Titre original :  George Taylor Denison., BM1,S5,P0522

Provenance : Lien

DENISON, GEORGE TAYLOR, avocat, officier de milice, auteur, homme politique, magistrat de police et impérialiste, né le 31 août 1839 à Toronto, aîné des enfants de George Taylor Denison* et de Mary Anne Dewson ; le 20 janvier 1863, il épousa à Chippawa, Haut-Canada, Caroline Macklem (décédée en 1885), et ils eurent trois fils et trois filles, puis le 1er décembre 1887, à Perth, Ontario, Helen Amanda Mair, et de ce second mariage naquirent deux filles ; décédé le 6 juin 1925 à Toronto.

Hostilité envers les États-Unis, loyauté à la couronne, service militaire, valeurs politiques conservatrices : tel est l’héritage familial que reçut George Taylor Denison – le « chien de garde » de l’Empire britannique, pour ses contemporains. Son arrière-grand-père, brasseur et fermier du Yorkshire, s’était laissé convaincre d’immigrer dans le Haut-Canada en 1792 par le receveur et vérificateur général de la province Peter Russell* ; pour avoir géré la propriété de celui-ci à York (Toronto), il avait reçu une concession de 1 000 acres. Son grand-père George Taylor Denison I, qui épousa la fille d’un éminent propriétaire terrien et loyaliste, servit lui aussi l’Empire en s’enrôlant dans la 3rd York Militia pendant la guerre de 1812. La tradition se perpétua avec son père, George Taylor Denison II, qui combattit pendant la rébellion de 1837–1838, joua un rôle important dans la réorganisation de la milice canadienne en 1855 et commanda la 1st Volunteer Militia Troop of Cavalry of York County (rebaptisée en 1866 Governor General’s Body Guard). Il fut aussi échevin du quartier St Patrick à Toronto. Le passé pesait donc bien lourd sur les épaules de George Taylor Denison III, et les siens nourrissaient pour lui de grandes espérances.

Comme il convenait à un garçon de son rang social, Denison étudia à l’Upper Canada College, où il ne se distingua pas. Expulsé du Trinity College pour insubordination par le directeur George Whitaker*, il passa à la University of Toronto, où il obtint un diplôme en droit. Après son admission au barreau en 1861, il commencerait à exercer avec son frère Frederick Charles*. Cependant, c’était la milice, et non pas le domaine juridique, qui l’intéressait. Nommé cornette dans l’unité de son père à l’automne de 1854, il prit vite du galon : capitaine dès 1857, il serait lieutenant-colonel et commandant en 1866.

La passion de Denison pour les affaires militaires et ses dons de polémiste se manifestèrent pour la première fois en 1861. À la suite de l’affaire du Trent [V. sir Charles Hastings Doyle*], il publia à Toronto, sous le couvert de l’anonymat, un opuscule intitulé Canada, is she prepared for war ? Cet écrit, où il pressait les habitants de l’Amérique du Nord britannique de montrer autant de bravoure martiale que leurs ancêtres et de se préparer à une attaque des États-Unis, déclencha un vif débat dans la presse et fut bientôt suivi d’un autre tract, The national defences […] (Toronto, 1861), dans lequel il prônait la formation d’une infanterie à cheval bien entraînée et bien équipée. Dans un texte publié à Hamilton en 1863 sous le pseudonyme de Junius, A review of the militia policy of the present administration, il réagit à la défaite du projet de loi sur la milice présenté en 1862 par John Alexander Macdonald* en stigmatisant l’incurie et l’ignorance du gouvernement en matière de défense.

