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HÉBERT, LOUIS, apothicaire, colon et procureur du roi, né en 1575 à Paris, fils de Nicolas Hébert et de Jacqueline Pajot, veuve d’un premier mari, puis de Louis de Cueilly ; le 19 février 1601, il épousa dans la paroisse Saint-Sulpice, Paris, Marie Rollet, qui signait Rolet, veuve de François Dufeu, et ils eurent trois enfants ; décédé le 25 janvier 1627 à Québec.
La venue et la vie de Louis Hébert en Nouvelle-France ne peuvent se comprendre sans une large mise en contexte de son existence en France. Jusqu’à l’âge de 30 ans, Hébert demeurera à Paris, à proximité du Louvre, alors le palais des rois de France. Il voit le jour dans la grande résidence du Mortier d’Or. Son père Nicolas, apothicaire, gère aussi une dizaine de maisons dans les environs. Cette impression d’opulence est un peu trompeuse, car ces habitations sont destinées en majeure partie aux enfants issus du premier mariage du deuxième époux de la mère de Louis, Jacqueline Pajot. Du reste, en 1596, au lendemain des sièges de Paris (1589–1590), entrepris par le roi Henri III et son successeur Henri de Navarre, Nicolas est emprisonné pour dettes pendant deux ans. Le patrimoine financier de Louis se ramènera à bien peu.
Hébert est né du troisième mariage de Jacqueline Pajot, qui meurt en 1579 ou en 1580. Sa sœur aînée Charlotte veille ensuite sur son enfance et son éducation jusqu’à ce qu’elle se marie, environ trois ans plus tard. Dès lors, sa nouvelle belle-mère, Marie Auvry, la remplace. Hébert a une autre sœur, Marie, et un frère, Jacques, qui entre dans l’ordre religieux humble et austère des minimes. Son père a également la responsabilité des héritiers du deuxième mariage de sa femme. Vers 1591–1592, l’un d’eux, Jacques de Cueilly, curé de Saint-Germain-l’Auxerrois, proteste de façon si véhémente contre Henri IV que ses comportements extrémistes soulèvent l’opposition du parti catholique connu sous le nom de Politiques.
De 1588 à 1590, l’adolescence d’Hébert est fortement perturbée par les derniers épisodes des guerres de Religion, et particulièrement par les sièges de Paris qui, selon Pierre de L’Estoile, observateur contemporain fiable, causent la mort de 30 000 personnes (dont 13 000 en raison du manque de nourriture) dans cette ville de quelque 220 000 habitants. Ainsi, Hébert, entre l’âge de 13 et 15 ans, côtoie la famine, les affrontements et les violences physiques et religieuses.
Issu d’une longue lignée d’apothicaires, Hébert poursuit la tradition familiale. Il reçoit une instruction de base pendant cinq années, puis fréquente des classes de grammaire et d’humanités, où il apprend le latin. Il effectue ensuite cinq années d’études sérieuses sous la direction de maîtres. Il découvre l’usage des plantes, les différentes vertus des feuilles, des fruits, des racines, ainsi que les dosages et la variété des modes de fabrication des médicaments. De fait, à l’époque, les remèdes élaborés à partir des plantes constituent l’essentiel de l’appareil médicinal. En 1600, à la fin de ses études, Hébert se présente comme bourgeois de Paris, épicier et marchand apothicaire.
Le 19 février de l’année suivante, Hébert prend pour épouse Marie Rollet, jeune fille de bonne famille, débrouillarde et de caractère. Ils deviennent bientôt parents, et cherchent à s’établir de façon stable et à tenir boutique. Mais la situation n’est pas facile. En juillet 1602, Hébert achète une masure sur le bord de la Seine et entreprend des réparations. Pour ce, il signe quatre contrats différents, devant quatre notaires différents et en donnant quatre adresses de résidence différentes. Et tout indique que les efforts de mise en œuvre d’une pratique professionnelle de qualité ne comblent pas les attentes.
