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COCKRAN, WILLIAM (le nom s’orthographie parfois Cochrane, erreur due à une entente familiale qui permit à son fils, le révérend Thomas Cochrane, de signer de ce dernier nom), ministre de l’Église d’Angleterre et missionnaire, né en 1796 ou 1797 à Chillingham dans le Northumberland, en Angleterre, décédé à Portage-la-Prairie (Manitoba), le 1er octobre 1865.
On ne connaît guère la vie du révérend William Cockran avant qu’il n’arrive, avec sa femme Ann et leur fils nouveau-né, dans la colonie de la Rivière-Rouge, le 4 octobre 1825. Cockran, qui était Écossais, fut, semble-t-il, élevé dans le presbytérianisme ; il adhéra à l’Église d’Angleterre à l’adolescence. Sa femme et lui étaient d’origine relativement humble ; aux dires de J. W. Brooks, de la Church Missionary Society, il « ne serait pas à sa place dans une congrégation d’Angleterre ; il [était] de basse extraction ; sa femme, pieuse et réservée, n’[était] qu’une domestique ; ses manières frustes révél[aient] ses origines [...] son langage [était], même pour un Écossais, vulgaire et grossier ». Cockran, prétend Brooks, « fut élevé en vue des travaux de la terre », travailla comme « sous-régisseur en Écosse » puis « ouvrit une petite école pour les enfants d’Ordsall ». Ses connaissances en agronomie et son vif désir de devenir missionnaire en firent un candidat de choix pour la Church Missionary Society. Bien qu’il fût « très grand et vigoureux », les médecins ne le jugèrent pas capable de supporter les climats tropicaux. C’est probablement pour cette raison qu’il fut le troisième missionnaire que la Church Missionary Society envoya à Rupert’s Land. Cockran fut ordonné diacre le 19 décembre 1824 et prêtre le 29 mai 1825, une semaine à peine avant son départ pour la colonie de la Rivière-Rouge.
Il arriva dans la colonie alors que la situation de la mission de l’Église d’Angleterre et le développement de la Rivière-Rouge atteignaient un point critique. Le révérend John West*, qui avait fondé la mission en 1820, et le révérend David Thomas Jones* qui lui succéda en 1823, avaient établi la nature des relations de la mission avec la Hudson’s Bay Company et les missionnaires catholiques de Saint-Boniface (Manitoba). Il restait cependant beaucoup à faire. La principale tâche à laquelle Jones et Cockran durent s’attaquer fut l’évangélisation des nombreux Métis qui quittaient les postes de traite de l’arrière-pays pour venir s’installer à la Rivière-Rouge, surtout après la fusion, en 1821, de la Hudson’s Bay Company et de la North West Company. Pour des raisons commerciales et philanthropiques, la Hudson’s Bay Company poussait les surnuméraires de ses postes de traite et des environs à s’installer à la Rivière-Rouge où ils seraient mieux encadrés. Les Métis français qui, par leurs antécédents, avaient certaines affinités avec le Bas-Canada, s’installèrent au sud et à l’ouest du confluent des rivières Rouge et Assiniboine comme chasseurs de bisons ; des prêtres catholiques canadiens-français vinrent les desservir. Les Métis anglais qui comptaient des Britanniques parmi leurs ancêtres, en grande partie originaires des Orcades, s’établirent au nord du confluent des deux rivières ; ils tombèrent sous l’égide de la mission de l’Église d’Angleterre. Ils étaient si nombreux qu’ils éclipsèrent bientôt les quelques familles presbytériennes de fermiers écossais de la région de Kildonan, venues avec Selkirk [Douglas*]. Comme ils n’étaient pas pour la plupart issus de père ou de mère nés en Grande-Bretagne, les connaissances techniques, économiques et sociales nécessaires à en faire des agriculteurs prospères au sein de cette communauté sédentaire leur faisaient pratiquement, sinon totalement, défaut. Pour assurer la réussite de la mission, il fallait adapter les habitudes culturelles des Métis anglais au mode de vie de la Rivière-Rouge. Cockran s’aperçut assez rapidement que l’évangélisation ne saurait suffire : la « civilisation » était tout aussi indispensable.