Denison aspirait à être soldat de métier, mais sa sympathie pour le Sud pendant la guerre de Sécession finit par lui barrer cette voie. Prendre fait et cause pour les Confédérés était naturel pour lui : le Sud représentait une société idyllique, l’incarnation de l’ordre social, des valeurs conservatrices et des traditions chevaleresques dont il souhaitait le maintien en Amérique du Nord britannique. Les Sudistes, qui luttaient pour préserver leur identité et leur mode de vie, lui rappelaient ses ancêtres loyalistes, qui avaient combattu pour défendre leurs principes contre la démagogie des patriotes américains. Par crainte des conséquences d’une victoire des Nordistes pour l’avenir de l’Amérique du Nord britannique, il soutint activement la cause des Confédérés, même si la Grande-Bretagne s’était déclarée neutre. En septembre 1864, il reçut la visite de son oncle de Floride, George Dewson, mandaté pour évaluer les appuis sur lesquels les Confédérés pouvaient compter en Amérique du Nord britannique. Bientôt, sa maison de ferme, Heydon Villa, située dans le domaine de son père dans l’ouest de Toronto, devint un refuge pour des agents, exilés et sympathisants confédérés et un point d’échange pour des documents de contrebande. Denison alla jusqu’à participer à un complot en vue d’acheter le vapeur Georgian, qui aurait servi à faire des raids sur les Grands Lacs. La crise diplomatique déclenchée par la mise au jour de ce plan et les procédures judiciaires qui s’ensuivirent mirent fin à ses espoirs de consacrer tout son temps au métier des armes. Des hommes politiques lui promettraient plusieurs fois de corriger la situation, et lui-même s’y emploierait inlassablement, mais il traînerait cette déception toute sa vie. La rage au cœur, Denison se lança en politique municipale ; de 1865 à 1867, il fut conseiller du quartier St Patrick. Il commanda la Governor General’s Body Guard pendant les raids féniens de 1866. En s’appuyant à la fois sur sa propre expérience et sur son étude minutieuse de la guerre de Sécession, il écrivit un vibrant plaidoyer en faveur d’une infanterie à cheval, Modern cavalry : its organisation, armament, and employment in war […], qui parut à Londres en 1868. Des critiques britanniques portèrent un autre coup à son ego en balayant ce livre du revers de la main : après tout, ce n’était que l’œuvre d’un colonial.

Consterné de voir que l’avènement de la Confédération ne suscitait aucune ferveur nationale chez ses compatriotes, déçu de l’état de la politique canadienne et méfiant à l’endroit des États-Unis, Denison fonda en 1868 le mouvement Canada First avec, entre autres, Charles Mair et William Alexander Foster*. Inspiré par la vision qu’avait Thomas D’Arcy McGee* d’une nation nordique, ce petit groupe célébrait le nouveau dominion, son paysage et son climat rudes, sa tradition anglo-saxonne et protestante. Le soulèvement de la Rivière-Rouge en 1869–1870 le fit connaître à l’échelle nationale. Jugeant que les actes de Louis Riel* et de ses partisans étaient un affront aux ambitions territoriales du Canada, le mouvement lança une offensive contre ces « traîtres ». Sur la ligne de front, Denison adressa des lettres belliqueuses aux journaux, organisa des manifestations et exhorta tous les Anglo-Canadiens loyaux à défendre les droits acquis à leur naissance. Sa cible favorite était sir George-Étienne Cartier*, le ministre de la Milice qui l’avait empêché d’être promu adjudant général de cavalerie et qui, à ses yeux, incarnait l’opposition canadienne-française à l’envoi d’un contingent à la Rivière-Rouge.

Cette tactique fondée sur une rhétorique agressive et sur la peur réussit tellement bien que Denison l’employa par la suite dans ses campagnes contre le resserrement des liens commerciaux avec les États-Unis ou pour l’unité impériale. Pour l’heure toutefois, sa priorité était de veiller à ce que le Nord-Ouest soit anglo-saxon. Avec ses collègues du mouvement Canada First, il fonda en 1870 la North West Emigration Aid Society en vue de favoriser le recrutement de bons candidats au peuplement. Un discours prononcé pour la première fois par Denison à Weston (Toronto) au début de 1871, « The duty of Canadians to Canada », rend compte de sa vision du pays. Il y dénonçait l’indifférence de la Grande-Bretagne et insistait sur la vulnérabilité du dominion. Pour assurer l’avenir du Canada, soulignait-il, il fallait cultiver la fierté et le patriotisme, mettre en valeur les richesses du pays et créer un contexte politique qui, au lieu de s’égarer dans des luttes entre factions, serait axé sur le bien commun. Ainsi, le Canada pourrait prendre sa juste place au sein de l’Empire, celle de membre à part entière. Déçu du Parti conservateur au pouvoir, il tenta en 1872 de se faire élire à la Chambre des communes en se présentant comme candidat libéral dans la circonscription d’Algoma. Il fut battu par John Beverley Robinson*, mais ses amis du gouvernement libéral de l’Ontario, dirigé par Oliver Mowat*, le dédommagèrent en le faisant nommer commissaire ontarien à l’émigration à Londres. La renaissance du sentiment impérialiste qu’il constata dans la capitale britannique raffermit son adhésion aux principes du mouvement Canada First. Cependant, son poste était temporaire et, à son retour au Canada au début de 1874, il n’avait rien devant lui.

