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POZER, GEORGE (il reçut à sa naissance le nom de Johann Georg Pfozer ; il signait Georg Pfozer, mais portait le nom de George Pozer), marchand, propriétaire foncier et juge de paix, né le 21 novembre 1752 à Wilstedt (République fédérale d’Allemagne) ; le 11 janvier 1776, il épousa à Schoharie, New York, Magdalen Sneider, et ils eurent six enfants ; décédé le 16 juin 1848 à Québec.
Issu d’une famille modeste, à peine instruit, George Pozer quitte à 21 ans son village natal et s’embarque pour l’Amérique. Dès 1773, il reste à Schoharie, près d’Albany, mais les circonstances militaires l’amènent environ trois ans plus tard à New York, où il fait commerce de boulangerie et d’épicerie et bénéficie de contrats de fournitures pour l’armée britannique. Dans sa vieillesse, Pozer évoquait souvent cette époque de sa vie, les dangers réels ou imaginaires qu’il aurait courus, la barbarie des Yankees, et sa rencontre avec un compatriote, l’homme d’affaires John Jacob Astor, qui symbolisera toujours pour lui la réussite. À l’automne de 1783, avec sa femme et ses deux fils, il repart pour l’Angleterre en même temps que les troupes et d’autres fidèles sujets forcés d’évacuer la ville. De ses dix années d’expérience, il rapporte £838 d’économies et un certificat de bonnes mœurs et de loyaux services. Après un bref séjour à Wilstedt et quelque temps passé à Londres pour conclure des arrangements avec ses correspondants, il s’embarque pour le Canada au printemps de 1785. Il s’installe à Québec où en 30 ans, depuis sa première épicerie jusqu’aux opérations immobilières, en passant par l’escompte et le prêt, il réussira à se bâtir une fortune. Puisqu’il survit à ses ambitions, il aura 30 autres années pour consolider cette fortune.
À sa mort, le bilan de toutes ces années de patiente accumulation s’établit approximativement comme suit : meubles et argent comptant, £529 ; valeurs mobilières, £12 000 ; dettes actives, £15 029 ; des propriétés urbaines évaluées à environ £60 000 si on se base sur la valeur locative ; trois seigneuries et 6 800 hectares en franc et commun socage. Même si on ne peut évaluer ses propriétés rurales, c’est une fortune considérable, bien visible. Non moins visible était son détenteur qui, au milieu du xixe siècle, portait encore haut-de-chausses, bas et souliers à boucles, redingote bleue et tricorne de feutre. Tandis que les héritiers s’impatientaient, que les locataires continuaient d’apporter leur trimestre ou d’implorer un sursis, le vieil Allemand, qu’on disait millionnaire, était devenu un personnage familier pour tous les passants accoutumés à le voir prendre le frais sur le pas de sa porte, rue Saint-Jean, et accueillir avec plaisir ceux qui s’arrêtaient pour causer.
Au point de départ de cette fortune, il y a le commerce, mais rien ne distingue Pozer de tant d’autres marchands, à la fois importateurs et détaillants, qui ne dépassent pas le succès moyen. Il s’approvisionne à Londres, chez Hardess Mantz and Company, en verrerie, faïence, vin, thé et autres épiceries, qu’il fait transporter par un armateur anglais du nom de John Brown. La valeur annuelle de ces importations varie entre £200 et £500. Pozer détaille lui-même la marchandise en même temps que des denrées du pays. Entre 1806 et 1826, il expédie des madriers à Brown, moyennant commission, à raison d’une cargaison par année, rarement plus. De temps à autre, il exécute des contrats de fournitures pour la garnison de Québec, mais il ne compte pas parmi les principaux munitionnaires.
