DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

MACDONELL, ARCHIBALD, fonctionnaire, juge de paix et officier de milice, né vers 1745, probablement dans les Highlands, Écosse ; décédé le 7 juin 1830 à Mount Pleasant, comté de Prince Edward, Haut-Canada.

Bien que l’on sache qu’un de ses frères aînés, Allan, avait immigré en Amérique en 1771, on ignore le moment exact de l’arrivée d’Archibald Macdonell. Quoi qu’il en soit, il reçut de sir John Johnson une terre dans le comté de Tryon, dans la colonie de New York, et déclara plus tard qu’il n’avait pas servi dans les troupes de Sa Majesté avant 1775. En juin de cette année-là, on lui promit une commission dans le régiment des Royal Highland Emigrants qui se formait pour protéger les intérêts du roi [V. Allan Maclean*]. Deux de ses frères se rangèrent aussi du côté des Britanniques. Lui-même fit du recrutement pour son régiment jusqu’à ce que son supérieur, le capitaine Macdonell, soit fait prisonnier en janvier 1776. Suivant les ordres que celui-ci lui avait laissés, il prit en charge les recrues et partit rejoindre les troupes du gouverneur Guy Carleton* ; « après beaucoup de misère et de difficulté dans les forêts, depuis Johnston [Johnstown, New York] jusqu’au Canada, [nous] rejoignîmes le régiment en juin 1776 », rapporte-t-il. Il fut alors nommé enseigne dans le lst Battalion Royal Highland Emigrants, qui devint le 84th Foot en 1778. Pendant le reste de la guerre, il servit à la frontière de la province de Québec. En 1781, il fut promu lieutenant.

En 1784, Macdonell fut choisi comme l’un des chefs des réfugiés loyalistes qui allaient s’établir à l’ouest de Montréal. Il s’agissait de fonder dans des régions encore sauvages, en s’appuyant sur la hiérarchie et les liens existant dans les régiments britanniques et loyalistes, une société fidèle à la couronne. Dans le cadre de ce projet, Macdonell avait des fonctions limitées mais importantes. Il était responsable du petit groupe disparate de colons qui avaient été désignés pour s’installer dans le canton no 5, appelé plus tard Marysburgh, soit le canton le plus à l’ouest de Cataraqui (Kingston). Ces colons étaient les éléments hétérogènes de la migration de 1784 : ils appartenaient à d’autres régiments que les grandes unités rassemblées dans la région.

Le canton de Marysburgh, qui correspondait aux cantons actuels de North Marysburgh et de South Marysburgh, allait être le lieu de résidence de Macdonell pour le reste de sa vie. Dans l’ensemble, il continua de jouer le rôle qui lui avait été imparti en 1784. Il représentait sa région au sein d’un cercle influent dont les assises se trouvèrent d’abord à Québec, puis à compter de 1792 dans le Haut-Canada, et qui fonctionnait selon un système complexe de paternalisme et de favoritisme personnel. Macdonell n’avait à l’intérieur de ce cercle qu’une influence très circonscrite. Vivant loin du centre régional, qui était Kingston, il n’avait de poids que dans le comté de Prince Edward. En 1800, il obtint son poste le plus prestigieux, celui de lieutenant du comté. Toutefois, étant donné l’évolution de l’administration régionale [V. Hazelton Spencer*], ce poste devint bientôt désuet de sorte que Macdonell compta plutôt, pour avoir de l’ascendant, sur ses titres de grand propriétaire terrien, de juge de paix et d’officier de milice. En tant qu’officier à la demi-solde, il reçut plus de 2 000 acres de terres, surtout dans le canton de Marysburgh, où il menait une existence de seigneur de village. De 1790 à 1818, il assista fréquemment, à titre de magistrat, aux assemblées de la Cour des sessions trimestrielles, qui assurait l’administration du district de Midland. En 1797, il siégea à la première Commission des héritiers et légataires, mise sur pied pour trancher les réclamations foncières des loyalistes. Enfin, il fut le plus haut gradé de la milice du comté de Prince Edward à compter du moment où elle fut créée jusqu’au moment où il mourut, soit pendant 45 ans. Comme beaucoup d’autres officiers loyalistes, Macdonell appuyait son autorité sur sa qualité de serviteur de l’État plutôt que sur une participation au développement commercial ou industriel. Or ceux qui commencèrent à ébranler son pouvoir dans les années 1820 se taillaient une place dans la société en tant qu’hommes d’affaires.