En mars 1606, Hébert conclut une entente avec l’explorateur Pierre Dugua de Monts pour servir un an en Nouvelle-France. Son engagement à titre d’apothicaire lui rapporte 100#, dont 50 comptant. Cette rémunération totale est inférieure de 50# à celle d’un taillandier, mais Hébert reçoit 20# comptant de plus que la majorité des autres personnes recrutées. Ce choix de la Nouvelle-France peut s’expliquer par le fait qu’une de ses cousines, Claude Pajot, a établi un contrat de mariage en 1590 avec Jean de Biencourt de Poutrincourt et de Saint-Just, noble de haute distinction désireux de commander la colonie de Port-Royal (Annapolis Royal, Nouvelle-Écosse) et membre de l’expédition.
Divers épisodes marquent les deux séjours d’Hébert à Port-Royal entre 1606 et 1613. Hébert y admire les paysages et les richesses de la nature. Il expérimente la fertilité du sol, comme le signale le voyageur et écrivain Marc Lescarbot dans son Histoire de la Nouvelle-France : « Poutrincourt [...] y fit cultiver un parc de terre pour y semer du blé et planter la vigne, comme il fit à l’aide de notre Apoticaire, M. Louis Hebert, homme qui outre l’experience qu’il a en son art, prent grand plaisir au labourage de la terre. » Le 5 septembre 1606, à l’instigation de Dugua, Poutrincourt part vers le sud, à la recherche d’un nouveau lieu d’établissement. L’expédition, dont font partie Hébert et l’explorateur Samuel de Champlain, s’arrête à divers endroits, et tente de semer du blé et des vignes. Le 2 octobre, rendu à port Fortuné (Stage Harbour, Massachusetts), Hébert arrache de belles vignes pour les transporter à Port-Royal. Une nuit, quelque 400 Armouchiquois, nom que donnent alors les Français aux Abénaquis, attaquent cinq hommes restés à terre. Alertés par les cris, Hébert et les Français demeurés sur le bateau prennent leurs fusils et réussissent à éloigner les assaillants. Des cinq hommes, un seul survit. Avec de la terre sigillée, Hébert aurait guéri Robert Gravé Du Pont, blessé aux mains par l’éclatement de son fusil. L’expédition rentre à Port-Royal le 14 novembre. Le monopole de traite des fourrures de Dugua, révoqué en 1607, entraîne le retour d’Hébert en France. Il est renouvelé l’année suivante, peut-être parce que Poutrincourt fait valoir à Henri IV le potentiel agricole de l’endroit en lui présentant une dizaine de plantes différentes.
Hébert revient à Port-Royal en 1611. Homme mature de plus de 35 ans, il agit comme médiateur, en mars 1612, entre celui qui gouverne alors la Nouvelle-France, Charles de Biencourt de Saint-Just, âgé d’à peine 20 ans, et les jésuites, qui réclament plus d’assistance et décident de priver la jeune colonie des services de la religion [V. Pierre Biard]. Le 24 juin, après trois mois de conflits, les jésuites décident de s’établir plus au sud. Ils quittent Port-Royal après une rencontre avec Hébert qui se déroule dans la bonne entente. En mai 1613, en l’absence de Biencourt, Hébert dirige Port-Royal. Il retourne en France la même année, sans perdre son intérêt pour les terres nouvelles, alors que des troupes coloniales britanniques s’emparent de Port-Royal [V. sir Samuel Argall].
