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JENNINGS, JOHN, pasteur presbytérien, né près de Glasgow, en Écosse, le 8 octobre 1814, fils de John Jennings, négociant de Glasgow, décédé à Toronto, Ont., le 25 février 1876.

John Jennings fut élevé par son grand-père maternel, le révérend John Tindal (parfois orthographié Tindall), ministre presbytérien dissident, à Cupar dans le comté de Fife, Écosse. Il fréquenta St Andrews University de 1828 à 1831 (sans recevoir de grade) et le Theological Hall du synode de l’United Associate Church. Le consistoire dissident de Cupar lui conféra les ordres le 11 juillet 1838, et l’envoya comme missionnaire au Canada. Le lendemain, il épousa Margaret Cumming, de Cupar.

Jennings arriva au Canada à l’automne de 1838 et, pendant l’hiver de 1838–1839, il servit comme missionnaire du consistoire missionnaire du Haut et du Bas-Canada, effectuant de longues tournées dans la région du lac Simcoe et du lac Huron, et organisant des congrégations dans les cantons de Vaughan et de King. Le 9 juillet 1839, il fut installé comme pasteur de l’église United Associated à Toronto (qui devint par la suite l’église Bay Street) où il resta jusqu’en mars 1874. Pendant son ministère, la congrégation passa de 7 à 273 membres et construisit en 1848 une grande église en briques blanches de style gothique qui coûta £3 000.

Jennings encouragea activement le développement de l’enseignement dans le Haut-Canada. Il se distingua lors du mouvement en faveur de la sécularisation des « réserves » du clergé, écrivit de nombreux articles à ce sujet dans la presse et rédigea une pétition qui fut envoyée à la chambre des Communes britannique, le 13 février 1840, au nom du synode canadien de l’United Associate Presbyterian Church ; cette pétition réclamait la sécularisation des réserves ecclésiastiques pour les besoins de l’enseignement. De nouveau, en 1848, alors qu’il était modérateur du synode de l’Église presbytérienne unie au Canada, il fut à l’origine d’une pétition qui demandait au gouvernement du Canada de consacrer à l’enseignement les bénéfices des biens ecclésiastiques. Ardent défenseur du projet de loi de Robert Baldwin*, concernant l’université, et des écoles publiques gratuites, chaud partisan de la séparation totale de l’Église et de l’État, il s’opposa à tout partage des fonds universitaires qui permettrait à l’État d’aider les écoles confessionnelles ou de créer une chaire de théologie à l’University of Toronto. Il joua également un rôle important dans la création de la Society for the Instruction of the Deaf, and Dumb, and the Blind de Toronto.

Jennings fut membre du conseil de l’Instruction publique du Haut-Canada (Ontario) de 1850 à 1875, se rendant utile pendant de nombreuses années à la commission permanente sur les règlements et les manuels scolaires et œuvrant pour l’établissement de la Toronto Normal School et le Bureau d’éducation à Toronto. Il fut aussi membre du conseil de l’University of Toronto de 1851 à 1872, de la commission du conseil pour Upper Canada College à diverses reprises au cours de ces années et du conseil d’administration de la Toronto Grammar School. Dans l’Église presbytérienne unie, il s’intéressa à l’enseignement théologique, aux missions dans le pays et à l’étranger, à l’unification des diverses Églises presbytériennes du Canada, aux pensions pour les veuves et les enfants des pasteurs décédés. Il fut rédacteur en chef à Toronto du Canadian Presbyterian Magazine de 1851 à 1854. Au sein de l’Église presbytérienne canadienne, créée en 1861, il siégea dans plusieurs commissions permanentes, y compris celle concernant la mission de Kankakee et la commission sur le Home and Foreign Record of the Canada Presbyterian Church (Toronto) dont il fut le président. Il fut membre du conseil de Knox College où il fut également chargé de cours en 1867. Il reçut un doctorat honorifique en théologie de New York University en 1857 et écrivit deux livres.

Jennings passait pour être un homme bienveillant, cordial, solidement bâti, aux idées libérales et au jugement sain et droit. Il mourut en 1876. Sa femme et cinq enfants lui survécurent.

C. Glenn Lucas

John Jennings est l’auteur de Reason or revelation ; or the religion, philosophy, and civilisation of the ancient heathen, contrasted with Christianity and legitimate consequences (Toronto, 1852) et Say no (Toronto, 1865). Ses papiers sont la propriété de Douglas Jennings, Toronto.

General Record Office (Édimbourg), Minutes of the Synod of the United Associate Synod of Scotland, 1837–1844.— UCA, Minutes of the Missionary Synod of Canada, 1843–1847 ; Minutes of the Synod of the United Presbyterian Church in Canada, 1848–1861 ; Minutes of the Synod of the Canada Presbyterian Church, 1861–1869 ; Minutes of the general assembly of the Canada Presbyterian Church, 1870–1875 ; Minutes of the general assembly of the Presbyterian Church in Canada, 1875–1880 ; Minutes of the Presbytery of Toronto, Presbyterian Church in Canada, 1875–1880.— Banner (Toronto), 1843–1848.— Canadian Presbyterian Magazine (Toronto), 1851–1854.— Globe (Toronto), 1876.— Presbyterian Record for the Dominion of Canada (Montréal, Toronto), 1876.— United Presbyterian Magazine (Édimbourg), 18471877.— United Secession Magazine (Édimbourg), 18331845.— Cyclopædia of Can. biog. (Rose, 1888), 462s.— Morgan, Bibliotheca Canadensis, 204s.— Documentary history of education in Upper Canada (Hodgins), V : 18 ; VI : 111 ; X : 277 ; XI : 206 ; XVII : 171.

Bibliographie générale

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C. Glenn Lucas, « JENNINGS, JOHN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/jennings_john_10F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/jennings_john_10F.html
Auteur de l'article:    C. Glenn Lucas
Titre de l'article:    JENNINGS, JOHN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    29 mars 2024