À l’approche de la maturité, Denison était hanté par l’idée d’avoir accompli bien peu. « Si un homme ne fait pas sa marque dans le monde ou n’est pas en bonne voie de le faire avant d’avoir quarante ans, il ne fera jamais rien par la suite », lui avait un jour dit son père. En apprenant que le gouvernement de la Russie offrait de gros prix en argent pour la meilleure histoire de la cavalerie, il décida de retourner à ses premières amours et de se tailler une réputation en tant qu’historien militaire. Il se lança à corps perdu dans le travail. Il se levait tôt pour lire et écrire, acquit à grands frais une imposante bibliothèque d’histoire militaire et se rendit faire des recherches à Londres et à Saint-Pétersbourg. Il termina son œuvre maîtresse en décembre 1876 et présenta lui-même son manuscrit au jury, qui refusa de l’examiner en alléguant la médiocrité de la traduction, faite par une Russe à New York. Ce n’est qu’après la parution du livre en anglais que Denison reçut le premier prix, assorti d’une bourse de 5 000 roubles. À l’époque, A history of cavalry from the earliest times, with lessons for the future (Londres, 1877) reçut un accueil tiède, mais depuis, cet ouvrage a été reconnu comme faisant autorité en la matière.

De retour au Canada en 1877, Denison assuma à la ville de Toronto la fonction de magistrat de police, qu’il exercerait jusqu’à l’été de 1921. Il devait cette nomination à Oliver Mowat. Il occupait concurremment un siège au Bureau des commissaires de police, mais personne n’y voyait de conflit d’intérêts. Denison menait le tribunal de police tambour battant. Au grand dam des autorités municipales, qui lui versaient son salaire, il lui suffisait en général d’une couple d’heures avant le dîner pour juger toutes les affaires inscrites au rôle. Comme sa charge de travail était le plus souvent énorme et que ni les causes de la criminalité ni la prévention du crime ne l’intéressaient beaucoup, il n’avait que faire des arguties et des artifices de procédure. « [Ici, c’est] une cour de justice, non une cour de droit », clamait-il fièrement. De son propre aveu, il se fiait plus à son intuition qu’il ne s’appuyait sur la preuve. Bien qu’il se soit enorgueilli de son impartialité, certains groupes s’en tiraient mieux que d’autres : les soldats à la retraite et les membres du gratin torontois pouvaient s’attendre à de la clémence, mais les ouvriers en grève, les parvenus, les Irlandais et les Noirs étaient toujours traités durement. Néanmoins, Denison se montrait paternel envers les infortunés des classes laborieuses qui défilaient devant son tribunal. Il prônait l’aide juridique, blâmait les avocats de profiter du malheur des gens et de prolonger les poursuites, et reprochait aux groupes de réforme morale de vouloir imposer leurs règles aux éléments criminels « qui heurtaient leur sensiblerie ». Ses méthodes peu orthodoxes étaient bien connues ; son tribunal devint même une sorte d’attraction touristique. Avant même le moment où il prit sa retraite, d’aucuns réclamaient le remaniement complet de ce tribunal de police démodé, composé de quatre magistrats, dont Rupert Etherege Kingsford*, d’une division pour femmes, d’une division pour enfants et de sept greffiers.