Aussi Cockran décida-t-il en 1827 d’accorder plus d’importance aux exploitations agricoles de la mission d’Upper Church (St John). La diminution des frais de ravitaillement fut la principale raison qu’il invoqua pour obtenir l’appui de son collègue Jones et des directeurs de la Church Missionary Society. On s’aperçut bientôt qu’il en avait d’autres. Outre qu’elle offrait de nouvelles ressources à ses paroissiens pauvres, la ferme devint un moyen d’inculquer aux colons les connaissances nécessaires au développement de la colonie de la Rivière-Rouge. Lors de ses visites à ses paroissiens, Cockran enseignait aux jeunes comme aux vieux les techniques les plus rudimentaires ainsi que la façon d’élever et de soigner les animaux, de semer, de récolter et d’entreposer les légumes et le blé. La seule connaissance des techniques ne suffisait cependant pas. Ces hommes qui avaient passé leur vie au service de la compagnie, laquelle donnait à un agent constitué en autorité la responsabilité de pourvoir aux nécessités courantes et de distribuer les tâches quotidiennes, étaient mal armés pour gérer leurs terres riveraines. Cockran finit par se retrouver administrateur et conseiller financier. D’autres problèmes surgirent encore. Les Métis anglais, accoutumés au mode de vie des postes de traite, s’adaptaient difficilement à la société de la colonie. Cockran dut intervenir à plusieurs reprises pour régler des différends dans les familles et entre voisins. Souvent, c’était lui qui poussait ses paroissiens à travailler en collaboration dans l’intérêt général de la paroisse. Du haut de sa chaire, à l’école du dimanche, au cours des classes hebdomadaires et pendant ses visites paroissiales, Cockran prêchait l’anglicanisme évangélique qu’il ne pouvait s’empêcher d’accompagner de préceptes sur le comportement social, nécessaires selon lui si les Métis anglais voulaient demeurer une communauté chrétienne et civilisée à la Rivière-Rouge.
En 1829, Cockran laissa Jones s’occuper des missions d’Upper Church et de Middle Church (St Paul) et, à la suite de colons déjà établis, il descendit la rivière Rouge vers le nord, jusqu’à Grand Rapids où il fonda Lower Church (St Andrew). Au sein d’une population de colons particulièrement démunis et déroutés, il recommença l’œuvre qu’il avait amorcée à Upper Church. En 1832, lorsque l’école indienne fondée par West lui fut confiée, il mit sur pied une école technique où les garçons apprenaient le tissage, la menuiserie et l’agriculture, et les filles, le filage et diverses tâches domestiques.
Les succès que Cockran remporta à Lower Church lui firent tenter une expérience semblable auprès de la bande de Sauteux de Peguis qui occupait l’extrémité nord de la colonie. Avec l’aide du catéchiste Joseph Cook, un Métis anglais, Cockran commença d’évangéliser cette bande en 1831. Ce ne fut pas sans peine. Les Sauteux répondaient beaucoup moins bien aux efforts des missionnaires que les Métis anglais. Mais, pour gagner l’appui de quelques indécis, Cockran fit preuve de patience et de compassion, recourut aux sermons, à la supplication, à la flatterie et, une fois au moins, à la menace de la contrainte physique. Grâce à l’appui de plus en plus enthousiaste de Peguis, ses efforts furent partiellement récompensés. En 1836, il entama la construction d’une église (qui deviendra l’église St Peter) dans l’Indian Settlement qui devait rappeler son laborieux passage dans cette communauté.
À la fin des années 30, Cockran perdit de son zèle. Comme il croyait l’œuvre civilisatrice aussi importante que l’évangélisation, il fut profondément déçu de voir que ni ses paroissiens indiens, ni les Métis anglais n’adoptaient les mœurs britanniques dans la mesure qu’il jugeait nécessaire à leur bien temporel et spirituel. Il lui parut qu’ils avaient choisi de conserver nombre d’éléments culturels des postes de traite et de la vie de trappeur. En gros, leurs agglomérations ressemblaient à des villages anglais de province mais leur mode de vie était très différent. La chasse, le piégeage et les expéditions, toutes occupations que Cockran voyait d’un mauvais œil, continuaient d’attirer beaucoup de Métis anglais et d’Indiens, une partie de l’année du moins. Dans d’autres domaines de la vie sociale, ils conservaient également leurs anciennes coutumes ; par exemple, leur façon d’élever leurs enfants avec laquelle Cockran ne fut jamais tout à fait d’accord. Son journal et ses lettres commencèrent à refléter ses doutes personnels. Il dénonça également ce qu’il appelait les faiblesses de ses collaborateurs, Jones et les directeurs de la Church Missionary Society, mais il réserva ses remarques les plus mordantes aux agents de la Hudson’s Bay Company et, dans une certaine mesure, au gouverneur George Simpson*.