En 1617, Hébert renoue avec Champlain et, semble-t-il, manifeste son désir de s’installer à Québec, d’autant plus que, dans cette éventualité, la Compagnie des Marchands de Rouen et de Saint-Malo lui offrirait un contrat d’engagement avantageux. Il se départ de ses biens et gagne le port de Honfleur avec sa femme, ses enfants (Anne, Guillemette et Guillaume) et son beau-frère (Claude Rolet (Rollet)). Toutefois, selon le récollet Joseph Le Caron, l’entreprise aurait réduit de façon significative les conditions de l’entente. Au lieu des 200# par année promises pour trois ans, Hébert recevrait un salaire annuel de 300# pendant deux années seulement, après quoi il devrait vivre de son labeur. Les produits du travail de la terre seraient de plus remis à l’entreprise et Hébert soignerait gratuitement des personnes. Ce dernier proteste, en vain. À quelques jours du départ, sans résidence et sans biens matériels, dans une situation de grande vulnérabilité, il signe, le 6 mars 1617, le contrat qui le conduit en Nouvelle-France.
Arrivé à Tadoussac le 14 juin, Hébert se rend à Québec au début de juillet. Au cours des mois suivants, il bâtit une maison en bois. Avec l’aide d’employés de la Compagnie des Marchands de Rouen et de Saint-Malo, il veille ensuite à construire une maison de pierre, qu’il habitera dès 1620. Ces maisons sont situées là où, au début du xxie siècle, se trouveront respectivement la cour intérieure et le stationnement (près de la rue des Remparts) du petit séminaire de Québec. Hébert défriche, ensemence une terre de bons grains, de légumes et de différentes herbes. Il plante de plus des pommiers, des vignes et des pruniers. Dans ses Œuvres, Champlain le qualifie de premier chef de famille à vivre de ce qu’il cultive. En 1623, le duc de Montmorency, vice-roi de la Nouvelle-France, lui reconnaît la propriété de ses terres sur le promontoire. Celles-ci correspondent, au début du xxie siècle, aux emplacements du petit séminaire de Québec et d’une partie du terrain de l’Hôtel-Dieu. Trois ans plus tard, le vice-roi de Ventadour en fait un fief noble, qui sera connu sous le nom de Sault-au-Matelot ; il lui concède de plus une autre terre sur la rivière Saint-Charles, qui sera désignée le fief de Saint-Joseph (Lespinay). Hébert reçoit alors à peu de chose près les pouvoirs et les privilèges d’un seigneur, comme la concession de terrains, le banc réservé à l’église, la perception des rentes et du cens.
Malgré les imperfections de la documentation de cette époque, il apparaît clairement qu’Hébert a servi de modèle et de prétexte pour lutter contre les visées trop strictement commerciales de la compagnie protestante des de Caën [V. Émery de Caën ; Guillaume de Caën], et, dans une moindre mesure, de l’ancienne Compagnie des Marchands de Rouen et de Saint-Malo. Au nom de l’assemblée des habitants, le père récollet Georges Le Baillif publie, à la fin de l’année 1621 ou au début de la suivante, un violent pamphlet intitulé Plainte de la Nouvelle-France, dite Canada, à la France sa germaine ; pour servir de factum en une cause pendante au conseil, qui se fonde parfois sur de faux documents. Hébert signe à titre de procureur la pétition alors adressée au roi Louis XIII. En 1626, Le Caron produit un mémoire pour dénoncer à son tour le comportement des compagnies. Le tiers est consacré à Hébert et à ses efforts de colonisation, à ses demandes d’assouplissement de contrat, et aux difficultés que lui auraient faites les de Caën, qui s’attribuent le droit exclusif de lui prêter de l’argent (à un taux de 25 %), lui refusent de traverser une charrue et deux engagés, et rejettent des plaintes sur les dommages causés par leurs porcs. Pour calmer les murmures de protestation dans la colonie, pour faire taire Hébert et sa famille, et pour montrer que ceux-ci sont à leur charge, les de Caën leur versent 100 livres de vivres chaque année.