Administrer promptement la justice permettait à Denison de se consacrer à d’autres activités. Cet anglican de tendance évangélique prit part à la fondation de la Protestant Episcopal Divinity School [V. James Paterson Sheraton*] et appartint au premier conseil de direction de cet organisme. Co-organisateur des célébrations du centenaire loyaliste en 1884 et membre fondateur de la United Empire Loyalist Association of Ontario en 1896, il fut l’un des principaux instigateurs de la renaissance de la tradition loyaliste, qu’il défendit longuement et à maintes reprises. Ainsi, dans son allocution présidentielle à la Société royale du Canada en 1904, il parla de l’influence des loyalistes dans l’histoire du Canada. Pour lui, non seulement cette tradition reflétait-elle les glorieux exploits de ses ancêtres, mais elle représentait un passé que l’on pouvait invoquer aussi bien pour justifier un resserrement des liens avec la Grande-Bretagne et l’Empire que pour attaquer les partisans d’une plus grande indépendance du Canada ou d’un rapprochement politique et économique avec les États-Unis. À la manière dont Denison et d’autres l’interprétaient, la tradition loyaliste servait aussi à défendre un ordre social menacé par l’industrialisation, l’urbanisation et l’immigration. En fait, son antiaméricanisme virulent s’expliquait en grande partie par sa peur de voir le Canada bientôt infecté par les maux sociaux qui sévissaient aux États-Unis.

Le patriotisme de Denison avait été mis à l’épreuve au printemps de 1885, pendant la rébellion du Nord-Ouest : il avait servi en tant que commandant de la Governor General’s Body Guard. À cause de sa sourde hostilité contre le gouvernement fédéral, la perspective de participer au conflit ne lui souriait guère, et il avait d’abord refusé d’offrir la collaboration de son unité. Comme il le dit à Charles Mair en mars, il s’opposait à ce que la milice serve à « défendre un gouvernement de propriétaires fonciers rapaces qui [avaient] honteusement fait du mal au pauvre autochtone et au vrai colon ». En outre, la mort de sa femme, Caroline Macklem, survenue le 26 février, l’avait profondément atteint. La formation de la section canadienne de l’Imperial Federation League, en mai, réveilla sa pugnacité. Nommé à la tête du comité organisateur, il serait par la suite vice-président et président de cette section. Bien que Denison et la ligue aient réussi à fouetter l’ardeur nationaliste, surtout après l’apparition en 1887 du mouvement en faveur d’une union commerciale avec les États-Unis [V. Erastus Wiman*], ils n’arrivèrent pas à convaincre les membres britanniques de la ligue des mérites des tarifs préférentiels accordés aux pays de l’Empire. En 1895, après que des dissensions internes eurent fait éclater l’Imperial Federation League, Denison contribua fortement à la création de la British Empire League. Il serait président de la section canadienne durant de nombreuses années. Sa conception de l’Empire reposait surtout sur des considérations militaires, mais il recourait souvent au langage de la croisade religieuse dans ses discours et ses écrits, et son anglicanisme évangélique influait sûrement sur sa vision des événements. Sous ce rapport, son impérialisme se rapprochait de celui de George Monro Grant* et de George Robert Parkin.

Le colonel Denison resta à l’avant-garde de la cause impérialiste jusqu’à la fin de sa vie. Il soutint avec vigueur la participation du Canada à la guerre des Boers et les contributions du pays à la marine royale. En 1902, il montra plus de zèle que la plupart des impérialistes en faisant campagne pour que les droits perçus sur les importations étrangères en Grande-Bretagne et dans les colonies servent à constituer un fonds pour la défense de l’Empire. En 1911, il s’opposa fermement à la négociation d’un accord de réciprocité avec les États-Unis par le gouvernement de sir Wilfrid Laurier*. Dans ses multiples allocutions et dans ses nombreux commentaires parus dans les journaux, il défendait la cause avec une énergie indomptable, sans se laisser atteindre le moins du monde par la critique. Plusieurs fois, d’autres, plutôt que lui, reçurent des honneurs impériaux ; il finit par prétendre n’en vouloir aucun. « Son habitude de s’encenser est depuis longtemps un sujet de plaisanterie au Canada », confia en 1900 le gouverneur général lord Minto [Elliot*] au secrétaire d’État aux Colonies Joseph Chamberlain. Aux yeux de certains permanents de l’armée britannique, sa Governor General’s Body Guard n’était qu’une équipe de poids plume faite pour la parade et surchargée d’officiers et de sous-officiers. Denison n’en avait cure. En 1909, à Toronto, il publia The struggle for imperial unity […], récit de sa lutte en faveur de l’Empire et exposé de ses arguments pour la fédération impériale et contre le libre-échange. À l’approche de la guerre en Europe, l’Allemagne devint pour lui la nouvelle incarnation du Mal. Dans les années qui suivirent le premier conflit mondial, le mélange d’antiaméricanisme, d’impérialisme et de nationalisme dont il était l’un des tenants perdit beaucoup de force, mais Denison, lui, y resta fermement attaché.

