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BUNN, THOMAS, avocat, député et homme politique, né le 16 mai 1830 dans la colonie de la Rivière-Rouge, fils aîné du docteur John Bunn* et de Catherine Thomas, époux d’Isabella Clouston en 1854 et de Rachel Harriott en 1859, décédé le 11 avril 1875 à St Cléments, Man.

Thomas Bunn passa son enfance dans la paroisse St Paul (Middlechurch), fit ses études à Red River Academy et s’établit ensuite dans la paroisse St Andrews. La mère de Bunn était métisse ; son père était médecin et membre du Conseil d’Assiniboia ; lui-même devint membre de l’Église d’Angleterre et de la franc-maçonnerie. Il pouvait donc exercer une certaine influence sur la collectivité indienne tout en fréquentant la société anglaise de la Rivière-Rouge. En janvier 1868, il fut nommé membre du Conseil d’Assiniboia et conserva ce poste jusqu’à l’arrêt des activités du conseil en septembre 1870. Le 17 décembre 1869, il avait succédé à W. R. Smith au poste d’agent exécutif du – conseil et recevait un traitement de £100 par année.

En 1869, Louis Riel* avait commencé à organiser la résistance à l’annexion du Nord-Ouest au dominion du Canada sans conditions précises préalablement établies. Bunn fut élu comme représentant de St Cléments à l’assemblée des paroisses de langue anglaise et de langue française qui eut lieu le 16 novembre 1869 afin de fixer les conditions de l’annexion. Il espérait que les représentants feraient front commun dans les négociations avec le gouvernement du Canada. Mais la plupart des colons anglais avaient encore confiance que le Canada ferait preuve de justice et que, dans le cas contraire, l’Angleterre assurerait un règlement équitable. Plusieurs colons anglais étaient prêts à appuyer le programme de Riel, qui prônait l’annexion par la négociation, non pas parce qu’ils croyaient les négociations nécessaires, mais parce qu’ils espéraient conserver ainsi la paix dans la colonie de la Rivière-Rouge. Bunn essaya de prendre le moyen terme, et la tension fut parfois très forte. En acceptant le programme de Riel, il devenait en un sens son lieutenant métis de langue anglaise, bien qu’il n’y eût aucun lien entre les deux hommes.

Les 19 et 20 janvier, une grande assemblée fut tenue en plein air, pour permettre à Donald Alexander Smith*, commissaire du gouvernement canadien, d’adresser la parole à tous. Bunn présida alors les discussions. On décida de tenir ultérieurement une convention afin d’élaborer les termes des futures négociations avec le Canada, et de procéder dans l’intervalle à l’élection des délégués à la convention. Bunn fut nommé au comité chargé de préparer les élections et il fut lui-même élu comme représentant de St Cléments. Du 27 janvier au 3 février, la convention prépara une nouvelle liste des droits et approuva la formation d’un gouvernement provisoire. Riel nomma Bunn secrétaire d’État de ce gouvernement provisoire.

Le 24 août, un détachement de l’armée britannique, sous le commandement du colonel Garnet Joseph Wolseley*, atteignit Upper Fort Garry (Winnipeg) et le gouvernement provisoire fut balayé. Bunn réussit à surnager et il assista peut-être à une réunion du Conseil d’Assiniboia que Wolseley fit revivre dans l’espoir d’assurer l’ordre et la paix. Bunn ne changea rien à sa vie sociale dans la Rivière-Rouge et il s’efforça de se tailler une place dans la nouvelle province. Comme il avait une bonne instruction, la parole facile et un jugement judicieux, il décida de se lancer dans la carrière juridique. Admis au barreau de la nouvelle province du Manitoba en 1871, il fut greffier de la première session de la Cour générale des sessions trimestrielles tenue dans cette province le 16 mai 1871. Le 30 décembre 1870, il avait été élu le premier député de St Clements à l’Assemblée législative du Manitoba. C’est ainsi que Bunn fit le pont entre l’ancien et le nouveau régime. Sa mort prématurée, en 1875, mit fin à sa nouvelle carrière.

W. L. Morton

Begg’s Red River Journal (Morton), 165, 174, 179, 265, 276, 285, 308.— Canadian North-West (Oliver), I : 71, 582, 620.— Rapport du comité spécial sur les causes des troubles du Territoire du Nord-Ouest en 1869–70 (Ottawa, 1874), 114–119.— Ross Mitchell, Medicine in Manitoba ; the story of its beginnings ([Winnipeg, 1955]), 42.— J. H. O’Donnell, Manitoba as I saw it from 1869 to date, with flash-lights on the first Riel Rebellion (Winnipeg et Toronto, 1909), 60.

Bibliographie générale

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W. L. Morton, « BUNN, THOMAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 18 avril 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/bunn_thomas_10F.html.

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Auteur de l'article:    W. L. Morton
Titre de l'article:    BUNN, THOMAS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    18 avril 2024