CÔME DE MANTES, père, prêtre, capucin, supérieur de la mission de Pentagouet, en Acadie, gardien de couvents en France, né à Mantes (France), décédé probablement en France à une date postérieure, peut-être de 15 ans, à 1658.

Il entra chez les Capucins de Paris et, en 1632, il fut l’un des sept capucins qui accompagnèrent le gouverneur de Razilly en Acadie. Après la mort de ce dernier, en 1635, il retourna en France à cause des disputes entre Charles de Menou d’Aulnay et Charles de Saint-Étienne de La Tour.

Il revint en Acadie en 1642 et nous le retrouvons à Port-Royal, le 20 octobre 1643, où il signa avec sept autres capucins un acte attestant une descente armée de La Tour et des Anglais en cet endroit. Puis, le père Côme poussa ses courses apostoliques dans la région de la rivière Saint-Jean où il baptisa, le 10 mai 1648, deux enfants indiens ; il remit ensuite aux parents un certificat de baptême. La copie de cet acte est conservée dans le registre de Sillery. Est-ce à dire que le père Côme fit un voyage à Québec, comme l’affirme l’abbé Tanguay ? Non pas ; ce sont les parents des enfants, de passage à Sillery, qui ont fait enregistrer l’acte de baptême à la mission. D’ailleurs, les espaces blancs dans le registre et l’orthographe fautive des noms propres ne peuvent s’expliquer, si le père Côme était présent.

En 1648, nommé supérieur de la mission de Pentagouet (Castine, Maine), il écrivit aux Jésuites de Québec pour les conjurer de venir exercer leur ministère auprès des Abénaquis de son territoire. Après la mort de d’Aulnay en 1650, apparut en Acadie l’un des principaux créanciers du défunt, le marchand rochelais Emmanuel Le Borgne. Les Capucins devaient souffrir des démêlés qui suivirent son arrivée. En 1652, les soldats du marchand allèrent même jusqu’à emprisonner Côme de Mantes, qu’ils gardèrent captif cinq mois durant, sur un vaisseau de Le Borgne, jusqu’à son retour définitif en France.

Dans son pays, le père Côme de Mantes fut nommé gardien du couvent de Dreux en 1658, puis successivement de ceux de Poissy, Béthune, Melun et Laon. On ne connaît pas la date exacte de sa mort. Considérant le nombre probable des années qu’il a dû passer à chacun des postes, on peut présumer qu’il vécut encore une quinzaine d’années après 1658.

G.-M. Dumas

Coll. de manuscrits relatifs à la Nouv.-France, I : 118,— Candide de Nant, Pages glorieuses,— Ivanhoë Caron, Les Pères capucins en Acàdie, BRH, XLVII (1941) : 128–131,— Tanguay, Répertoire du clergé, 41.

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G.-M. Dumas, « CÔME DE MANTES », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 11 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/come_de_mantes_1F.html.

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Auteur de l'article:    G.-M. Dumas
Titre de l'article:    CÔME DE MANTES
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1966
Année de la révision:    1986
Date de consultation:    11 déc. 2024