L’influence d’Archibald Macdonell avait d’ailleurs commencé à décliner dès le début de la guerre de 1812. Il s’était déclaré prêt à servir de nouveau, mais il n’avait pu obtenir de commission dans le 10th Royal Vétéran Battalion, unité britannique régulière. Peut-être en raison de son âge avancé, il ne fut pas incorporé aux compagnies de flancs-gardes de la milice du comté de Prince Edward qui étaient en service actif à Kingston. Il demeura plutôt dans le canton de Marysburgh comme commandant de la milice sédentaire, qui ne serait mobilisée qu’en cas d’urgence. En 1816, la guerre terminée, il fut employé à titre de commissaire chargé des pensions versées aux miliciens. En 1820, il était membre du conseil d’administration de la société d’agriculture du district de Midland. Enfin, en 1829, il renonça à sa commission dans la milice. « L’âge et les infirmités, notait-il, sont les motifs qui m’ont poussé à prendre cette décision ; [je suis] usé et ne [suis] plus en mesure de remplir les fonctions nécessaires. » Il mourut le 7 juin 1830 et fut « regretté vivement et à juste titre par un large cercle d’amis », selon la notice nécrologique du Kingston Chronicle. Apparemment, Macdonell n’avait pas de famille immédiate. Ses principaux héritiers furent ses cinq nièces et un neveu. Son décès marqua une transition entre le leadership fondé sur la propriété foncière et le service militaire et le leadership fondé sur l’initiative de l’homme d’affaires.

William N. T. Wylie

AO, RG 22, sér. 159.— APC, MG 55/14, no 1 (loyalists claims and petitions) ; RG 1, E3, 27 : 89 ; L1, 22 : 237 ; 26 : 230 ; 27 : 29, 273 ; 28 : 48, 263, 341, 540 ; L3, 327a : M1/221 ; 328 : M2/179 ; 335a : M10/24, 29 ; RG 5, A1 : 5437–5438, 5444–5446 ; RG 7, G16C, 1 ; RG 8, I (C sér.), 789 : 90 ; 1035 : 48 ; RG 9, I, B1, 1–15 ; B7, 1, 3, 10, 14.— BL, Add. mss 21724 : 38–39 ; 21734 : 147 ; 21775 : 274–275 ; 21822 : 353 ; 21828 : 100 (mfm aux APC).— PRO, AO 12/109 : 222 ; WO 28/8 : 138 (mfm aux APC).— « Grants of crown lands in U.C. », AO Report, 1929.— The settlement of the United Empire Loyalists on the upper St Lawrence and Bay of Quinte in 1784 ; a documentary record, E. A. Cruikshank, édit. (Toronto, 1934 ; réimpr., 1966).— « U.C. land book C », AO Report, 1930.— « U. C. land book D », AO Report, 1931.— « United Empire Loyalists : enquiry into losses and services », AO Report, 1904.— Chronicle & Gazette, 27 juill., 14 sept. 1833, 16 janv. 1836.— Kingston Chronicle, 19 mars, 2 juill., 17 déc. 1819, 21 janv., 5 mai 1820, 22 mars 1822, 11 août 1826, 18 juill. 1828, 12 juin 1830, 8 janv., 19 févr. 1831.— Kingston Gazette, 6 juill., 7 sept. 1816, 8 juill., 14 oct., 9 déc. 1817.— Fighting men of a Highland Catholic Jacobite clan who fought in Canada to gain it for and preserve it to the crown, and for the honour of the naine of Glengarry, A. McL. Macdonell, compil. ([Toronto, 1912]).— Pioneer life on the Bay of Quinte, including genealogies of old familles and biographical sketches of representative citizens (Toronto, 1904 ; réimpr., Belleville, Ontario, 1972).— K. M. Bindon, « Kingston : a social history, 1785–1830 » (thèse de ph.d., Queen’s Univ., Kingston, Ontario, 1979), 467–468.— H. C. Burleigh, The loyalist regiments and the settlement of Prince Edward County, 1784 (Bloomfield, Ontario, 1977).— Canniff, Hist. of the settlement of U. C.— Richard et Janet Lunn, The county : the first hundred years in loyalist Prince Edward (Picton, Ontario, 1967).— J. P. MacLean, An historical account of the settlements of Scotch Highlanders in America prior to the peace of 1783 [...] (Cleveland, Ohio, et Glasgow, Écosse, 1900 ; réimpr., Baltimore, Md., 1968).— E. A. Cruikshank, « The King’s Royal Regiment of New York », OH, 27 (1931) : 193–323.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

William N. T. Wylie, « MACDONELL, ARCHIBALD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/macdonell_archibald_6F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/macdonell_archibald_6F.html
Auteur de l'article:    William N. T. Wylie
Titre de l'article:    MACDONELL, ARCHIBALD
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1987
Année de la révision:    1987
Date de consultation:    29 mars 2024