Hébert entretient de solides amitiés avec les Premières Nations, qui lui transmettent des connaissances sur la nature d’une importance infinie. Des exemples de ces liens découlent de l’un de ses séjours à Port-Royal. À la fin du mois de juin 1611, Actodin, fils du grand chef souriquois (mi’gmaq) Membertou, était mourant. Conformément aux coutumes, il s’isole pour ne pas perturber sa communauté. Informé, Hébert va le voir et le guérit. Les jésuites crient au miracle. Deux mois plus tard, Membertou est à son tour à l’article de la mort. Hébert, qui déplore ne pouvoir le sauver, lui donne des soins dans les derniers moments de sa vie. La principale preuve des relations étroites d’Hébert avec les Premières Nations demeure le baptême de Naneogauchit, fils du chef montagnais Chomina, le 23 mai 1627, au cours duquel Marie Rollet, alors veuve, agit comme marraine. Celle-ci offre ensuite un festin sur ses terres. Dans sa grande chaudière à brasserie, les invités déposent 56 outardes, 30 canards, 20 sarcelles, quantité de gibiers, 2 barils de pois, un baril de galettes, 20 livres de pruneaux, 6 corbillons de bled d’Inde et quelques autres denrées. Une fois les personnes rassasiées, une danse à la mode des Premières Nations clôture les festivités.
Pendant son séjour en Nouvelle-France, Hébert porte à un très haut niveau son travail d’apothicaire et permet la participation du Nouveau Monde à la naissance de la botanique en Europe. Toutes les relations d’Hébert laissent en effet entendre qu’il a acheminé des plantes en France : l’apios d’Amérique, qui sert à l’alimentation, le thalictrum, qui favorise la cicatrisation et la transpiration, l’asaret du Canada, dont les rhizomes à saveur de gingembre aident à évacuer les mauvaises humeurs, constituent quelques exemples. Hébert possède certainement des ouvrages d’identification illustrés.
Jean Robin, botaniste et apothicaire né 25 ans avant Hébert, donnait des cours sur les plantes à la Faculté de médecine de Paris, où il s’occupait aussi du jardin. Il a sans doute eu Hébert comme élève, à peu près en même temps que son propre fils Vespasien, car c’est particulièrement à ce jardin qu’Hébert fait parvenir des plantes qu’il choisit parmi celles dont l’Europe ignore l’existence. Vespasien en transplantera certaines au Jardin royal des herbes médicinales, à sa création en 1635. La même année, le botaniste Jacques-Philippe Cornuty publiera à Paris Canadensium plantarum […], premier livre de plantes du Canada. Or, l’ouvrage décrit et illustre 45 plantes jusque-là inconnues en Europe, et fait souvent référence aux spécimens qui se trouvent dans le jardin des Robin. Hébert semble avoir un autre lien indirect avec Cornuty : chez les minimes, son frère Jacques côtoie l’un des plus grands savants de l’époque, Marin Mersenne, que soigne Cornuty lui-même. Hébert doit probablement aussi une partie de ses connaissances botaniques aux Premières Nations, car ils ont l’usage de plusieurs plantes en commun. Les Souriquois le surnomment d’ailleurs « le ramasseur d’herbes », comme le rapportera l’historien Adrien Huguet.
Au début de l’hiver de 1627, Louis Hébert fait sur la glace une chute qui s’avère fatale. Il meurt le 25 janvier et est inhumé dans le cimetière des récollets. En 1678, ses restes sont transportés dans le caveau de la chapelle des récollets, à côté de ceux du frère Pacifique Duplessis. Dans le Premier Établissement de la foy dans la Nouvelle-France [...], le récollet Chrestien Le Clercq désigne Hébert, à l’origine d’une nombreuse descendance en Nouvelle-France, comme « l’Abraham de la colonie ». Modèle de colonisateur, de pratique professionnelle, de résilience et d’adaptation à l’autre, Hébert, appuyé par Marie Rollet, a incarné l’image de l’homme tourné vers la construction d’un monde nouveau.
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Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/hebert_louis_1F.html |
Auteur de l'article: | Jacques Mathieu |
Titre de l'article: | HÉBERT, LOUIS |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1966 |
Année de la révision: | 2020 |
Date de consultation: | 13 déc. 2024 |