Le travail qu’accomplit Cockran à Lower Church et dans l’Indian Settlement s’avéra fructueux, en ce sens que de nombreux Indiens vinrent s’installer à la Rivière-Rouge. Cette migration atteignit toutefois des proportions telles que les agents de la compagnie s’alarmèrent. Nul doute que leurs craintes n’eussent pris de l’ampleur s’ils avaient su que Cockran voyait dans cette immigration la possibilité d’évangéliser un nombre beaucoup plus considérable d’Indiens de Rupert’s Land. Plutôt que de se rendre dans des régions de l’arrière-pays impropres à la culture et d’y établir des missions, Cockran préférait inciter les Indiens à venir s’installer à la Rivière-Rouge pour y cultiver des terres au bord de l’eau. Simpson et les représentants de la compagnie, conscients de la menace que Cockran représentait pour leur gagne-pain, ripostèrent en faisant obstacle au passage des émigrants. Cockran, qui doutait déjà de la valeur de son travail, répliqua avec véhémence. Ses rapports avec Simpson demeurèrent assez cordiaux mais la plupart des représentants de la compagnie n’apparaissent pas sous un jour favorable dans les écrits de Cockran. C’est sans doute cette situation qui poussa Simpson à appuyer quelque peu l’œuvre missionnaire des méthodistes wesleyens dans les régions plus reculées. Ces derniers voulaient évangéliser les Indiens, non les civiliser. Leur arrivée, au début des années 40, ne fit que perturber un peu plus Cockran, déjà passablement bouleversé.
Au cours de la même décennie, Cockran dut faire face à un nouveau problème, le mouvement en faveur de la libre concurrence qui avait cours parmi les Métis et qui menaçait le monopole de la compagnie [V. Louis Riel]. Cockran lui-même avait quelques réserves sur la politique et l’attitude de la compagnie mais il tenait compte du fait qu’elle constituait l’appui principal de bon nombre d’institutions de la colonie. Ces mêmes institutions conservaient religieusement les usages britanniques que Cockran voulait inculquer à ses paroissiens. La victoire des trafiquants indépendants aurait créé un climat moins favorable aux buts qu’il visait. En pensée, il voyait les Indiens et les Métis anglais obligés d’abandonner leurs terres et de retourner vivre dans les forêts de l’arrière-pays. Du coup, Cockran perdit un peu de son pessimisme sur la valeur de son œuvre missionnaire et sur la collaboration qu’y apportait la compagnie. Peut-être avait-il jadis espéré trop, et trop vite. Le concours qu’il apporta à la compagnie s’accrut lorsque la participation toujours plus grande des Métis français au mouvement en faveur de la libre concurrence put lui faire croire à une éventuelle prédominance française et catholique à la Rivière-Rouge.
L’arrivée dans la colonie, en 1846, de troupes britanniques qui semblèrent écarter la menace que représentaient les trafiquants indépendants et la venue, l’année d’avant, du révérend Robert James permirent à Cockran de préparer sa retraite. Il en parlait depuis 1840 avec les directeurs de la Church Missionary Society. Bien qu’atteint d’une hernie et souffrant d’épuisement nerveux, Cockran ne voulait pas abandonner son œuvre avant qu’on lui eût trouvé un remplaçant valable. Craignant de ne pouvoir être heureux en Angleterre, il quitta la Rivière-Rouge en 1846 avec sa famille et s’installa à Toronto. L’année d’après, grâce à l’obligeance de Simpson, ils étaient de retour à la Rivière-Rouge, l’état de santé de Cockran s’étant apparemment beaucoup amélioré. Cockran accepta l’offre de Simpson de devenir aumônier de la compagnie et s’installa à proximité d’Upper Church où il travailla avec le révérend John Macallum.
