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MacDHÒMHNAILL ’IC IAIN, IAIN (John MacDonald, connu aussi sous le nom d’Iain Sealgair), poète gaélique, né en 1795 à Lochaber, Écosse, fils aîné de Donald MacDonald et de Mary MacDonald ; il épousa Mary Forbes, et ils n’eurent pas d’enfants ; décédé en 1853 à South West Mabou, Nouvelle-Écosse.

Avant de quitter l’Écosse, John MacDonald travailla comme ingénieur civil et chasseur de cerf dans le domaine d’un propriétaire foncier anglais et servit de guide ou d’accompagnateur à des groupes de chasseurs. Une tradition familiale veut que ses patrons, qui l’appréciaient beaucoup, lui aient offert deux fusils de chasse de grande valeur peu avant son départ pour l’île du Cap-Breton en 1834. Dans son nouveau pays, il se fit aussi une réputation pour sa grande adresse au tir, et on prétendit même qu’il pouvait éteindre une chandelle d’une seule balle. On allégua aussi qu’il n’aurait jamais tiré sur une proie immobile, la faisant plutôt bouger avant de l’abatte. Ses prouesses au tir lui valurent le nom d’Iain Sealgair (John le chasseur). On croit que le chemin Hunter, qui est situé près de Mabou et que MacDonald peut avoir arpenté, fut ainsi nommé en son honneur.

Homme instruit, MacDonald aurait commencé à composer des poèmes en gaélique alors qu’il était tout jeune. Il appartenait à la branche Bohuntin du clan MacDonald, dont les membres étaient doués pour la poésie. Il avait environ 20 ans et se trouvait en Écosse quand il écrivit la chanson Oran a’ Chnatain (Hymne au rhume de cerveau) ; très malade à ce moment-là, MacDonald se croyait en danger de mort. Sa chanson devint par la suite populaire dans l’île du Cap-Breton.

Quand MacDonald, en compagnie de sa femme, de son frère Angus et de sa sœur Christie, immigra en Nouvelle-Écosse en 1834, il voyagea à bord du Seonaid et débarqua à Ship Harbour (Port Hawkesbury), dans l’île du Cap-Breton. On retrouve ces détails et une brève description du voyage en mer dans le poème Dh’fhàg sinn Albainn na stuc qui fut composé pendant la traversée de l’Atlantique. MacDonald habita Mabou Ridge avant de s’établir à South West Mabou.

MacDonald fut très déçu de sa nouvelle patrie. Le premier hiver à Mabou Ridge, dont on se souvint longtemps comme de « l’hiver des grandes neiges », se révéla si difficile que MacDonald voulut retourner en Écosse. Peu après son arrivée, il exprima sa réaction négative dans ce qui allait devenir la plus populaire de ses chansons, Oran do dh’America (Hymne à l’Amérique), poème où il oppose sa vie relativement facile dans la mère patrie aux durs moments qu’il doit affronter en Nouvelle-Écosse. Elle était chantée sur l’air de As mo chadal chu bheag m’ airtneal. Un de ses couplets peut se traduire ainsi :

Hélas ! Seigneur ! j’ai tourné le dos
                        À mon pays de mon propre gré,
                        Croyant que dans le Nouveau Monde
                        Je n’aurais pas besoin d’un sou,
                        Que le droit à la propriété, l’or et les richesses
                        Seraient ici le lot de tous.
                        La vraie situation m’était cachée
                        Et mes présomptions me déçurent.

Rien ne permet de croire que le poète souffrit jamais d’une véritable pauvreté. À vrai dire, selon la tradition locale, il était assez riche, et deux seaux de bois n’auraient pu contenir son argent à son arrivée en Amérique du Nord. Le cousin de John, Allan MacDonald (Ridge) fut vexé par ce poème et s’empressa d’y répondre par un autre poème, rappelant sèchement à John que la vie en Écosse était loin d’être agréable et qu’il avait bien fait d’émigrer.

Contrairement à beaucoup de ses compatriotes qui étaient plus habitués aux privations, John MacDonald n’était pas prêt à affronter la vie de pionnier, et le temps ne paraît pas avoir assoupli son attitude envers son pays d’adoption. Un autre poème, qu’il composa environ six ans après son arrivée au pays, est imprégné de remords et de nostalgie. Seules quelques-unes des chansons de John le chasseur ont survécu, mais elles sont suffisantes pour lui valoir une place dans la tradition littéraire gaélique de la Nouvelle-Écosse.

Maureen Lonergan Williams

Les poèmes en gaélique de John MacDonald se retrouvent dans un certain nombre d’anthologies, dont deux sont sous forme manuscrite ; les manuscrits Ridge compilés par la famille MacDonald (Ridge) sont déposés au Special Coll. Dept. de la St Francis Xavier Univ. Library (Antigonish, N.-É.) qui possède aussi une copie des manuscrits Beaton, compilés par A. S. Beaton, dont la famille Beaton de Port Hood, N.-É, possède l’original. Parmi les anthologies qui contiennent ses poèmes, notons : Comh-chruinneachadh glinn’-a-bhàird : the Glenbard collection of Gaelic poetry (éd. abrégée, Charlottetown, 1901), 351353, et The Gaelic bards, from 1825 to 1875 (Sydney, N.-É., 1904), 40–43, toutes deux compilées par Alexander Maclean Sinclair ; Failte Cheap Breatuinn : a collection of Gaelic poetry, V. A. MacLellan, édit. (Sydney, 1891 ; photocopie à la St Francis Xavier Univ. Library, Special Coll. Dept.), 79–81 ; et Mabou pioneers [...], A. D. MacDonald et Reginald Rankin, édit. (2 vol., [Mabou, N.-É., 1952]–1977), [1] : 581585.

La poésie de John MacDonald parut aussi dans plusieurs autres ouvrages consacrés à la littérature gaélique, dont Casket (Antigonish), 12 août 1852, 12 sept. 1929, 13 mars, 3 avril, 21 août 1930, 7 avril 1932 ; Mac-Talla (Sydney), 11 (19021903) : 192 ; et Guth na Bliadhna ; the Voice of the Year (Aberdeen, Écosse), 1 (1904) : 250–254. La traduction de Margaret MacDonell du poème Oran do dh’America se trouve en regard de l’œuvre originale en gaélique, aux pages 8087 de son ouvrage The emigrant experience : songs of Highland emigrants in North America (Toronto et Buffalo, N.Y., 1982). Le poème est suivi avec à-propos, aux pages 8893, de la réplique d’Allan MacDonald, Chuir thu bòilich sios ‘us bòsd (Tu t’es vanté à voix haute).

      Place-names of N.S.— J. L. MacDougall, History of Inverness County, Nova Scotia ([Truro, N.-É., 1922]).Casket, 27 mars 1930 : 8 ; 8 mai 1930 : 8.

Bibliographie générale

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Maureen Lonergan Williams, « MacDHÒMHNAILL ’IC IAIN, IAIN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 28 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/macdhomhnaill_ic_iain_iain_8F.html.

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Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/macdhomhnaill_ic_iain_iain_8F.html
Auteur de l'article:    Maureen Lonergan Williams
Titre de l'article:    MacDHÒMHNAILL ’IC IAIN, IAIN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 8
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1985
Année de la révision:    1985
Date de consultation:    28 mars 2024