8 août, 24 oct., 5 déc. 1828, 6 mars, 15 mai 1829, 24 oct. 1831.— Christian Guardian, 13 févr. 1830, 1er oct. 1831, 28 juin 1854, 13 janv. 1858.— « New York Evening Post, New York City [...] : marriages [...] », G. A. Barber, compil. (copie dactylographiée, 23 vol., New York 1933–1948 ; copie à la. New York Public Library, Local Hist. and Geneal. Division).— J. [S.] Carroll, Case and his contemporaries [...] (5 vol., Toronto, 1867–1877), 3.— Peter Jones, Life and journals of Kah-ke-wa-quo-nā-by (Rev. Peter Jones), Wesleyan missionary, [Elizabeth Field et Enoch Wood, édit.] (Toronto, 1860).

Bibliographie générale

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John Webster Grant, « HUBBARD, HESTER ANN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/hubbard_hester_ann_6F.html.

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Auteur de l'article:    John Webster Grant
Titre de l'article:    HUBBARD, HESTER ANN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1987
Année de la révision:    1987
Date de consultation:    18 mars 2024