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SAMPSON, JAMES, médecin, éducateur et fonctionnaire, né en 1789 à Banbridge (comté de Down, Irlande du Nord), l’un des six enfants d’Alicia Brush et du révérend William Sampson ; il épousa, le 10 mai 1817, Eliza Chipman Winslow, fille du juge en chef Edward Winslow* du Nouveau-Brunswick, qui donna naissance à six enfants ; décédé le 9 novembre 1861 à Kingston, Haut-Canada.

James Sampson fit ses études à Dublin et reçut sa formation médicale au Middlesex Hospital et au York Hospital de Chelsea. Nommé assistant chirurgien dans le 85e régiment d’infanterie en juin 1811, il fut envoyé au Canada. En mars 1812, on le muta à la Royal Newfoundland Fencible Infantry et il servit dans cette unité pendant la guerre de 1812. Ses talents de chirurgien se révélèrent d’une valeur exceptionnelle en mai 1813 à Sackets Harbor. Il fit partie du petit groupe d’hommes qui, en août 1814, sous le commandement du lieutenant Miller Worsley, échappèrent aux bateaux américains à Nottawasaga et atteignirent Mackinac, à la tête du lac Huron. Sampson perdit sa trousse chirurgicale lorsqu’un détachement américain détruisit le schooner Nancy à l’embouchure de la rivière Nottawasaga le 14 août 1814. À l’aide de quatre canots, ils organisèrent à Mackinac une attaque qui aboutit, le 3 septembre, à la capture du schooner américain Tigress ; celui-ci battait encore pavillon américain lorsque le groupe s’empara du Scorpion le 6 septembre. En août 1815, Sampson fut muté au 104e régiment d’infanterie en garnison à Québec et à Montréal en 1815 et en 1816. Son unité fut licenciée en mai 1817 ; c’est alors qu’il se maria et fut mis à la demi-solde.

Ses collègues officiers le persuadèrent de s’engager dans la pratique privée à Niagara en 1817. Par la suite, il vécut quelque temps à Queenston, puis déménagea à Kingston en septembre 1820 pour se joindre aux 14 médecins civils et militaires de la ville. Ses aptitudes, son éducation et sa personnalité en firent bientôt un chirurgien et un citoyen très respecté dans sa communauté. Homme de belle prestance, il ne passait pas inaperçu. Ses relations avec des hommes politiques influents comme Samuel Peters Jarvis*, Christopher Hagerman*, John Macaulay* et Charles Grant, baron de Longueuil, lui valurent des postes importants, y compris celui de magistrat du district de Midland en août 1821. On dit qu’à la suite d’un ordre de reprendre le service actif en 1825, ses amis et ses patients le persuadèrent de rester à Kingston en lui garantissant, pour compenser sa demi-solde, un revenu régulier provenant d’une cotisation annuelle de chaque famille. Il agit comme chirurgien consultant auprès des gouverneurs généraux Sydenham [Thomson*], Charles Bagot* et Charles Metcalfe* à Kingston de 1841 à 1844 et compta parmi les amis personnels de Sydenham. En 1847, McGill University lui décerna un doctorat honorifique en médecine.

Sampson fut l’un des trois commissaires nommés en janvier 1832 pour surveiller la construction d’un hôpital de bienfaisance pour les malades indigents de Kingston. Le bâtiment fut terminé en 1835, mais il ne resta plus d’argent pour l’équipement, l’entretien et le personnel, si bien qu’il demeura inoccupé jusqu’à ce que le parlement de la province du Canada s’y établît de 1841 à 1844, alors que la ville de Kingston servit de capitale. Lorsque l’édifice fut ouvert en 1845 comme hôpital de bienfaisance, Sampson en devint le chirurgien en chef et dut faire face, durant l’épidémie de typhus de 1847, à une véritable marée d’immigrants sans le sou. Il devint, en 1857, le premier président élu du conseil du Kingston Général Hospital qui avait passé par une période de mauvaise administration ; il lui fallut réorganiser, avec l’aide de quelques jeunes médecins, les activités financières et médicales. Il était aussi chirurgien consultant à l’Hotel Dieu Hospital.

En tant que médecin pratiquant et membre du Médical Board du Haut-Canada de 1822 jusqu’à sa mort, Sampson enseigna aux étudiants en médecine et leur fit passer des examens ; il n’était que trop conscient de la nécessité d’améliorer les conditions de formation. Il présida le comité chargé de la mise sur pied de la faculté de médecine de Queen’s College en 1854 et fut doyen de celle-ci de 1854 à 1860 ainsi que professeur de chirurgie clinique et médicale.

Sampson devint le premier chirurgien affecté à la prison provinciale, près de Kingston, de 1835 à 1861, et fut l’un des premiers à promouvoir la réforme pénitentiaire. Il s’opposa à ce que les prisonniers soient exposés en public et à ce qu’on punisse les malades mentaux, qu’il s’efforça de faire isoler des criminels. En 1833, il fit partie d’une commission de trois membres chargée de la construction d’un asile provincial d’aliénés, mais donna sa démission lorsqu’on choisit Toronto comme emplacement. Les conditions prévalant à la prison en 1848 l’incitèrent à demander au gouvernement de faire enquête sur son administration. La commission parlementaire, dont George Brown* était le secrétaire, révéla que les prisonniers y subissaient des traitements inhumains et ses recommandations entraînèrent le renvoi du directeur Henry Smith ainsi que celui de son fils Frank [V. Henry Smith]. Sampson encouragea les groupes locaux à envoyer des visiteurs à la prison et vint en aide aux prisonniers libérés.