Pour éclairer la zone d’ombre qui sépare ces activités marchandes assez modestes de l’enrichissement spectaculaire, il faudrait analyser un autre ordre de pratiques qui fondent la majeure partie de l’accumulation initiale : le commerce de l’argent par l’escompte et le prêt. Cependant peu de traces subsistent. On rapporte que Pozer aurait fait de bonnes affaires avec les billets de l’armée, auxquels le gouvernement donna cours légal pendant la guerre de 1812, mais il ne s’agirait là que d’une opération parmi tant d’autres. Il pratiqua de façon soutenue l’escompte de billets et de lettres de change ainsi que le prêt à court ou moyen terme, au taux alors en vigueur de 6 %. Les clients étaient surtout des marchands et des commerçants, auquel cas l’avance prenait généralement la forme d’un billet sous seing privé. Les obligations passées devant notaire ne permettent donc pas de reconstituer le mouvement de ces transactions, non plus que les créances consignées dans l’inventaire après décès, composées en grande partie d’arrérages de loyers et de rentes, avec quelques grosses dettes anciennes probablement irrécupérables. Mais à l’époque de sa vie active, le prêt constituait pour Pozer une activité autonome, qui reposait sur une clientèle diversifiée, parmi laquelle les petits emprunteurs étaient assez nombreux pour que n’importe qui se permette de faire appel à lui, comme l’illustre la lettre de Charles Laparé, dont l’original est en anglais : « Monsieur : j’ai décidé de m’établir comme forgeron et, comme je n’ai pas les moyens, je suis obligé de vous demander de me prêter £30, pour une période de deux ans, en vous payant les intérêts. Monsieur Rivrain qui me connaît depuis assez longtemps peut vous donner des références sur ma réputation et ma conduite. J’ai l’honneur d’être votre très obéissant et très humble serviteur. »
En 1793, huit ans après son arrivée à Québec, Pozer achète une maison rue Saint-Jean où il installe sa famille et son épicerie. Cet achat marque le début de ses placements dans la propriété urbaine. Dans les 20 années qui suivent, il acquiert 17 autres immeubles, dont 7 sont d’un rapport considérable. Il s’agit d’une auberge rue Buade (1794), d’une boulangerie rue de la Fabrique (1800), du Freemasons’ Hall (1804), d’une auberge rue des Jardins, du Belfast Coffee House et du London Coffee House à la basse ville (1808–1809) et d’une autre grosse propriété rue Saint-Jean (1811). Ces placements absorbent au fur et à mesure les profits du commerce et du prêt et, si dans les débuts certains achats dépassent les liquidités du moment, très vite les rentrées de loyers viennent s’ajouter aux autres revenus pour soutenir l’élan jusqu’en 1814. Après quoi, les entreprises dans la seigneurie d’Aubert-Gayon (Aubert-Gallion) et les problèmes familiaux surtout détournent momentanément Pozer du marché immobilier. En 1824, à 72 ans, il recommence à assister aux enchères publiques et ajoute progressivement à son capital foncier 16 autres propriétés ainsi que 165 rentes constituées dans le faubourg Saint-Roch (1825). Certaines acquisitions de cette période lui sont imposées par les circonstances. En plus de faire exécuter quatre saisies réelles sur des débiteurs, Pozer intervient en opposition dans la faillite de Colin McCallum, mari d’une de ses petites-filles, à qui il avait avancé £15 000, sans doute en raison de cette alliance. C’est ainsi qu’il entre en possession du quai St Andrew en 1839.
La gestion de tous ces immeubles est onéreuse. Au moins deux notaires agissent à tour de rôle, moyennant honoraires et commission sur chaque contrat, à titre d’agents de Pozer, ce qui n’empêche pas celui-ci de surveiller lui-même de très près les rentrées et les dépenses occasionnées par les grosses réparations, inévitables sur ces maisons anciennes. Le beau portefeuille de valeurs bancaires et gouvernementales constitué à partir de 1837 correspond à une nouvelle orientation de ses placements.
À sa mort, Pozer possédait trois seigneuries, dont celle de Saint-Normand, dans le district de Montréal, propriété acquise en 1845 en recouvrement de sa créance sur McCallum. Les deux autres fiefs, situés dans la Nouvelle-Beauce, représentent des opérations foncières importantes dans sa carrière. Il en attend beaucoup et n’épargne pas sa peine pour qu’ils répondent à ses espérances. En 1807, il paie £550 pour Aubert-Gayon, terre de 9 666 hectares, peu accessible et encore quasi inhabitée. Pour la mettre en valeur et vraisemblablement pour se distinguer auprès des autorités coloniales, Pozer conçoit un projet de colonisation exemplaire. Il recrute à Wilstedt et aux environs une quarantaine de paysans qui débarquent à Québec avec leurs familles en octobre 1817. Son but est d’introduire dans la seigneurie la culture du chanvre tant prônée par le gouvernement. Les frais sont considérables, car Pozer doit assurer la subsistance de tout ce monde au moins jusqu’à la première récolte. Dès l’année suivante, il est fier d’envoyer en Angleterre une bonne quantité de chanvre apprêté selon les meilleures techniques rhénanes. Mais le produit se vend mal, la prime à l’exportation promise fait défaut, et l’expérience se solde par un échec. D’autre part, ces Allemands, défricheurs inexpérimentés, surpris par l’isolement et la dureté du pays, s’échappent d’Aubert-Gayon sans rembourser les avances. Dès lors, la seigneurie va se développer à un rythme très lent. Pozer mise davantage sur la réserve forestière que sur l’occupation des terres, que la distance et le poids des charges imposées aux censitaires n’encouragent pas. Son fils William, qui s’établit dans la seigneurie vers 1829 et vit médiocrement de ses revenus, n’est pas loin de se croire déshérité lorsqu’il la reçoit en partage avec les 6 800 hectares dans le canton adjacent de Shenley. Mais ces propriétés vaudront leur pesant d’or dans la seconde moitié du siècle.
