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HICKS, WILLIAM HENRY, professeur et administrateur scolaire, baptisé le 12 février 1817 à Portsmouth, Angleterre, fils de William Hicks et d’une prénommée Ann ; en 1843, il épousa Isabella Barrow, et ils eurent 15 enfants dont 11 survécurent à l’enfance ; décédé le 7 août 1899 à Montréal.

William Henry Hicks reçut sa formation à l’école professionnelle de la National Society for Promoting the Education of the Poor in the Principles of the Established Church, à Londres, et il obtint son diplôme vers 1839. Après ses études, il enseigna à la Bowyer School, à Clapham (Londres), avant d’entrer dans la Colonial Church and School Society. L’un des objectifs de ce groupement évangélique fondé en 1851 était d’assurer le maintien des écoles paroissiales anglicanes en Amérique du Nord britannique. En 1853, devant l’impossibilité de surmonter une grave pénurie d’instituteurs compétents, la société envoya Hicks établir une école normale à Montréal, à l’invitation de son représentant dans cette ville, le révérend William Bennett Bond*, et du président du comité qu’elle y avait formé depuis peu, l’évêque Francis Fulford*.

Hicks ouvrit son école à l’église St George mais la réinstalla peu de temps après dans un immeuble de la rue Bonaventure. En l’espace de 14 mois, le nombre d’élèves passa de 11 à 250 ; après avoir atteint un maximum de 360 en 1854, ce nombre se maintint à 320, en moyenne, pendant les deux années suivantes. Hicks s’opposait à l’emploi de moniteurs et était partisan de l’école mixte ; néanmoins, il organisa son école modèle ou professionnelle en trois sections celle des garçons, celle des filles et celle des petits.

Comme il avait déjà pu mesurer en Angleterre l’utilité des regroupements d’instituteurs comme la Church Schoolmasters’ Association, Hicks réunit une trentaine de ses diplômés à son école en janvier 1856 pour leur permettre « de partager leurs expériences dans le monde de l’enseignement et de s’entretenir de sujets relatifs à l’éducation ». En juin, un groupe de 12 diplômés décida d’officialiser ces échanges sur « leur agréable mais difficile travail ». Le mois suivant, on fondait la Lower Canada Teachers’ Association, qui se donna comme objectifs « le bien-être de l’instituteur et l’avancement de l’instruction » ; en octobre, l’association comptait déjà 22 membres, y compris plusieurs stagiaires. C’était probablement la deuxième association d’instituteurs anglophones à voir le jour ; il en existait déjà une à Québec, semble-t-il, depuis quelques années. Du côté français des associations d’instituteurs avaient vu le jour à Québec et à Montréal en 1845 [V. Félix-Emmanuel Juneau*].

Hicks connut suffisamment de succès avec son école pour qu’on l’invite à en faire le noyau de la McGill Normal School, fondée depuis peu. Il accepta, et la nouvelle école ouvrit ses portes le 3 mars 1857. C’est le directeur du McGill College, John William Dawson, qui en prit la direction ; Hicks, pour sa part, fut nommé titulaire de la chaire de littérature anglaise, avec un salaire de £300. Dans le discours qu’il prononça à la cérémonie d’inauguration, Hicks défendit l’association des instituteurs, qui prit le nom de Teachers’ Association in Connection with the McGill Normal School. Il souhaitait qu’elle tienne des assemblées annuelles dans un avenir rapproché, et qu’à l’instar des associations anglaises elle se dote d’« un dépôt de matériel pédagogique [... et] d’une bibliothèque permanente d’ouvrages de référence », en plus d’une caisse de retraite. Le lendemain, le surintendant de l’Instruction publique du Bas-Canada, Pierre-Joseph-Olivier Chauveau*, souscrivait à ces projets, dont la plupart furent réalisés pendant son mandat. Hicks donnait non seulement des cours à la McGill Normal School, mais aussi des conférences sur l’éducation dans toute la province ; il fut également inspecteur des écoles modèles qui relevaient de la Colonial Church and School Society, et il écrivit dans le Journal of Education for Lower Canada (Montréal) de 1857 à 1879. En juin 1864, on l’élut vice-président de la Provincial Association of Protestant Teachers, qu’on venait de constituer en fédération d’associations locales.

En 1870, Dawson remit à Hicks le directorat de la McGill Normal School, à son avis « le poste le plus influent de la province en matière d’éducation ». Dès le début, l’école avait fait l’étonnement des observateurs par le nombre d’étudiantes qu’elle admettait. En 1882–1883, soit la dernière année du directorat de Hicks, 124 des 136 élèves étaient des filles. Comme toujours, Hicks suivait fidèlement la carrière de ses diplômés ; ainsi, en 1883, il déclara que, sur les 88 diplômés de l’année précédente, 47 œuvraient dans l’enseignement, 30 étaient retournés aux études en vue d’obtenir un diplôme supérieur et 11 n’avaient pas répondu à son questionnaire. Hicks prit sa retraite en 1883 et, lorsqu’il parut pour la dernière fois à la remise annuelle des diplômes, Dawson lui rendit hommage, déclarant qu’il avait été « un père pour tous les élèves de cette école [...] prenant [...] toujours un vif intérêt à leur bien-être ».

William Henry Hicks put jouir d’une retraite aisée grâce à « l’allocation [...] raisonnable » qu’on lui versa. Champion d’échecs à Montréal, il continua sans doute à jouer et s’occupa probablement des affaires de la congrégation St George, où il avait été marguillier. Ses beaux jours furent cependant assombris par la maladie et la mort de son fils aîné, Francis, dont il avait été très proche ; celui-ci, qui demeurait chez ses parents, avait été professeur d’histoire et de littérature anglaises à la McGill Normal School que dirigeait son père. Hicks passa les dernières années de sa vie à sa maison de campagne de Saint-Gabriel-de-Brandon. Il mourut au début du mois d’août 1899 et on l’inhuma au cimetière du Mont-Royal, à Montréal.

J. Keith Jobling

AN, RG 1, E1, 80 : 118, 186 ; RG 4, C1, 400, no 2505.— Intercolonial Church Soc. (Londres), Colonial and Continental Church Soc., minute-books, 2–3 (mfm aux AN).— McGill Univ. Arch., RG 30.— Portsmouth City Record Office (Portsmouth, Angl.), St Thomas (Portsmouth), reg. of baptisms, 12 févr. 1817.— Colonial and Continental Church Soc., Annual report (Londres), 1851–1856.— Journal of Education for Lower Canada (Montréal), 1 (1857)–23 (1879).— Gazette (Montréal), 29 juin 1883.— Canadian biog. dict., 2 : 275–276.— G. W. Parmelee, « English education », Canada and its provinces ; a history of the Canadian people and their institutions [...], Adam Shortt et A. G. Doughty, édit. (23 vol., Toronto, 1913–1917), 16 : 445–501.— W. P. Percival, Across the years : a century of education in the province of Quebec (Montréal, 1946), 100–106.— J. I. Cooper, « Some early teachers’ associations in Quebec », Educational Record of the Prov. of Quebec (Québec), 80 (1964) : 81–87.

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J. Keith Jobling, « HICKS, WILLIAM HENRY », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/hicks_william_henry_12F.html.

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Auteur de l'article:    J. Keith Jobling
Titre de l'article:    HICKS, WILLIAM HENRY
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1990
Année de la révision:    1990
Date de consultation:    28 mars 2024