MAUFILS, MARIE-MADELEINE dite de Saint-Louis, hospitalière de l’Hôtel-Dieu de Québec, baptisée à Sainte-Anne de Beaupré le 21 décembre 1671, fille de Pierre Maufils et de Madeleine Poulain, inhumée à Québec le 5 décembre 1702.

Elle entra chez les religieuses hospitalières de Québec en 1687. Dans les Annales de l’Hôtel-Dieu de Québec, on dit à son sujet qu’elle avait « beaucoup d’esprit, d’enjouement, d’adresse et était extraordinairement ingénieuse pour toute sorte de science. On lui avait fait apprendre à peindre ». L’annaliste assure qu’il « y a encore dans la maison quelques paysages qui sont de son ouvrage ; la mort l’a empêchée d’en achever plusieurs qu’elle avait ébauchés ». Gérard Morisset croit qu’elle est l’auteur de panneaux peints de la chapelle de l’Hôpital Général de Québec. Dans la Peinture au Canada des origines à nos jours, J. Russell Harper remarque que, quoique sans grande importance sur le plan artistique, Mère Maufils mérite d’être mentionnée pour le caractère profane qu’elle a donné à sa peinture.

Marie-Madeleine Maufils mourut, victime de son dévouement, lors d’une épidémie de variole qui remplit de malades l’Hôtel-Dieu de Québec au cours de l’hiver de 1702–1703.

Hélène Bernier

Juchereau, Annales (Jamet). — Tanguay, Dictionnaire. — Maximilien Bibaud, Le panthéon canadien (Montréal, 1891). — Casgrain, Histoire de l’Hôtel-Dieu de Québec, 584. — J. R. Harper, La Peinture au Canada des origines à nos jours (Québec, 1966). — Gérard Morisset, Coup d’œil sur les arts en Nouvelle-France (Québec, 1941), 50.