La mise en valeur de Saint-Étienne, une superficie de 8 900 hectares achetés en 1829 pour £1 700, s’insère dans un tout autre contexte. Plus près des marchés et plus propice à l’agriculture, elle attire rapidement des colons, depuis les seigneuries voisines de Lauzon et de Sainte-Marie. Les charges y seront toujours modérées, mais multipliées par quelque 200 censitaires et ajoutées aux revenus des moulins et des scieries, elles représentent une recette intéressante en regard du faible investissement, même en tenant compte de la lourdeur des arrérages. Pozer confie finalement la gestion de Saint-Étienne à son petit-fils, George Pozer, mais jusqu’à 80 ans passés il se rend régulièrement dans la Beauce pour voir à ses affaires et secouer toute la parenté, qu’il a placée çà et là dans ses moulins et sur ses terres et dont il exige en retour un zèle infatigable.
On peut suivre le fil de la vie familiale et sociale de Pozer grâce au procès en cassation de testament, intenté inutilement d’ailleurs, au cours duquel 97 personnes furent appelées à témoigner sur la conduite et les propos du vieillard. Pozer parlait volontiers de sa famille, mais avec beaucoup d’amertume. Les fils avaient été associés très jeunes aux affaires de leur père, puis encouragés à voler de leurs propres ailes et soutenus financièrement. Seul l’aîné, Jacob, avait fait sa marque mais c’était un extravagant, disait le père, qui se félicitait de ne pas l’avoir cautionné jusqu’au bout. Jacob mourut à 45 ans, précédé par George qui n’avait que 25 ans et suivi par John, à 35 ans, qui comme ses frères ne laissa que des dettes. Pozer ne pouvait plus compter que sur William, considéré longtemps comme un sujet de déception, avec qui les relations s’améliorèrent dès qu’il consentit à s’installer à Aubert-Gayon. Les deux filles se marièrent tard, contre le gré de leur père. Elizabeth épousa un petit commerçant, John Southeron, qui la rendit malheureuse et à qui Pozer voua une haine durable. Hannah s’enfuit avec un menuisier fraîchement immigré qu’il prit deux ans plus tard à son service, lorsque le couple misérable vint solliciter son pardon. Profondément affecté par la mort de sa femme en 1826, qui vint s’ajouter à cette série de deuils et de contrariétés, Pozer vécut par la suite en compagnie de Hannah, devenue veuve et à jamais dévouée, et du fils de celle-ci, issu de son bref mariage, George Alford. Il assumait aussi la responsabilité de ses autres petits-enfants, orphelins et sans ressources, à qui il imposait une rude discipline : le travail dès le plus jeune âge plutôt que l’école, qu’il ne jugeait guère utile. George, le premier-né de toute la descendance, bénéficia seul d’une indulgence inattendue. Il fit des études mais gaspilla sa vie, et son grand-père, qui en éprouvait une peine immense, lui légua malgré tout l’usufruit de Saint-Étienne. Les autres en grandissant avaient échappé à sa mainmise, mais ils se tenaient proche, dans l’espoir d’une juste part de l’héritage. Ils ne reçurent que des legs relativement peu importants ou rien du tout. Pozer laissa sa fortune mobilière et immobilière, à l’exception des biens ruraux, à George Alford, qui avait grandi à ses côtés et dont le dévouement et la docilité ne s’étaient jamais démentis.
Pozer espéra d’abord une reconnaissance sociale à la mesure de son loyalisme envers la couronne, de sa réussite et de ses efforts pour s’intégrer à la société britannique et anglicane qu’il côtoyait. Elle lui fut refusée. On l’exclut du système de promotions et de faveurs qui sanctionnait d’ordinaire la moindre percée dans le monde des affaires. Ainsi, ce n’est qu’au bout de dix ans de négociations que le gouvernement consentit à lui laisser, contre échange, les terres de Shenley. La commission de juge de paix qu’il obtint à 70 ans ne pouvait effacer les déceptions passées ni lui faire oublier qu’aux yeux de la bonne société il n’était que le bonhomme Pozer, l’avare, l’usurier. Les excentricités qu’il afficha dans sa vieillesse, après une existence simple et rangée, n’étaient-elles pas une façon de provoquer ceux qui l’avaient toujours tenu à distance ? Il en va ainsi de ses démêlés avec la municipalité dans l’affaire des perrons. En 1842, Pozer refusa de se plier au règlement qui obligeait les propriétaires à enlever à leurs frais les perrons qui empiétaient sur les trottoirs. Condamné par jugement, plutôt que de payer, il laissa exécuter une saisie sur ses meubles, puis il offrit à cette occasion un banquet à tout le voisinage.
