DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

LESAGE, DAMASE – Volume XV (1921-1930)

né le 28 mars 1849 à Sainte-Thérèse-de-Blainville (Sainte-Thérèse, Québec)

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

ALSOP, ROBERT, marchand et homme politique, né en 1814 dans une riche famille de marchands de Terre-Neuve, décédé le 25 mars 1871 à St John’s, T.-N.

On ne sait rien de la jeunesse ni de la formation de Robert Alsop. Il fut un des directeurs de la R. Alsop and Company de St John’s, l’une des plus importantes sociétés maritimes d’exportation dans les années 1840 et 1850. Celle-ci, comme plusieurs des anciennes compagnies, connut de graves difficultés en raison du déclin de la pêche vers la fin des années 1850 et durant la décade suivante. Son entreprise ayant périclité, Robert Alsop fut amené à se lancer dans la vie politique. Lors d’une élection complémentaire à Trinity Bay en septembre 1866, il fut candidat du gouvernement de coalition dirigé par Frederic Bowker Terrington Carter*. Il remporta la victoire et devint président du bureau des Travaux publics, entrant ainsi au Conseil exécutif. Sa nomination au conseil fut critiquée par le journal libéral, le Patriot, dont le directeur, Robert John Parsons*, tout en soutenant la coalition, affirmait que le catholique John Kavanagh, élu en 1859 et en 1861, avait davantage droit à ce poste. Le journal cependant applaudissait à la victoire d’Alsop dans Trinity Bay, se réjouissant d’y voir comme candidat élu « un protestant libéral tel que Monsieur Alsop ».

En tant que libéral au sein d’un gouvernement de coalition qui avait vu l’union des partisans de la Confédération sous le conservateur protestant F. B. T. Carter et des libéraux catholiques Ambrose* et Edward Dalton Shea* et John Kent, Alsop allait s’engager dans une voie épineuse. La victoire de Carter aux élections de 1865 n’avait pas été un triomphe véritable pour les partisans de la Confédération, car plusieurs candidats avaient promi à leurs électeurs de ne pas appuyer cette union. À l’approche d’une nouvelle campagne électorale, en 1869, les partisans de la Confédération tentèrent d’endiguer la vague montante de l’opposition menée par Charles Fox Bennett*. D’autre part, le gouvernement contrôlait difficilement ses membres et, en particulier, Robert Alsop qui reçut un court message du secrétaire colonial, John Bemister*, le 7 septembre 1869 : « quelle ligne de conduite, écrivit-il, allez-vous suivre aux prochaines élections [...] en ce qui concerne la Confédération, qui est, comme vous le savez, une mesure du gouvernement ». C’était la seconde fois qu’on lui posait une telle question.

Comme la majeure partie des marchands de St John’s, Alsop était hostile à la Confédération. Il manifesta publiquement son opposition lorsqu’il sollicita un nouveau mandat de ses électeurs de Trinity Bay. Partisan de Bennett, il fut élu avec une majorité de 22 voix. Il fut nommé secrétaire colonial au sein du nouveau gouvernement de Bennett, le 5 mars 1870. Briguant à nouveau les suffrages à Trinity Bay, à l’automne de la même année, il fut accusé, pendant une campagne particulièrement acharnée, de devenir « catholique ». L’opposition lança des manifestes pour prévenir les électeurs qu’Alsop avait « monté la Reine et le gouvernement britannique contre [eux] et leur avait fait retirer les troupes qui étaient les protectrices du peuple contre les voyous de St John’s ». On le présenta également comme étant celui qui baisserait le « vieux drapeau et hisserait la bannière étoilée ». Ces manœuvres électorales produisirent l’effet désiré sur les pêcheurs. Alsop fut battu de justesse, mais conserva son poste de secrétaire colonial jusqu’à sa mort. Il eut la consolation d’être nommé au Conseil législatif, quoique le mauvais état de sa santé ne lui permît jamais de siéger.

Avant sa mort Alsop se convertit au catholicisme. Reconnu comme un homme loyal et intègre, il fut un secrétaire colonial efficace. Il était d’un naturel effacé et préférait une vie paisible à l’agitation et aux hasards de la politique dans laquelle il s’était lançé non sans hésitation.

Elinor Senior

PANL, Newfoundland, Department of the colonial secretary, copies de lettres, 1867–1934, John Bemister à Robert Alsop, 7 sept. 1869.— Courier (St John’s), 21 sept. 1870.— Newfoundlander (St John’s), 27 sept. 1870, 28 mars 1871.— Newfoundland Patriot and Terra Nova Herald (St John’s), 15 sept., 22 sept., 17 nov. 1866.— Royal Gazette (St John’s), 28 mars 1871.— St John’s Daily News, 14 oct.,18 déc. 1869.— Prowse, History of Nfld., 706.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Elinor Senior, « ALSOP, ROBERT », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/alsop_robert_10F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/alsop_robert_10F.html
Auteur de l'article:    Elinor Senior
Titre de l'article:    ALSOP, ROBERT
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    28 mars 2024