Au cours des quelques années qui suivirent, de nombreux changements se produisirent à la Rivière-Rouge, auxquels Cockran s’adapta difficilement. En 1849, il fut heureux d’apprendre la nomination du premier évêque de l’Église d’Angleterre à Rupert’s Land, le révérend David Anderson*. Celui-ci, en reconnaissance de ses services passés et pour l’exemple qu’il pouvait donner aux jeunes missionnaires, nomma Cockran archidiacre en 1853. Cockran n’aima pas les fonctions ecclésiastiques qu’il dut exercer à l’église St John, dont les paroissiens, plus raffinés, n’appréciaient pas les talents de missionnaire qui avaient fait de lui l’homme le plus respecté et le plus influent de Grand Rapids et de l’Indian Settlement. L’appui qu’il accorda à l’impopulaire Adam Thom* – alors que les Métis français venaient de persuader le gouverneur Simpson de demander sa destitution comme recorder du tribunal d’Assiniboia – et au gouverneur William Bletterman Caldwell*, célèbre pour son incompétence, l’isola de sa congrégation. Ses paroissiens ne prisèrent pas tous non plus son intransigeance lors du scandale où furent mêlés le capitaine Christopher Vaughan Foss et la femme de John Ballenden*, agent principal. Un différend s’éleva avec les Écossais presbytériens de Kildonan sur le règlement des privilèges auxquels ils prétendaient concernant l’église et le cimetière de St John, et Cockran ne fit rien pour arranger les choses. D’autres incidents semblables montrent que le missionnaire vieillissant ne suivait plus l’évolution des événements.
Il ne fait pas de doute qu’il sauta sur l’occasion de prendre la succession du révérend John Smithurst à l’Indian Settlement en 1851 ; enfin, il se retrouvait dans son élément. La même année, il remonta l’Assiniboine pour y choisir l’emplacement d’une mission pour la Church Missionary Society. Il proposa un endroit appelé Portage-la-Prairie. L’année suivante, quelques-uns de ses anciens paroissiens de St Andrew s’y installèrent, en bordure de la rivière, imités par d’autres colons du même endroit au cours des années qui suivirent. En 1855, ils construisirent l’église St Mary. En 1857, Cockran quitta l’Indian Settlement pour aller œuvrer chez les Sauteux et les Métis anglais à Portage-la-Prairie. Trois ans plus tard, la colonisation avait gagné l’est. Sous la direction de Cockran, on construisit l’église St Margaret à High Bluff et l’église St Anne à Poplar Point. Thomas, le fils de Cockran, ordonné en 1852 par l’Église d’Angleterre, vint lui prêter main-forte à Portage-la-Prairie.
À l’église St Mary, Cockran eut amplement l’occasion d’apprécier l’expérience qu’il avait acquise, depuis 1835, à titre de membre du Conseil d’Assiniboia, le conseil d’administration régional de la Rivière-Rouge. Puisque Portage-la-Prairie se trouvait au-delà des limites administratives d’Assiniboia, les colons durent gérer leurs propres affaires. Des difficultés survinrent parce que les disputes entre individus prenaient rapidement tournure de querelles familiales. Les liens de parenté qui avaient réglementé la vie sociale à Grand Rapids et qui remontaient jusqu’aux postes de traite les plus reculés du siècle précédent compliquaient l’exercice du pouvoir local. Seul un individu de la trempe de Cockran, respecté de tous et connaissant bien les mécanismes complexes du système, pouvait, par sa présence, assurer un certain équilibre. Son influence permit de régler plus d’une situation qui aurait pu mal tourner.
En 1865, Cockran, dont la santé faiblissait, se retira une fois de plus à Toronto. Des soins médicaux lui rendirent, semble-t-il, toute sa vigueur. Il retourna dans l’Ouest la même année et remit l’église St Mary aux soins compétents de son gendre, le révérend Henry George, pour se consacrer aux colons de Westbourne (Manitoba). Un coup de froid l’obligea à revenir chez sa fille à Portage-la-Prairie, où il mourut. Il fut inhumé dans le cimetière de l’église St Andrew, là où il avait œuvré plus tôt et obtenu des résultats remarquables.
