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LA COURT DE PRÉ-RAVILLON ET DE GRANPRÉ, M. DE, armateur français qui, par lui-même ou par l’intermédiaire de ses marins, découvrit, pour le compte des Bretons, la pêcherie de morses aux îles de la Madeleine, connues sous le nom de la Ramée (Ramea) ; circa 1591.

Nous connaissons son voyage de 1591 surtout d’après un récit rédigé en anglais par un membre anonyme de l’équipage, peut-être le capitaine du Bonaventure, navire affrété, avec un bâtiment de conserve, par « Monsieur de La court Pre Ravillon, et Grand Pre » de Saint-Malo (Hakluyt, Principal navigation, VIII, 150–154). Une lettre de Thomas James nous signale également ce voyage (Ibid., VIII, 155 ; V. aussi les pages 156–157). James parle de l’escale à la Ramée de deux petits navires, lorsqu’il mentionne la prise du Bonaventure, près des Sorlingues, par le corsaire Pleasure ; celui-ci ramena sa prise avec la cargaison à Bristol, son port d’attache. Il est question de cette capture dans les manuscrits Lansdowne (BM, MS 67, ff.146, 190) et Harleian (BM, MS 598, f.15v.). Ce dernier document parle « d’une vaisseau de la Ligue chargé de quarante tonnes d’huile, avec des peaux et des défenses de morses », le tout officiellement estimé à £793 10s (somme ne dépassant pas la moitié de la valeur réelle). Le bâtiment qui avait accompagné le Bonaventure semble être rentré sain et sauf à Saint-Malo. Le récit anonyme indique clairement que les deux vaisseaux de La Court étaient partis avec « la flotte qui fit voile vers le Canada », c’est-à-dire vers le Saint-Laurent, et probablement jusqu’à Tadoussac. Le Soudil et le Charles, qui accompagnaient le Bonaventure, faisaient aussi partie de cette flotte. Il est fort possible que La Court ait été à bord du navire de conserve, car l’auteur du récit dit que ses « maîtres » s’y trouvaient (Hakluyt, VIII : 152).

Le Bonaventure était au cap Ray (« Cape de Rey ») le 6 mai 1591, aux roches aux Oiseaux (Aponas) le 7 mai ; le 31 mai, il fit le tour des îles de la Madeleine, que l’auteur appelle la « Ramea », en passant entre l’île de l’Entrée (Duoron) et l’île Amherst, puis il arriva dans la Pleasant Bay et au havre aux Basques (havre de l’île de « Ramea ») entre l’île Amherst et Grindstone (Hupp) où il prit les morses.

La Court lui-même reste un homme mystérieux. Son nom n’apparaît pas sur les registres de la paroisse de Saint-Malo ; pourtant Lord Burghley remarque que le Bonaventure appartenait à des Français de Saint-Malo (BM, Lansdowne, MS 67, f. 146). Il se peut qu’il ait été capitaine au long cours, marchand ou simplement homme de finance. Toutefois, La Roncière affirme qu’il tenait de Jacques Noël, l’un des héritiers des droits de Jacques Cartier au Canada, l’autorisation d’envoyer ses navires sur les côtes de l’Amérique du Nord. Pierre Bergeron, dans son Traicté de la navigation, même s’il se fonde principalement sur les documents publiés par Hakluyt, ajoute que La Court aborda à Saint-Pierre à sa sortie du golfe (il se peut qu’en disant cela, il s’appuie sur le texte de Hakluyt plutôt qu’il n’utilise un renseignement tiré d’une autre source).

Le Bonaventure fut vendu à Bristol, mais il se peut que ses propriétaires l’aient recouvré et qu’il soit revenu aux îles de la Madeleine avec son navire de conserve. Il y avait là au moins un bâtiment breton en 1593 et plus de deux en 1597 [V. Fisher et Leigh] ; ainsi la brèche ouverte par La Court dans le monopole basque des pêcheries du golfe du Saint-Laurent permit d’établir un commerce profitable pour les matelots et les marchands bretons.

David B. Quinn

BM, Harley MS 598 ; Lansdowne MS 67.— BN, MSS, Fr. 15 452, 15 454.— P. Bergeron, Traicté de la navigation (Paris, 1630), 122.— Hakluyt, Principal navigations (1903–05), VIII : 150–157.— La Roncière, Histoire de la marine française, IV : 314.

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David B. Quinn, « LA COURT DE PRÉ-RAVILLON ET DE GRANPRÉ, M. DE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/la_court_de_pre_ravillon_et_de_granpre_m_de_1F.html.

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Auteur de l'article:    David B. Quinn
Titre de l'article:    LA COURT DE PRÉ-RAVILLON ET DE GRANPRÉ, M. DE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    1986
Date de consultation:    28 mars 2024