DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

BOULLONGNE (Boulogne, Boulonge, Boullogne ou Boulongue), MARIE-BARBE DE (Ailleboust de Coulonge et d’Argentenay), cofondatrice de la Confrérie de la Sainte-Famille à Montréal, bienfaitrice de l’Hôtel-Dieu de Québec, née vers 1618 à Ravières (Champagne) de Florentin de Boullongne et d’Eustache Quéan, décédée a Québec en 1685.

On ne sait rien sur la jeunesse de Barbe de Boullongne. Le 6 septembre 1638, elle épousa a Paris Louis d’Ailleboust, futur gouverneur de la Nouvelle-France. Ils n’eurent pas d’enfants ; la tradition rapporte qu’ils avaient fait le vœu de continence.

Timide et chétive, au début de son mariage, la jeune femme n’aurait pu se résoudre à suivre son mari décidé à passer en Nouvelle-France, si une guérison, considérée comme miraculeuse, n’était venue arranger les choses et orienter les directives de leurs guides spirituels, en particulier Charles Lalemant et Jean-Jacques Olier. L’histoire de Barbe de Boullongne s’associe désormais à celle de son mari.

Une fois déjà, après son mariage, elle avait, du consentement de son époux, goûté de la vie religieuse chez les Ursulines de Québec, où vivait sa sœur, Philippine-Gertrude de Saint-Dominique. Mais cette expérience, tentée en janvier 1653, n’avait duré qu’un mois. Elle y songea de nouveau et plus sérieusement encore après la mort de son mari, survenue en 1660. La gérance de ses biens l’en empêcha jusqu’en 1663. Mais, ayant alors réglé toutes ses affaires à Montréal, elle rentra au noviciat des Ursulines, à 45 ans. D’après Les Ursulines de Québec, elle ne put se faire au règlement ; elle s’en rendit compte et sortit d’elle-même, après huit ou neuf mois, pour « reprendre au milieu du monde sa vie de bonnes œuvres et d’édification ». Par la suite, elle refusa de brillants partis. La mère Juchereau* de Saint-Ignace affirme qu’elle fut recherchée en mariage par le gouverneur de Rémy de Courcelle, et surtout par l’intendant Talon qui ne lui ménageait pas les civilités. Mais elle était détachée du monde et désormais toute à la charité et à la piété.

L’œuvre principale qui s’attache à son nom, comme à celui du père Chaumonot, est l’établissement de la Confrérie de la Sainte-Famille. Elle fut fondée à Montréal dans les années 1662–1663 et dans la suite à Québec, où elle reçut l’approbation de Mgr de Laval*, par mandement du 4 mars 1665, après avoir été honorée d’une bulle spéciale et enrichie d’indulgences par le pape Alexandre VII, au mois de janvier.

Dévouée au service des malades de l’Hôtel-Dieu de Québec, Mme d’Ailleboust se donna à cette institution, avec les biens qui lui restaient, par acte notarié du 5 juillet 1670, et passa le reste de ses jours dans une petite maison voisine de l’hôpital, en compagnie d’une servante acariâtre qu’elle avait gardée près d’elle par pur esprit de pénitence. Elle mourut en prédestinée le 7 juin 1685 et fut inhumée dans l’ancien chœur des religieuses. L’Hôtel-Dieu conserve encore ses papiers de famille, ainsi que certains autres souvenirs, et l’appelle toujours « notre bienfaitrice ».

Selon la Relation de 1647, Mme d’Ailleboust, s’intéressant aux indigènes, avait étudié leurs langues et les Algonquins l’auraient dénommée Chaouerindamaguetch, « Celle qui a pitié de nous dans notre misère ».

Honorius Provost

AHDQ, Papiers d’Ailleboust.— AJQ, Greffe de Gilles Rageot, 5 juillet 1670.— ASQ, Documents Faribault, 83b ; Polygraphie, II : 10 ; III : 41 ; XXII : 61b, 61d ; Séminaire, VI : 22, 51, 52c.— [P.-J.-M. Chaumonot], Un missionnaire des Hurons. Autobiographie du Père Chaumonot de la Compagnie de Jésus et son complément, éd. Félix Martin (Paris, 1885). – JJ (Laverdière et Casgrain). – JR (Thwaites), passim.— Juchereau, Annales.— La Solide Dévotion à la Très-Sainte Famille, de Jésus, Marie, et Joseph, avec un catéchisme qui enseigne à pratiquer leurs vertus (Paris, 1675).— Daveluy, Bibliographie, RHAF, XV (1961) : 146–154, 466–472, 611s.— Aegidius Fauteux, La Famille d’Ailleboust (Montréal, 1917).— Ernest Gagnon, Feuilles volantes et pages d’histoire (Québec, 1910).— Honorius Provost, La Réserve de M. d’Ailleboust à Québec, BRH : LIII (1947), 178–187.— Régis Roy, La Famille d’Ailleboust (Montréal, s. d.).— Les Ursulines de Québec, I : 259–261.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Honorius Provost, « BOULLONGNE, MARIE-BARBE DE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/boullongne_marie_barbe_de_1F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/boullongne_marie_barbe_de_1F.html
Auteur de l'article:    Honorius Provost
Titre de l'article:    BOULLONGNE, MARIE-BARBE DE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    1986
Date de consultation:    19 mars 2024