Jusqu’à présent, on a toujours fait le bilan de la vie de Cockran en fonction de sa participation à l’œuvre missionnaire de l’Église d’Angleterre à Rupert’s Land. L’expérience vécue par les Métis anglais de la génération qui suivit sa mort nous en révèle probablement plus sur sa carrière. La présence de Canadiens à la Rivière-Rouge et à Portage-la-Prairie annonçait la venue d’un nouvel ordre social ; ce nouvel ordre, les premiers habitants indiens et métis l’ont chèrement payé de leurs souffrances. Les Métis français en particulier y ont virtuellement perdu leur identité. Les Métis anglais, semble-t-il, n’ont pas subi le même déchirement ni les mêmes tourments. Ceci s’explique en partie par leur culture et tout spécialement par les particularités de cette culture qui leur ont permis de s’adapter aux changements. Personne n’a plus fait que le révérend William Cockran pour leur faciliter au maximum l’entrée dans cette ère nouvelle.
Les renseignements les plus complets sur le révérend William Cockran se trouvent aux CMS Arch., Northwest Missions, Incoming and Outgoing Correspondence, qui contiennent ses lettres et ses journaux ; les APC possèdent ces documents sur microfilms. Les renseignements sur la période qui précède 1825, ont aussi été puisés dans les CMS Arch., G/AC3. Les HBC Arch., D.5/1–26, font également quelques mentions de Cockran.
Canadian North-West (Oliver), I, donne quelques indications sur la carrière politique de Cockran. Dans la partie qu’il a rédigée portant sur la période précédant 1835 de l’History of Manitoba from the earliest settlement to 1835 [...] and from the admission of the province into the dominion (Ottawa, 1880), de Donald Gunn* et C. R. Tuttle, le premier tente de donner une idée assez juste de l’œuvre du clergé anglican mais il est évident que l’auteur prend parti pour les presbytériens. L’ouvrage de Rich et Johnson, HBRS, XIX, porte sur la décennie agitée des années 1840 et suivantes ; dans son Anglican Church, Boon nous fait un compte rendu bref et positif de la carrière de Cockran. First furrows ; a history of the early settlement of the Red River country, including that of Portage La Prairie, de A. C. Garrioch (3e éd., Winnipeg, 1923), 84–128, décrit tout particulièrement l’œuvre de Cockran à Portage-la-Prairie. Manitoba ; history of its early settlement, development and resources (Toronto, 1890) de R. B. Hill comporte certaines erreurs de faits (à noter l’orthographe incorrecte du nom de Cockran) mais complète l’ouvrage de Garrioch. Le chapitre consacré à William Cockran par Colin Inkster dans Leaders of the Canadian church, édité par W. B. Heeney (2 séries, Toronto, 1918–1920), 2e sér. : 41–61, est le récit plein de sympathie mais anecdotique d’un descendant d’un des paroissiens de Cockran. Comme chez Gunn et Tuttle, l’accent est surtout mis sur le presbytérianisme à la Rivière-Rouge dans l’ouvrage d’Alexander Ross*, Red River Settlement (1856) ; même si Ross néglige certains faits pertinents, sa critique de l’œuvre des missionnaires anglicans se révèle une excellente analyse pour l’époque. S’inspirant de toute évidence des documents de la CMS, le récit écrit à cette période par Sarah Tucker, The rainbow in the north : a short account of the first establishment of Christianity in Rupert’s Land by the Church Missionary Society (Londres, 1851 ; réimpr., New York, 1852 ; Londres, 1853, 1856), 19–146, met en relief le travail accompli par Cockran au village indien. [j. e. f.]
A brief sketch of the life and labours of Archdeacon Cockran (Londres, s.d.).— J. E. Foster, The Anglican clergy in the Red River Settlement, 1820–1826 (thèse de
J. E. Foster, « COCKRAN (Cochrane), WILLIAM (mort en 1865) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/cockran_william_9F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/cockran_william_9F.html |
Auteur de l'article: | J. E. Foster |
Titre de l'article: | COCKRAN (Cochrane), WILLIAM (mort en 1865) |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1977 |
Année de la révision: | 1977 |
Date de consultation: | 1 déc. 2024 |