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DUGGAN, GEORGE, avocat, juge et homme politique, né au mois d’août 1812 à Mallow, dans le comté de Cork, en Irlande, fils de John Duggan et de son épouse Mary, décédé à Toronto le 14 juin 1876.

Tout jeune enfant, George Duggan vint au Canada avec ses parents ; ils vécurent quelque temps à York (Toronto), Haut-Canada, chez son oncle, George Duggan*, et s’installèrent ensuite à Hamilton. Vers 1828, George partit pour York où il étudia le droit dans l’étude de Simon Washburn. Il fut autorisé à exercer la profession d’avocat et celle de notaire en 1833, et fut reçu au barreau en 1837, après une préparation d’une durée inhabituelle. Le 19 novembre 1839, il épousa Phoebe Anne, fille de James Rogers Armstrong et sœur de Mary, épouse d’Egerton Ryerson*. Lorsqu’en 1840, son frère John fut à son tour admis au barreau, ils formèrent une société qui porta le nom de Duggan and Duggan.

Les membres de la famille Duggan et George plus que tout autre témoignaient ouvertement leur opposition aux rebelles de 1837, tant et si bien que George en vint à être capturé par les hommes de William Lyon Mackenzie*. À Toronto, son oncle George, tory – et éternel quémandeur de postes – avait abandonné son premier métier de charpentier et était parvenu jusqu’aux fonctions de coroner. George, son neveu et protégé, montrait une ambition semblable. Il entra très tôt dans l’ordre d’Orange, dont il devint en 1840 l’un des maîtres de district. Il fut échevin de Toronto de 1838 à 1840 et de 1843 à 1850. En 1840, 1848, 1849 et 1850, il se présenta sans succès à la mairie.

En janvier 1838, Duggan brigua les suffrages pour le poste de député dans la première circonscription de York et recueillit suffisamment de voix pour se classer très loin derrière le tory John William Gamble. Un an avant les élections de mars 1841, son programme électoral était déjà distribué dans la deuxième circonscription de York. Les cinq autres sièges du comté furent remportés par des partisans de lord Sydenham [Thomson*]. Duggan avait en vain sollicité l’aide de Sydenham. Néanmoins, son loyalisme tapageur, ses liens avec les orangistes et avec les méthodistes (de par son mariage), et le fait que son adversaire était catholique lui permirent d’enlever la victoire haut la main ; il assura immédiatement le gouvernement de sa bonne volonté. Les irrégularités qu’on avait constatées dans l’élection l’obligèrent à se représenter dans la même circonscription en 1842 et, cette fois, il remporta une victoire décisive sur Robert Baldwin* lui-même. En novembre 1844, il fut réélu comme partisan de sir Charles Metcalfe* et comme défenseur de « l’attachement à la Grande-Bretagne et des mesures libérales », contre les basses intrigues de « l’oligarchie » réformiste. À l’Assemblée, il se distingua surtout par son opposition au projet de loi qui visait l’association orangiste en interdisant les défilés politiques. En décembre 1847, les conservateurs de la circonscription intriguèrent au moment de la nomination des candidats et Duggan, avocat de la ville, fut écarté. Les chefs provinciaux du parti le firent se présenter, mais tardivement, dans la circonscription de Durham, contre James Smith, le principal réformiste du comté, et Duggan essuya une défaite.

Grâce à l’appui du conseil municipal et d’un gouvernement conservateur, Duggan espérait être nommé au poste de recorder à Toronto mais les réformistes qui prirent le pouvoir en 1848 refusèrent de l’aider, bien qu’il les eût assurés confidentiellement que depuis trois ans il avait cessé d’appartenir à la loge orangiste. Quand il se présenta de nouveau en 1850, il donna la même assurance, bien qu’il eût été en 1848–1849 maître adjoint du comté dans East York et second adjoint du grand maître pour l’Amérique du Nord britannique en 1849–1850. Néanmoins, le gouvernement réformiste, sur la recommandation du conseil municipal, et peut-être dans le but de s’assurer la neutralité sinon l’appui des orangistes, le nomma à contre-cœur recorder au mois de janvier 1851.

À cette époque, le recorder jugeait les causes civiles d’importance mineure. Selon la plus pure tradition judiciaire, Duggan abandonna en grande partie son sectarisme qui, selon ses adversaires, le mettait dans l’incapacité d’occuper ces fonctions. À partir de 1858, alors qu’il était l’un des commissaires de police en exercice, il aida à la mise en vigueur du nouveau règlement qui interdisait d’employer toute personne appartenant à une société secrète (du genre de l’association orangiste). Devant les craintes que suscitait l’agitation fénienne dans les années 1860, il s’efforça d’apaiser l’animosité des protestants. En 1868, il fut nommé juge à la Cour de comté de York, poste qu’il conserva jusqu’à sa mort en 1876.

George Duggan, qui avait appris à s’effacer et à respecter l’étiquette à laquelle étaient soumises les fonctions de magistrat, avait atteint l’échelon inférieur de la magistrature et les deux fils qui lui survécurent furent avocats. Il n’avait pu parvenir au fauteuil de la mairie et ne réussit pas à être choisi de nouveau comme candidat aux élections législatives. Désormais, son rôle fut de servir de simple figurant dans plusieurs conseils d’administration de sociétés commerciales. Bien qu’il eût été, de 1862 à 1869, marguillier de St James à Toronto, il n’était pas membre du synode. Néanmoins, les dignitaires de la ville assistèrent à ses obsèques qui furent suivies par 70 voitures et les journaux de toutes les tendances politiques firent l’éloge de cet homme qui n’était « pas brillant, mais qui était bon et consciencieux ».

Barrie Dyster

APC, FM 26, A (Papiers Macdonald), 237, G. McMicken à Macdonald, 18 mars 1866 ; FO 5, A1, 30 sept. 1837 ; FO 5, Cl, 1850, n° 2 167.— City of Toronto Archives (Toronto), City Council, Minutes, 1838–1850.— MTCL, Baldwin papers (références à Duggan et Gurnett dans l’index) ; George Duggan Jr, a.l.s. à J. C. Morrison, 20 mars 1848.— PAO, Toronto city council papers, 1838–1850.— PRO, CO 42/456, pp.417–421.— Christian Guardian (Toronto), 9–23 nov. 1842, 9 oct., 6 nov. 1844.— Evening Telegram (Toronto), 15 juill., 16 juill. 1876.— Globe (Toronto), janvier 1848, 15 juill. 1876.— Mail (Toronto), 15–17 juill. 1876.— Patriot (Toronto), 30 janv. 1838.— Annual report of the Grand Lodge of the Loyal Orange Association of British North America, 1849–1850.— Arthur papers (Sanderson).— Minutes of the proceedings of a convention of delegates [...] of the British American League (Kingston, 1849).— Minutes of the proceedings of the second convention of the British American League, [...] (Toronto, 1849).— Town of York, 1815–1834 (Firth).— Commemorative biog. record, county York, 397s.— Landmarks of Toronto (Robertson), III : 469.— Middleton, Municipality of Toronto.

Bibliographie générale

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Barrie Dyster, « DUGGAN, GEORGE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 avril 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/duggan_george_10F.html.

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Auteur de l'article:    Barrie Dyster
Titre de l'article:    DUGGAN, GEORGE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    18 avril 2024