Sampson occupa des postes gouvernementaux variés : il fut magistrat à la Cour des sessions trimestrielles, juge assesseur à la Cour d’assises et commissaire chargé d’améliorer la navigation sur le Saint-Laurent en 1838. Comme ses patients indigents ne payaient rien et ses patients riches, de façon irrégulière, il augmenta ses revenus, de 1829 à 1849, en assumant la fonction d’inspecteur des licences. Entre autres activités, mentionnons qu’il fut membre du conseil d’administration de la Midland District Grammar School et du Bureau de santé de Kingston. Après la mort subite de Henry Cassidy, il fut élu maire de Kingston en septembre 1839 et réélu en mars 1840. Il refusa d’assumer un troisième mandat en 1841. Pendant les 18 mois qu’il passa à la mairie, Kingston devint la capitale, fut ravagée par un grand incendie et connut une sérieuse pénurie de logements. Réélu maire en 1844, il assista au déménagement du parlement, qui entraîna d’acerbes récriminations de la part des citoyens dont les immeubles récemment construits restaient vacants et dont les affaires étaient en faillite ; le chômage s’était généralisé et la ville était grevée d’une énorme dette provenant de la construction du nouvel hôtel de ville demeuré inoccupé. Le conseil municipal eut maille à partir avec les bouchers qui refusaient de louer des étals dans la nouvelle aile du marché, avec les entrepreneurs de construction qui n’avaient pas été payés et avec des hommes politiques comme Robert Baldwin*, Robert Baldwin Sullivan* et Francis Hincks* qui avaient quitté Kingston sans avoir payé leurs impôts. Les fonctions de maire étaient devenues trop lourdes pour un médecin aussi occupé que Sampson ; après qu’on l’eut violemment attaqué pour avoir inclus quelques catholiques parmi les 25 constables chargés de maintenir l’ordre lors du défilé orangiste du 12 juillet 1844, il donna sa démission.

Par manière de distraction, Sampson s’occupait depuis 1832 d’une ferme expérimentale dont il offrait gratuitement le blé primé comme grain de semence et les moutons médaillés pour faire l’élevage. Dans les années 30 et 40, il occupa de hautes fonctions au sein de la Midland District Agricultural Society et dans des organisations sociales telles que le Turf Club et la St Patrick’s Society.

Durant la rébellion de 1837, il commanda la garde municipale jusqu’à ce que la milice eût été mobilisée et, en tant que major du 3e régiment Frontenac de la milice, il fut membre de la cour martiale réunie au fort Henry qui condamna Nils von Schoultz* à la pendaison. Il résigna ses fonctions de major en octobre 1839.

Sampson s’intéressa peu à la politique mais manifesta un très vif intérêt pour le bien-être des pauvres et des opprimés et l’amélioration de la formation médicale. Sa patience avec les malades et les déficients mentaux était illimitée mais il n’en avait aucune avec les charlatans ou les gens malhonnêtes.

Margaret Angus

Stephanie Hensley, London, Ontario, conserve les papiers des familles Fenwick, Hale et Sampson.

APC, RG 16, A1, 16, 7 et 15 juill. 1828 ; 17, 5 mars 1829.— Kingston General Hospital Archives (Kingston, Ont.), Papers and records, 1832–1861.— MTCL, Samuel Peters Jarvis papers, James Sampson to S. P. Jarvis, 24 févr. 1820–23 nov. 1823.— QUA, Gibson coll., Queen’s Medical Faculty, minutes, 1854–1861 ; Kingston Town Council, Proceedings, 1838–1845.— UNBL, MG H2, Penelope Winslow to Eliza Sampson, 25 févr. 1817.— Canada, prov. du, Legislative Assembly, Journals, 1849, 3, app.B.B.B.B.B.— Michigan Pioneer Coll. (Lansing, Mich.), XV (1890) : 635.— Argus ; a Commercial, Agricultural, Political, and Literary Journal (Kingston, Ont.), 5 sept. 1848.— British American Journal Devoted to the Advancement of the Medical and Physical Sciences in the British-American Provinces (Montréal), II (1861) : 520–522.— British American Journal of Medical and Physical Science (Montréal), III (1847–1848) : 53.— Chronicle & Gazette (Kingston), 22 août 1838–18 mai 1844.— Chronicle and News (Kingston), 31 janv., 4 juill. 1849.— Daily British Whig (Kingston), 3 mai, 23 juill. 1844, 11 nov. 1861.— Kingston Chronicle, 25 avril 1829, 12 mars 1830, 17 sept. 1831, 21 janv. 1832.— G.-B., WO, Army list, 1811–1817.— William Johnston, Roll of commissioned officers in the medical service of the British army [...] (Aberdeen, Écosse, 1917).— Canniff, Medical profession in U.C., 610s.— Margaret [Sharp] Angus, Kingston General Hospital, 1832–1972, a social and institutional history (Montréal et Londres, 1973).

Bibliographie générale

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Margaret Angus, « SAMPSON, JAMES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/sampson_james_9F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/sampson_james_9F.html
Auteur de l'article:    Margaret Angus
Titre de l'article:    SAMPSON, JAMES
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
Date de consultation:    28 mars 2024