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FRASER, DONALD ALLAN, ministre presbytérien et fonctionnaire, né le 24 novembre 1793 dans la paroisse de Torosay, île de Mull, Écosse, cinquième et dernier enfant d’Alexander Fraser et d’Isabella Maclean ; le 3 octobre 1814, il épousa à Crossapol, île de Coll, Écosse, Catherine Isabella Maclean, fille aînée du laird de Coll, et ils eurent dix fils et une fille ; décédé le 7 février 1845 à St John’s.
Donald Allan Fraser, fils d’un ministre de l’Église d’Écosse, fréquenta la Royal High School d’Édimbourg et commença à se préparer au ministère dès l’âge de 13 ans, à son entrée à l’University of Edinburgh. Le 14 décembre 1813, après qu’il eut obtenu son diplôme, le consistoire de l’île de Mull l’autorisa à prêcher ; son ordination eut lieu le 27 mars de l’année suivante.
Après un court ministère à l’île de Mull, à Londres et à Tain, en Écosse, Fraser acquiesça à la requête des colons highlanders du comté de Pictou, en Nouvelle-Écosse, qui réclamaient un ministre parlant le gaélique. Il s’établit à McLellans Mountain en 1817 et organisa la première congrégation de l’Église d’Écosse de ce comté. Vers 1818, on construisit une église à charpente de bois, la première dans la province à être érigée spécifiquement pour l’Église d’Écosse ; elle desservait 40 familles. En 1819, on en bâtit une autre pour une congrégation de 25 familles à Frasers Mountain, à six milles de là. Cette église fut réinstallée plus tard à New Glasgow. Non seulement Fraser desservait-il Blue Mountain et Albion Mines (Stellarton), mais il parcourait le comté en tous sens ; sa facilité d’expression en gaélique était un atout important. Il fit des tournées missionnaires au Cap-Breton, à l’Île-du-Prince-Édouard et au Nouveau-Brunswick, mais si l’on excepte l’année 1826, qu’il passa à Saint-Jean au Nouveau-Brunswick, son point d’attache demeura McLellans Mountain. Sa ferme de 100 acres, appelée Torosay, lui assurait un supplément de revenu.
Fraser ne se joignit pas au synode presbytérien de la Nouvelle-Écosse formé en 1817, mais six ans plus tard, il servit de premier modérateur au consistoire de l’Église d’Écosse à Pictou. En 1833, on le considérait comme « le doyen des ministres », et c’est lui qu’on désigna premier modérateur du synode de la Nouvelle-Écosse affilié à l’Église d’Écosse, dont la création fit ressortir les conflits entre presbytériens. Fraser admettait en privé qu’il aimait la controverse plus qu’il n’aurait dû : il participa au débat sur l’avenir de la Pictou Academy (collège presbytérien que fonda Thomas McCulloch) jusqu’à son départ pour Lunenburg en 1838. À cet endroit, il desservit une congrégation d’ascendance allemande affiliée depuis peu à l’Église d’Écosse grâce aux efforts de son prédécesseur, le révérend Johann Adam Moschell. Comme il était le seul ministre de cette dénomination dans le comté de Lunenburg, Fraser parcourait à cheval près de 4 000 milles par an. Nommé commissaire d’écoles, il fit campagne afin qu’on prélève un impôt pour l’éducation et qu’on crée un collège dans le comté.
Comme il avait appris qu’un groupe d’Écossais de St John’s n’avait ni église ni ministre, Fraser partit pour Terre-Neuve, où il arriva le 24 décembre 1841. En dépit de la diversité de leur presbytérianisme, il parvint à les organiser en une congrégation en août 1842 et accepta d’en assumer la charge. Après s’être absenté quelque temps de l’île, il inaugura en décembre 1843 l’église St Andrew, première église presbytérienne de Terre-Neuve. En chaire, Fraser était d’autant plus imposant que c’était un homme bien bâti, qui mesurait plus de six pieds ; il se tailla d’ailleurs une grande réputation de prédicateur. En public, il s’opposa avec éloquence à la création d’un collège protestant à St John’s, et préconisa plutôt la fondation d’un seul établissement non confessionnel.
Donald Allan Fraser avait l’estime de ses fidèles. S’il n’était pas mort à l’âge de 52 ans, la congrégation de St Andrew n’aurait probablement pas connu une scission, comme ce fut le cas en 1849. Ses premiers paroissiens de la Nouvelle-Écosse avaient démontré combien ils lui étaient restés attachés en faisant parvenir à St John’s la charpente et les installations nécessaires à la construction d’une maison de trois étages. La maison, appelée aussi Torosay, existe encore aujourd’hui.
UCC, Maritime Conference Arch. (Halifax), Church of Scotland, Pictou Presbytery, minutes, 1823–1877 ; D. A. Fraser papers, Fraser à Forrest, 14 déc. 1839 (copies) ; Synod of Nova Scotia in connection with the Church of Scotland, minutes, 1833–1842.— Guardian (Halifax), 28 mars, 4, 25 avril 1845.— Novascotian, or Colonial Herald, 15 mars 1832.— Public Ledger, 14 févr., 5 déc. 1843.— Scott et al., Fasti ecclesiœ scoticanœ, 4 : 124 ; 7 : 659.— J. A. Flett, The story of St. Andrew’s Presbyterian Church, Lunenburg, N.S. (s.l., 1970).— Gregg, Hist. of Presbyterian Church (1885).— W. M. Moncrieff, « A history of the Presbyterian Church in Newfoundland, 1622–1966 » (thèse de
Pamela Bruce, « FRASER, DONALD ALLAN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 5 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/fraser_donald_allan_7F.html.
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Auteur de l'article: | Pamela Bruce |
Titre de l'article: | FRASER, DONALD ALLAN |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1988 |
Année de la révision: | 1988 |
Date de consultation: | 5 déc. 2024 |