Par son genre de vie surtout, George Pozer, homme du peuple inculte, trop riche, et étranger par surcroît, marquait lui-même ses distances avec la bourgeoisie qui, pour ces raisons, l’avait contraint à la marginalité. Refusant l’intimité qui sied à la fortune, il avait créé autour de lui une sociabilité d’allure villageoise. Il suffisait de pousser la porte sans marteau pour être accueilli en ami. Ceux qui défilaient à longueur de jour dans la chambre du rez-de-chaussée étaient des gens de métier et des petits commerçants qui partageaient avec lui les mêmes origines sociales. Parmi ceux-ci il y avait tout un réseau de compatriotes, et Pozer ne se sentait jamais aussi heureux que lorsqu’il retrouvait avec eux sa langue et les souvenirs de son pays.
À titre de propriétaire d’un grand nombre d’immeubles dans la ville de Québec et de rentes constituées sur 165 terrains dans le faubourg Saint-Roch, et en tant que prêteur, George Pozer paraît chaque année dans un très grand nombre d’actes notariés, qui sont conservés aux ANQ-Q. Parfois, c’est l’autre partie qui choisit le notaire et c’est ainsi qu’on trouve un petit nombre de ses transactions chez Jean Bélanger (CN1-16), Archibald Campbell* (CN1-49), John Greaves Clapham (CN1-67), Pierre-Louis Deschenaux* (CN1-83), Edward Glackmeyer (CN1-116), Roger Lelièvre (CN1-178), Louis Panet (CN1-208) et Joseph-Bernard Planté* (CN1-230). Le plus souvent toutefois les contrats sont passés devant le notaire attitré de Pozer. De 1803 à 1842, c’est Jacques Voyer (CN1-285) qui remplit ce rôle, et on relève dans son minutier 167 actes à son nom. À partir de 1842, c’est John Childs (CN1-64) qui s’occupe des affaires de Pozer et qui rédige pour lui et pour ses héritiers 217 actes. Les actes relatifs à la succession sont dans ce dernier minutier, entre autres les testaments des 27 oct. et 15 nov. 1847 et du 29 avril 1848 ; les donations à George Alford des 17, 28 juill., 5 oct. 1846, 4 mars et 18 sept. 1847, ainsi que l’inventaire après décès commencé le 6 juill. 1848.
ANQ-Q, P-240, 2 ; 45 ; 52 ; T6-1/44.— APC, RG 1, L3L : 2464–2473, 78339–78383.— AVQ, VII, E, 1 ; VIII.— Musée McCord, M21968, corr., factures et copie du procès en cassation de testament, Cour du banc de la reine, no 2150, 30 avril 1849, Alford vs Southeron.— Cadastres abrégés des seigneuries du district de Montréal [...] (3 vol., Québec, 1863).— Cadastres abrégés des seigneuries du district de Québec [...] (2 vol., Québec, 1863).— « Les Dénombrements de Québec » (Plessis), ANQ Rapport, 1948–1949 : 1–250.— Rapport des commissaires nommés pour s’enquérir de l’état des lois et autres circonstances qui se rattachent à la tenure seigneuriale dans le Bas-Canada, et appendice (Montréal, 1844), 163, 177, 291–292.— Recensement de Québec, 1818 (Provost).— Quebec Gazette, 16 oct. 1817, 1er août 1825, 17 juin 1848.— Morning Chronicle (Québec), 19 juin 1848.— Almanach de Québec, 1822–1841.— Philippe Angers, les Seigneurs et Premiers Censitaires de St-Georges-Beauce et la famille Pozer (Beauceville, Québec, 1927).— George Gale, Historic tales of old Quebec (Québec, 1923).— J. M. LeMoine, Picturesque Quebec : a sequel to « Quebec past and present » (Montréal, 1882), 156, 236.— Honorius Provost, Sainte-Marie de la Nouvelle-Beauce ; histoire civile (Québec, 1970).— J.-E. Roy, Hist. de Lauzon.— Robert Vézina et Philippe Angers, Histoire de Saint-Georges de Beauce (Beauceville, 1935).— Philippe Angers, « le Docteur William-Ernest Munkel », BRH, 33 (1927) : 350–351.— Louise Dechêne, « la Rente du faubourg Saint-Roch à Québec, 1750–1850 », RHAF, 34 (1980–1981) : 569–596.— « Les Disparus », BRH, 35 (1929) : 539.— « Le Millionnaire Jean-George Pozer », BRH, 42 (1936) : 358–359.
Louise Dechêne, « POZER, GEORGE (Johann Georg Pfozer, Georg Pfozer) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 5 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/pozer_george_7F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/pozer_george_7F.html |
Auteur de l'article: | Louise Dechêne |
Titre de l'article: | POZER, GEORGE (Johann Georg Pfozer, Georg Pfozer) |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1988 |
Année de la révision: | 1988 |
Date de consultation: | 5 déc. 2024 |