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SHEPHERD, JAMES, fonctionnaire et officier de milice, né vers 1730 ; décédé célibataire le 10 janvier 1822 à Québec.

Les origines de James Shepherd et les débuts de sa carrière restent inconnus. Selon son propre témoignage, il aurait servi dans l’armée britannique à Louisbourg, île Royale (île du Cap-Breton) en 1758. Six ans plus tard, il signa une pétition des commerçants de Québec qui réclamaient le rappel du gouverneur James Murray*. Le 13 janvier 1765, il reçut une commission de greffier à la Cour d’audition et de jugement des causes criminelles. Le 13 mai, il se vit octroyer une commission de greffier de la paix pour le district de Québec et une autre de notaire ; cependant, il semble ne pas avoir exercé cette dernière profession. Enfin, le 6 août, il obtint une commission de protonotaire et de greffier en chef à la Cour du banc du roi.

Le 31 juillet 1776, Shepherd fut nommé shérif du district de Québec par le gouverneur sir Guy Carleton*. En 1788, il était lieutenant dans le Quebec Battalion of British Militia. Promu capitaine puis major, il se retira cependant de la milice avant le conflit anglo-américain de 1812.

À la suite d’un mandat d’amener signé par le notaire Jean-Antoine Panet*, Shepherd ordonna, en novembre 1793, l’arrestation du député de la Basse-Ville, John Young*, qu’un quincaillier poursuivait pour dettes. Poussée par Young, l’Assemblée affirma que ses membres, à l’instar des parlementaires britanniques, jouissaient de l’immunité, et Shepherd, accusé d’avoir violé les privilèges constitutionnels, dut présenter des excuses à Young. C’est aussi à titre de shérif que Shepherd procéda, le 16 avril 1800, à la saisie des biens des jésuites après le décès du dernier représentant de cet ordre au Bas-Canada, Jean-Joseph Casot*. Le gouvernement entra alors en possession des propriétés, des seigneuries et de tous les biens de la communauté. Toutefois, Shepherd remit les ornements d’église, les vases sacrés et les peintures à la cathédrale de Québec. Le 20 juillet 1812, il adressa un mémoire au gouverneur sir George Prevost* par lequel, prétextant sa santé chancelante et ses infirmités, il remettait sa démission comme shérif et greffier. Il demandait qu’à la résignation de ses deux postes lui soit accordée la jouissance de ses deux salaires, totalisant £220 par année.

Peu de temps avant de mourir, Shepherd révoqua la procuration que détenait son commis, Charles Farrain. Il constitua sa domestique, Marguerite Poulliot, sa procuratrice, lui donnant pouvoir de gérer ses biens. De même, son testament rédigé le 9 janvier 1822 désignait cette dernière pour être son exécutrice testamentaire et sa légataire universelle. Le lendemain, Shepherd mourut dans sa résidence de la rue Saint-Louis à Québec.

L’inventaire des biens de James Shepherd révèle qu’il était sans doute à l’aise, cultivé, probablement bilingue. Sa succession comprenait une résidence en pierre rue Saint-Louis, des dettes actives évaluées à £508 14 shillings 3 pence, des dettes passives d’une valeur de £112 12 shillings 9 pence, et il avait placé £16 000 à la Banque d’Angleterre. Il possédait une bibliothèque d’environ 265 volumes et une guitare. En outre, il cultivait un grand jardin.

France Boutin Sirois

ANQ-Q, CE1-61, 14 janv. 1822 ; CN1-212, 17 déc. 1821, 21 janv. 1822.— APC, RG 4, B8, 1 : 89 ; RG 68, 2 : 19.— Arch. judiciaires, Québec, Testament olographe de James Shepherd, 21 janv. 1822 (voir P.-G. Roy, Inv. testaments, 3 : 134).— Doc. relatifs à l’hist. constitutionnelle, 1759–1791 (Shortt et Doughty ; 1921) ; 1791–1818 (Doughty et McArthur) ; 1819–1828 (Doughty et Story).— La Gazette de Québec, 3, 31 janv. 1822.— J. M. LeMoine, Quebec past and present, a history of Quebec, 1608–1876 (Québec, 1876).— « Les « Dépouilles » du père jésuite Cazot », BRH, 26 (1920) : 286–288.— J.-E. Roy, « la Liste du mobilier qui fut saisi en 1800 par le shérif de Québec, à la mort du père jésuite Cazot », Rev. canadienne (Montréal), 25 (1889) : 271–282.— P.-G. Roy, « les Shérifs de Québec », BRH, 40 (1934) : 433–446.

Bibliographie générale

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France Boutin Sirois, « SHEPHERD, JAMES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 20 avril 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/shepherd_james_6F.html.

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Auteur de l'article:    France Boutin Sirois
Titre de l'article:    SHEPHERD, JAMES
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1987
Année de la révision:    1987
Date de consultation:    20 avril 2024