DCB/DBC Mobile beta
+

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ALLAMAND, JEANNE-CHARLOTTE – Volume VII (1836-1850)

née le 16 avril 1760 à Lausanne, Suisse

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

WAPPISIS (Woodbee, Woudby), capitaine des Cris (Home Indians) au fort Albany (Fort Albany, Ont.), pendu le 21 juin 1755.

La première mention de Wappisis au fort Albany est de 1741. De 1743 à 1753, il reçut annuellement de la Hudson’s Bay Company un habit de capitaine, en considération de la bonne influence qu’il exerçait auprès des Indiens dans les environs du fort. Le fait qu’il dut souvent remettre des présents à ses amis abitibis indique qu’il s’était peut-être déjà rendu au poste de Moose (Moose Factory, Ont.) situé plus près de leur territoire. Grâce à la discipline relâchée de George Spence, agent principal au fort Albany de 1747 à 1753, Wappisis eut la permission d’entrer dans le fort, contrairement aux règlements de la compagnie. Joseph Isbister*, qui remplaça Spence en 1753, s’aliéna Wappisis en lui retirant ce privilège.

En 1754, Wappisis et ses deux fils, Shanap et Snuff the Blanket, se trouvaient à Henley House (à la jonction des rivières Albany et Kenogami) où William Lamb, commandant depuis 1751, maintenait une discipline aussi relâchée que Spence au fort Albany. Lamb donnait à la fille de Wappisis et à l’épouse de Shanap « le vivre et le couvert ». Les autres Indiens des familles concernées étaient indignés de ce que le commandant refusât de partager les provisions avec eux aussi. Un matin de décembre, Wappisis, ses deux fils, son gendre Annssoet et deux autres Indiens tirèrent sur Lamb et deux autres hommes à l’intérieur de la maison et attirèrent dans un guet-apens deux autres résidents de Henley alors qu’ils revenaient de trapper, puis ils mangèrent les provisions et échangèrent les marchandises.

Isbister reçut la première nouvelle des troubles, le 6 mars 1755, d’un Indien qui rapporta que Henley House était abandonné et démuni de provisions. L’agent en conclut que les Français avaient fait une attaque surprise. Wappisis, qui avait menacé de mort quinconque dirait la vérité, se présenta audacieusement au fort Albany le 28 mai pour faire la traite. Il raconta à Isbister que Henley House avait été pris en janvier et que lui et ses fils y avaient vu plus tard des « Indiens français ». Isbister était méfiant à cause de la conduite antérieure de Wappisis et du refus des Cris de parler de l’incident. Son premier informateur fut une femme qui avait été prisonnière des Cris. Puis le 6 juin, des Indiens de Henley House arrivèrent au fort Albany et l’un d’eux, qui avait perdu trois enfants durant l’hiver parce qu’il n’avait pu obtenir de provisions à Henley House, révéla à Isbister que Wappisis avait saccagé le poste.

Le jour suivant, l’agent invita Wappisis, « le pirate de terre », et ses deux fils au fort, sous prétexte de leur donner des habits de capitaine. « Ils arrivèrent pleins de gaîté », furent arrêtés et s’avouèrent immédiatement coupables. Le 12 juin, un conseil composé des 24 hommes du fort d’Albany conclut que les trois Indiens devaient « être pendus jusqu’à ce qu’ils soient morts, bien morts, pour que cela serve d’avertissement terrifiant à tous les aborigènes et qu’ils ne se rendent jamais coupables d’un tel acte de barbarie à l’avenir ». Incertain de la légalité de ses décisions, Isbister demanda l’opinion du commandant du poste de Moose, Thomas White. La réponse suivante parvint à Isbister le 21 juin : « Plus vite on se débarrassera d’eux, mieux ce sera [...] si j’avais eu à les juger, il n’auraient pas survécu une heure à leur condamnation ». Ils furent pendus tous les trois l’après-midi même.

L’incident de Henley House, le premier du genre dans l’histoire de la compagnie, ne manqua pas de susciter des alarmes au poste de Moose et au fort Albany. Selon Isbister, les Indiens du fort Albany acceptèrent les exécutions, vu qu’ils étaient indignés de la destruction du fort situé à l’intérieur des terres ; en rappelant Isbister à la fin de son contrat en 1756, le comité de Londres soutint pour sa part que « les Indiens étaient exacerbés par l’exécution des assassins ». On raconte encore dans cette région l’histoire d’un Indien qui se rendit maître de Henley House, trafiquait comme un agent et se préparait des crêpes tous les vendredis.

George E. Thorman

HBC Arch. A.6/9, ff.29–30 ; A.11/2, ff.165–166, 167–168, 169–169d, 171, 173–174d, 175–176, 182–184 ; A.11/3, f.6 ; A.11/43, ff.76, 77–78, 79, 83–83d, 87, 89–89d.— HBRS, XXVII (Williams) : 253–55.— Rich, History of the HBC, I.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

George E. Thorman, « WAPPISIS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 16 avril 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/wappisis_3F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/wappisis_3F.html
Auteur de l'article:    George E. Thorman
Titre de l'article:    WAPPISIS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    16 avril 2024