ARADGI, sachem onontagué, que les Tsonnontouans considéraient « très en faveur auprès des Français », connu seulement par les quelques événements auxquels il prit part en 1700 et 1702.

En 1698, les Iroquois avaient entamé des pourparlers de paix avec les Français, mais ils ne voulaient pas que les tribus de l’Ouest, qui étaient alliées des Français, soient incluses dans le traité, car il existait entre elles et les Iroquois une rivalité pour le commerce des fourrures. Cependant, en 1699, une attaque iroquoise contre les Indiens miamis provoqua des représailles de la part des Outaouais, des Illinois et d’autres tribus qui infligèrent de lourdes pertes aux Iroquois. L’hiver suivant, Aradgi se rendit chez les Onneiouts et les informa que les deux tribus iroquoises, les Tsonnontouans et les Goyogouins, qui couraient le plus grand danger, songeaient à s’entendre avec les Français en vue de conclure un traité de paix generale, qui comprendrait les tribus de l’Ouest. Aradgi demanda aux Onneiouts de faire savoir aux Anglais ce qui se tramait. Il espérait sans doute que, si les Iroquois se sentaient soutenus par les Anglais, ils pourraient éviter de faire de trop grandes concessions aux Français. Mais une tempête de neige retarda l’envoi de son message.

En avril 1700, Aradgi se trouvait à Onondaga. Il agit comme porte-parole des sachems iroquois lors d’une rencontre qui eut lieu à cet endroit avec le colonel Peter Schuyler. En juillet, les Anglais furent informés par les Tsonnontouans qu’Aradgi et Aouenano, un sachem de leur tribu, étaient partis pour le Canada, en vue de négocier avec les Français. Les Tsonnontouans firent valoir que ce voyage avait été entrepris sans l’autorisation de la tribu. Comme les Iroquois conclurent un traité avec les Français en 1701 [V. Teganissorens], on a toutes les raisons de penser que les Tsonnontouans nièrent toute responsabilité dans la démarche d’Aradgi dans le seul but de rester en bonnes relations avec les Anglais.

Bien qu’il n’ait pas assisté à la conférence de paix de 1701, il semble qu’Aradgi ait fait partie d’un groupe de sachems onontagués et goyogouins qui vint en mission au Canada en 1702.

Bruce G. Trigger

Charlevoix, History (Shea).— La Potherie, Histoire.— NYCD (O’Callaghan et Fernow), IV : 658–661, 694, 998.

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Bruce G. Trigger, « ARADGI », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 11 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/aradgi_2F.html.

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Auteur de l'article:    Bruce G. Trigger
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1969
Année de la révision:    1991
Date de consultation:    11 déc. 2024