DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

LESAGE, DAMASE – Volume XV (1921-1930)

né le 28 mars 1849 à Sainte-Thérèse-de-Blainville (Sainte-Thérèse, Québec)

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

HAMILTON, ROBERT DOUGLAS, médecin, auteur et officier de milice, né le 16 janvier 1783 à Muirhead, dans la paroisse de Dalserf, Écosse, fils de John Hamilton et d’Isabella Torrance ; décédé le 2 avril 1857 dans le canton de Scarborough, Haut-Canada.

Fils d’un tailleur de pierre devenu fermier, Robert Douglas Hamilton étudia d’abord à Lesmahagow, en Écosse, et à Stonehouse (région de Strathclyde) et reçut ensuite une « éducation classique et philosophique » aux universités de Glasgow et d’Édimbourg, sans toutefois obtenir un grade universitaire de l’un ou l’autre de ces deux établissements. De 1805 à 1808, il suivit des cours de médecine, plus particulièrement de chirurgie militaire, à l’University of Edinburgh. D’avril 1808 à novembre 1809, il servit en qualité d’aide-chirurgien sur le navire-hôpital de la marine, le Tromp, stationné à Falmouth, en Angleterre. Par la suite, il exerça la médecine, tout près de là, à St Mawes. En 1812, pendant la guerre d’Espagne, Hamilton reprit du service comme chirurgien d’état-major de l’armée en Espagne et au Portugal. La guerre terminée, il retourna s’installer à Lesmahagow.

Hamilton immigra aux États-Unis en 1827 et continua à exercer sa profession dans la ville de New York et à Hunter, dans l’état de New York. Trois ans plus tard, il s’installa dans le canton de Scarborough, près de York (Toronto), dans le Haut-Canada. Hamilton fut le premier médecin résidant de Scarborough et il se créa peu à peu une large clientèle. D’après ce qu’on a dit, il ne possédait pas de cheval et ceux qui avaient besoin de ses services devaient aller le chercher et le ramener chez lui. Bien qu’il ait été membre du Medical Board of Upper Canada (1838–1839) et du College of Physicians and Surgeons of Upper Canada (1839–1840), il n’assista guère aux réunions de ces deux sociétés.

Hamilton était un auteur accompli aussi bien dans le domaine politique que médical. Son principal ouvrage de médecine, The principles of medicine [...], fut publié à Londres en 1822. Dans ce manuel qui porte sur les fièvres et les maladies inflammatoires, Hamilton exposait une conception mécaniste de la biologie et rejetait les théories contraires à la sienne avec l’éloquence catégorique et ironique que l’on retrouve dans ses écrits politiques. Hamilton était un praticien traditionaliste opposé à l’utilisation des forceps et convaincu de l’utilité des fortes saignées pour soulager un grand nombre d’affections.

Le traditionalisme de Hamilton dans le traitement des maladies se manifeste dans ses opinions politiques formulées dans les lettres et les articles qu’il a écrits pour les journaux et les périodiques de sa région sous le pseudonyme de Guy Pollock, nom d’un forgeron de Scarborough. En 1832, agacé par l’agitation de plus en plus grande au sujet de la réforme dans la province, Hamilton chercha à expliquer dans le Courier of Upper Canada, influent journal tory, « que les gens du Haut-Canada, au lieu de se plaindre, [avaient] beaucoup plus de raisons d’être satisfaits du gouvernement qui les dirige[ait] que tout autre peuple sur la terre ». Il se fit connaître plus particulièrement de la population par des lettres parues dans le Palladium of British America and Upper Canada Mercantile Advertiser de Toronto en 1838, à la suite de la rébellion de 1837. Il y écrivait que le pillage était le principal motif de la rébellion et que personne n’avait parlé de réforme dans le Haut-Canada « sans nourrir un secret désir d’une révolution ». Un certain mépris pour les États-Unis était associé à cette ferveur réactionnaire, mépris qui amena Hamilton à traiter les Américains de lâches fanfarons. En 1836, il avait servi comme lieutenant-colonel du 3e régiment de milice d’East York, et il se peut qu’il ait accompagné les miliciens qui marchèrent de Scarborough à Toronto le 5 décembre 1837. Les préoccupations politiques de Hamilton, y compris l’appui à une Église établie, l’amenèrent en 1839 à se porter candidat, mais sans succès, lors de l’élection partielle tenue dans la circonscription de 3rd York, le député de cette circonscription, Thomas David Morrison, ayant été invalidé en raison de son rôle dans la rébellion.

