GILLAM, BENJAMIN, capitaine au long cours et aventurier, né le 23 mars 1662/1663, fils de Zachariah Gillam* et de Phoebe Phillips, mort le 14 mai 1706.
Benjamin Gillam est surtout connu pour le rôle qu’il a joué dans le drame tripartite qui survint dans la région de Port Nelson, à la baie d’Hudson, en 1682. Le 21 juin 1682, avec un groupe de 14 compagnons, comme lui originaires de la Nouvelle-Angleterre et tous «des garçons bien décidés », il conduisit le Bachelor’s Delight depuis la Nouvelle-Angleterre jusqu’à la rivière Nelson, avec l’intention d’empiéter sur le monopole de la Hudson’s Bay Company. Tandis que le groupe commençait à s’installer, le père de Benjamin, Zachariah, capitaine du Prince Rupert et employé de la Hudson’s Bay Company, approchait de la baie avec John Bridgar*, le nouveau gouverneur. Au même moment, Radisson conduisait un groupe de Français à la rivière Hayes.
La ruse, la chance et une plus grande connaissance de la région permirent à Radisson d’avoir raison de ses adversaires : en octobre 1682, Zachariah Gillam périt dans le naufrage de son navire qui fut broyé par les glaces et, l’année suivante, Radisson captura non seulement le poste de la Hudson’s Bay Company mais aussi celui des intrus de la Nouvelle-Angleterre, faisant prisonniers Bridgar et le jeune Gillam. Après que le gouverneur de la Nouvelle-France, Le Febvre* de La Barre, l’eut relâché, Benjamin retourna à Boston, pour s’y voir incarcéré. Le percepteur des douanes de la Nouvelle-Angleterre, Edward Randolph, avait été autorisé à prendre de telles mesures contre lui, mais les circonstances allaient bientôt tourner en faveur de Gillam. Ses activités contre la Hudson’s Bay Company furent passées sous silence et son statut de sujet britannique fut maintenu. La compagnie alla même jusqu’à revendiquer des droits sur de vastes territoires dans la baie d’Hudson en s’appuyant sur le fait que Gillam avait atteint Port Nelson avant le groupe de Radisson.
Tout laisse croire que les Gillam ne sont pas retournés à la baie d’Hudson après 1684 ; leur nom figure de nouveau dans les archives britanniques des années 1690, alors que la famille s’occupait de la construction de navires pour les marchands anglais.
Benjamin Gillam mourut le 14 mai 1706. Son testament daté du 28 avril 1701 fait mention de sa femme, Abigail, et de ses deux filles, Abigail (née en 1684) et Ann (née en 1688).
HBRS, IX (Rich) ; XI, XX (Rich et Johnson).— PRO, Acts of P. C., col. ser., 1680–1720.— New Eng. Hist. and Geneal. Register, XIX (1865).— Nute, Caesars of the wilderness.
Maud M. Hutcheson, « GILLAM, BENJAMIN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 6 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/gillam_benjamin_2F.html.
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Auteur de l'article: | Maud M. Hutcheson |
Titre de l'article: | GILLAM, BENJAMIN |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1969 |
Année de la révision: | 1991 |
Date de consultation: | 6 déc. 2024 |