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HIGGINS, THOMAS ALFRED, ministre baptiste, éducateur et auteur, né le 17 février 1823 dans le canton de Rawdon, Nouvelle-Écosse, fils de James Higgins et de Margaret McLellan ; le 22 juillet 1863, il épousa à Wolfville, Nouvelle-Écosse, Eliza Cramp, et ils n’eurent pas d’enfants ; décédé le 9 mai 1905 au même endroit.

Le père de Thomas Alfred Higgins était meunier et fermier ; il avait de forts penchants pour le baptisme. Veuf, il mourut quand Thomas Alfred n’avait que cinq ans. Avec ses frères, sa sœur et un demi-frère, Thomas Alfred fut élevé par sa belle-mère et, plus tard, son beau-père. Apparemment, il travailla à la ferme familiale jusqu’à la fin des années 1840, soit jusqu’à ce que le révérend Edmund Albern Crawley*, de l’Acadia College de Wolfville, fasse une visite dans Rawdon. À ce moment-là, Higgins ne s’intéressait pas aux études ; il escomptait travailler au lieu d’aller à l’assemblée que tenait Crawley, mais comme le manche de sa hache s’était cassé, il décida d’y assister. Grâce à l’intervention de Crawley, il étudia d’abord à la Horton Academy, puis à l’Acadia College, deux établissements de Wolfville auxquels il resterait associé jusqu’à la fin de ses jours.

Le drame qui frappa l’Acadia College en 1852 força Higgins à faire ses premières armes dans l’enseignement. Un des deux professeurs du collège et tous les élèves appelés à être promus en 1853 et 1854 (sauf Higgins) se noyèrent dans un accident de bateau dans le bassin des Mines. Afin que l’établissement puisse rouvrir ses portes au début de 1853, le directeur, John Mockett Cramp*, engagea un diplômé de fraîche date et Higgins, le seul étudiant avancé, pour qu’ils enseignent aux élèves de première année. L’expérience plut à Higgins qui, après avoir obtenu une licence ès arts en 1854, accepta un poste à la Horton Academy.

Depuis la fondation de la Horton Academy en 1828 et de l’Acadia College en 1838, on avait manifesté dans ces établissements un égal souci pour la vie spirituelle et la vie intellectuelle des élèves. Au fil des ans, plusieurs revivals avaient eu lieu à ces deux endroits. Ces réunions étaient encouragées par le clergé baptiste local et les professeurs du collège, et celle de 1855 avait été particulièrement mémorable. Un des participants, Edward Manning Saunders*, étudiant à l’Acadia College, en a laissé une description impressionnante. Plusieurs hommes qui allaient laisser leur empreinte sur le collège et la confession baptiste, dont Higgins, Daniel Morse Welton, Charles Frederick Hartt* et Theodore Harding Rand*, se convertirent en cette occasion. En mars 1855, Higgins et 61 autres reçurent le baptême du directeur Cramp.

Deux ans plus tard, Higgins quitta l’enseignement pour le ministère : il accepta de desservir l’église baptiste de Liverpool, en Nouvelle-Écosse, où il fut ordonné. En 1861, il retourna à la Horton Academy, cette fois à titre de directeur ; il était le premier diplômé de l’Acadia College à exercer cette fonction. Au cours des années où il fut à la tête de l’établissement, il favorisa l’art oratoire en fondant le Horton Academy Lyceum et encouragea les élèves à écrire en lançant en 1862 un journal manuscrit, l’« Academy Budget ». En outre, ce fut grâce à lui que son école commença à admettre des jeunes filles : dès 1873, le Grand Pre Seminary était devenu la section féminine de la Horton Academy, ce qui constituait une étape importante dans l’accession des femmes aux études supérieures. Enfin, Higgins encouragea chez ses élèves le développement de la spiritualité, qui avait joué un rôle si important dans sa vie étudiante.

Thomas Alfred Higgins quitta la Horton Academy en 1874 et passa le reste de ses jours à exercer son ministère. Il devint le premier pasteur baptiste résidant d’Annapolis Royal en 1874 et resta dans cette localité jusqu’en 1882 ; ensuite, il œuvra à Wolfville de 1884 à 1895. Il fit partie du conseil d’administration de l’Acadia College de 1880 à 1893, les dix dernières années à titre de secrétaire. En 1885, il reçut du collège un doctorat honorifique en théologie. Sa principale publication fut une longue biographie du directeur Cramp, dont il avait épousé la fille Eliza. Un vitrail de l’église baptiste unie de Wolfville rappelle les nombreuses contributions de Higgins à la vie de sa confession.

Barry M. Moody

La biographie qu’a rédigée Thomas Alfred Higgins sur son beau-père a été publiée sous le titre The life of John Mockett Cramp, d.d., 1796–1881 [...] (Montréal, 1887).

Des exemplaires de « Academy Budget » datés du 20 févr. 1861 à août 1862 sont conservés aux Acadia Univ. Arch., Wolfville, N.-É.

Acadia Univ. Arch., Board of governors, minutes, 1 (1850–1883) ; « Extracts from reminiscences supplied by C. H. Whitman, written in 1928 » (s.l., 1928) ; R. S. Longley, « Horton Academy, 1828–1959 » (texte dactylographié, Wolfville, 1959) a aussi été publié accompagné de photos dans Acadia Bull. (Wolfville), 45 (1959) : 23–36 ; I. B. Oakes, « History of Horton Academy » (texte dactylographié, Wolfville, 1928).— Atlantic Baptist Hist. Coll., Acadia Univ. (Wolfville), Wolfville, United Baptist Church, records.— Christian Messenger, 11 juin 1873.— The Acadia record, 1838–1953, Watson Kirkconnell, compil. (4e éd., Wolfville, 1953).— A. C. Chute et W. B. Boggs, The religious life of Acadia (Wolfville, 1933), 44–47, 93.— J. D. Davison, Alice of Grand Pre : Alice T. Shaw and her Grand Pre Seminary : female education in Nova Scotia and New Brunswick (Wolfville, 1981), 136–141.— [S. W. DeBlois], Historical sketch of the lst Horton Baptist Church, Wolfville, for the period of one hundred years, from A.D., 1778, to A.D., 1878 (Halifax, 1879), 23.— J. V. Duncanson, Newport, Nova Scotia – a Rhode Island township (Belleville, Ontario, 1985) ; Rawdon and Douglas : two loyalist townships in Nova Scotia (Belleville, 1989).— Eaton, Hist. of Kings County.— R. S. Longley, Acadia University, 1838–1938 (Wolfville, 1939), 68–70 ; The Wolfville United Baptist Church (s.l., [1953 ?]), 24.— Memorials of Acadia College and Horton Academy for the half-century 1828–1878 (Montréal, 1881), 109, 239.

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Barry M. Moody, « HIGGINS, THOMAS ALFRED », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/higgins_thomas_alfred_13F.html.

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Auteur de l'article:    Barry M. Moody
Titre de l'article:    HIGGINS, THOMAS ALFRED
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1994
Année de la révision:    1994
Date de consultation:    28 mars 2024