La grande diversité des œuvres littéraires publiées par Hamilton en Grande-Bretagne et dans le Haut-Canada attira aussi l’attention. Une recherche sérieuse n’a pas réussi jusqu’ici à retracer des exemplaires du roman, des poèmes et des essais dont ont parlé les contemporains britanniques d’Hamilton, pas plus qu’on n’est parvenu à mettre la main sur ses nombreux écrits inédits. Dans le Haut-Canada, Hamilton ainsi que d’autres gens de lettres formés en Grande-Bretagne, tels William Dunlop* et Susanna Moodie [Strickland*], écrivirent des articles pour l’éphémère Canadian Literary Magazine lancé par George Gurnett* en 1833. Hamilton fut l’un des fondateurs et le premier président de la Scarborough Subscription Library en 1834. Le British American Journal of Medical and Physical Science de Montréal le considérait en 1847 comme « l’un des rares hommes de lettres que comptait le Canada ». D’après une opinion formulée plus tard par le révérend Henry Scadding*, ses écrits révèlent « une élévation de pensée et de culture au delà de l’ordinaire, et un style élégant ».

Apparemment, Robert Douglas Hamilton avait cessé d’exercer la médecine avant 1852, « après une longue carrière marquée par une activité débordante et un grand apport sur le plan professionnel », et était retourné en Écosse. Toutefois, il ne finit pas ses jours dans ce pays, car le « médecin aimé de tous » mourut à Scarborough « après une longue et douloureuse maladie ». C’est dans cet endroit qu’il fut inhumé, plus précisément au cimetière de l’église presbytérienne St Andrew. « Plutôt excentrique et tout à fait indépendant », Hamilton ne s’était jamais marié.

Charles G. Roland

Robert Douglas Hamilton est l’auteur de : The principles of medicine, on the plan of the Baconian philosophy ; volume first : on febrile and inflammatory diseases (Londres, 1822). Sous le pseudonyme de Guy Pollock, il publia de nombreux articles dont : « A chapter on craniology » et « A description of the falls of Niagara written for the information of a friend in England, during the month of August, 1830 » dans Canadian Literary Magazine (York [Toronto]), 1 (1833) : 101–104 et 24–31 respectivement ; « Preservation of potatoes from winter frost », dans Canadian Emigrant, and Western District Commercial and General Advertiser (Sandwich [Windsor, Ontario]), 3 nov. 1835 ; « War with the United States », « Nature of political liberty », et « Nature of political grievances » dans Palladium of British America and Upper Canada Mercantile Advertiser (Toronto), 24 janv., 7 févr., et 7 mars 1838 ; et « Mr. George’s sermon, preached on the late Thanksgiving Day », dans British Colonist (Toronto), 26 juill. 1838.

AO, RG 22, sér. 155, testament de R. D. Hamilton.— APC, MG 29, D61, 10 : 3652–3656.— Sarnia Public Library (Sarnia, Ontario), Henry Jones diaries, 25 avril 1839.— British American Journal of Medical and Physical Science (Montréal), 3 (1847–1848) : 222.— Upper Canada Journal of Medical, Surgical and Physical Science (Toronto), 1 (1851–1852) : 60.— Courier of Upper Canada (York), 29 févr. 1832.— Palladium of British America and Upper Canada Mercantile Advertiser, 4 avril 1838.— G. C. Boase et W. P. Courtney, Bibliotheca Cornubiensis [...] (3 vol., Londres, 1874–1882), 3 : 1215.— Morgan, Bibliotheca Canadensis, 174–175.— Canniff, Medical profession in U.C., 107, 113, 126, 139, 409–410.— T. B. Higginson, « Scarborough Fair », part II (Scarborough [Toronto], 1979), 2–3, 5.— A history of Scarborough, R. R. Bonis, édit. ([2° éd.], Scarborough, 1968), 104, 119–120.— History of Toronto and county of York, Ontario [...] (2 vol., Toronto, 1885), 1 : 112.— The township of Scarboro, 1796–1896, David Boyle, édit. (Toronto, 1896), 206–208, 233.— T. B. Higginson, « Dr. Robert Douglas Hamilton, « the beloved physician », Scarborough Hist. Notes & Comments (Scarborough), 1 (1976–1977), n° 1 : 2–4.— Henry Scadding, « Some Canadian noms-de-plume identified : with samples of the writings to which they are appended », Canadian Journal (Toronto), nouv. sér., 15 (1876–1878) : 263–264.— J. J. Talman, « The newspapers of Upper Canada a century ago », CHR, 19 (1938) : 19–20.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Charles G. Roland, « HAMILTON, ROBERT DOUGLAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/hamilton_robert_douglas_8F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/hamilton_robert_douglas_8F.html
Auteur de l'article:    Charles G. Roland
Titre de l'article:    HAMILTON, ROBERT DOUGLAS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1985
Année de la révision:    1985
Date de consultation:    28 mars 2024