Provenance : Lien
FURLONG, LAWRENCE O’BRIEN, marchand, homme politique et fonctionnaire, né le 12 janvier 1856 à St John’s, fils de James Furlong et d’une prénommée Margaret ; le 8 juillet 1884, il épousa dans la même ville Helen Carty, et ils eurent quatre filles ; décédé au même endroit le 2 octobre 1908.
Larry Furlong avait été baptisé en l’honneur de son parrain, le marchand de St John’s Laurence O’Brien*. Il fit ses études à St John’s et au collège Sainte-Marie de Montréal. En 1877, avec ses frères John et James, il lança une affaire de marchandises sèches, la J. J. and L. Furlong. Le 1er janvier 1890, il fonda sa propre maison de commission, et deux ans plus tard, il quitta l’autre entreprise.
Furlong fit une première tentative en politique en 1889, en se présentant dans le district de St John’s East pour le Parti réformiste, que dirigeait alors le premier ministre de la colonie, sir Robert Thorburn. Lui-même et le parti essuyèrent une cuisante défaite face aux libéraux de sir William Vallance Whiteway, qui avait été premier ministre de 1878 à 1885. Quatre ans plus tard, Furlong se porta de nouveau candidat dans St John’s East, cette fois pour un parti tory dirigé par deux marchands de St John’s, Moses Monroe* et Walter Baine Grieve. Comme l’opposition était forte, il fut le seul tory élu dans ce district de trois sièges, et les libéraux l’emportèrent dans l’ensemble. Au début de 1894, les tories d’Alfred Bishop Morine* prirent le gouvernement par surprise en réussissant à priver des députés libéraux de leur mandat à la Chambre d’assemblée parce qu’ils avaient mésusé des fonds publics pendant les élections de 1893. Un gouvernement tory dirigé par Augustus Frederick Goodridge entra en fonction le 11 avril 1894 ; Furlong y était président du bureau des Travaux publics. Cependant, à la reprise de la session, le 2 août, il avait démissionné afin de se faire élire président de la Chambre. Bien que son expérience législative ait été mince, il connaissait bien la procédure pour avoir déjà présidé des assemblées publiques.
Comme des députés avaient été exclus de la Chambre, des élections complémentaires se tinrent plus tard en 1894 ; les libéraux gagnèrent dans tous les districts sauf un. Goodrige démissionna du poste de premier ministre, et le libéral Daniel Joseph Greene lui succéda le 13 décembre. Furlong demeura président de la Chambre sous le nouveau gouvernement, puis même après que Whiteway eut remplacé Greene, le 9 février 1895. Il ne cessa de l’être que lorsque les libéraux perdirent les élections au profit du tory sir James Spearman Winter*, en 1897. En avril de cette année-là, Furlong était déjà officiellement passé au Parti libéral, probablement par opportunisme, et il remporta la victoire dans St John’s East avec les deux députés libéraux sortants.
Robert Bond* remplaça Whiteway à la tête du Parti libéral en 1897. Furlong demeura fidèle à Bond lorsque plusieurs libéraux, dont le principal lieutenant et rival de celui-ci, Edward Patrick Morris*, se dissocièrent de leur chef, en 1898, à cause d’un marché que le gouvernement Winter avait conclu avec l’entrepreneur ferroviaire canadien Robert Gillespie Reid pour l’exploitation du chemin de fer transinsulaire. En 1900, Bond remporta un vote de censure contre le ministère Winter et forma un gouvernement dans lequel il nomma Furlong ministre sans portefeuille. Au cours d’un scrutin tenu plus tard dans l’année, Bond battit une opposition tory dirigée par Morine et financée par Reid en promettant de changer les modalités du marché ferroviaire de 1898. Réélu dans St John’s East, Furlong redevint président de la Chambre et le resta jusqu’aux élections générales du 31 octobre 1904, auxquelles il décida de ne pas se présenter. Le Parti libéral remporta la victoire, et en janvier suivant, Furlong accepta le poste de caissier (directeur général) de la Newfoundland Savings’ Bank. Il remplaçait sir Edward Dalton Shea*, qui avait pris sa retraite.
En mai 1908, Lawrence O’Brien Furlong contracta un rhume grave qui dégénéra en bronchite aiguë. Il se rendit à Montréal pour consulter un spécialiste et mourut le 2 octobre, le lendemain de son retour à St John’s. Homme politique populaire et bon orateur, il avait mis son talent au service de la Chambre, tant à titre de président que de parlementaire.
Des renseignements supplémentaires sur la famille ont été fournis à l’auteur par l’Honorable Robert S. Furlong dans une conversation téléphonique le 2 nov. 1989. [m. b.]
Basilica of St John the Baptist (Roman Catholic) (St John’s), Reg. of baptisms, 1855–1861 : 42 (mfm aux PANL).— Daily News (St John’s), 2, 3 août 1894.— Evening Telegram (St John’s), 2 oct. 1908.— Adelphian ([St John’s]), 5 (1908) : 105–107.— Hiller, « Hist. of Nfld ».— Nfld men (Mott).
Melvin Baker, « FURLONG, LAWRENCE O’BRIEN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 5 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/furlong_lawrence_o_brien_13F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/furlong_lawrence_o_brien_13F.html |
Auteur de l'article: | Melvin Baker |
Titre de l'article: | FURLONG, LAWRENCE O’BRIEN |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 13 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1994 |
Année de la révision: | 1994 |
Date de consultation: | 5 déc. 2024 |