Denison avait beau être célèbre, on connaît assez mal sa vie privée et familiale. Le journal personnel qu’il tint quotidiennement de 1864 à sa mort contient peu de réflexions intimes. En 1863, il avait épousé la nièce du révérend Thomas Brock Fuller*, Caroline Macklem. En 1887, il prit pour femme la nièce de Charles Mair, Helen Amanda Mair, âgée de 22 ans. Il semble avoir été un père exigeant mais aimant. Il inculqua à ses fils l’esprit de loyauté, le sens du devoir et la fierté familiale qu’on lui avait transmis dans son enfance. Très attaché aux questions de rang, il prépara ses filles à prendre la place qui leur revenait au sommet de la bonne société.

Sévère et entêté, Denison avait pourtant un grand sens de l’humour. Les caricatures de la presse – où on le représentait presque toujours en uniforme militaire, dans la pose du parfait officier et gentleman britannique – l’enchantaient. Il aimait beaucoup recevoir, et les notables de passage à Toronto avaient coutume de s’arrêter à Heydon Villa, qu’il avait reconstruite en 1880. Homme d’une énergie et d’une ambition sans bornes, il entretenait une abondante correspondance avec les personnages publics de son temps. Il adorait les débats musclés, mais son intransigeance lui coûta plusieurs amitiés, notamment celle de Goldwin Smith*, banni des cercles raffinés de Toronto presque uniquement à cause de lui. D’une santé chancelante au moins à compter de 1922, il mourut à Heydon Villa en 1925 à l’âge de 85 ans.

George Taylor Denison avait été élevé pour être un homme public. Peu de gens contribuèrent autant que lui aux grands débats politiques de l’époque, et pourtant sa vie fut remplie de déceptions. Faute de pouvoir faire une carrière militaire ou se faire élire à une haute fonction, il dut se contenter d’occuper des postes obtenus par favoritisme et de mener des croisades. Il influa sur l’opinion canadienne autant par l’opposition qu’il provoqua que par les causes qu’il défendit. Sous bien des aspects, son existence reflète les idées et les règles, les frustrations et les angoisses d’une classe et d’une génération dont les valeurs déclinaient sous la pression des forces qui étaient en train de transformer le Canada en une nation nord-américaine.

Norman Knowles

L’opuscule de George Taylor Denison publié en 1861 et intitulé Canada, is she prepared for war ? or, a few remarks on the state of her defences a paru sous le pseudonyme « by a native Canadian ». En plus des ouvrages mentionnés dans le texte, Denison est l’auteur de : The petition of George Taylor Denison, Jr. : to the Honorable the House of Assembly, praying redress in the matter of the seizure of the steamer « Georgian » [...] (Toronto, 1865) ; History of the Fenian raid on Fort Erie ; with an account of the battle of Ridgeway (Toronto, 1866) ; « A visit to General Robert E. Lee », Canadian Monthly (Toronto), 1 (janv.–juin 1872) : 231–237 ; Reminiscences of the Red River rebellion of 1869 ([Toronto ?], 1873) ; Canada and her relations to the empire (Toronto, 1895) ; « Sir John Schultz and the “Canada First” party », Canadian Magazine, 8 (nov. 1896–avril 1897) : 16–23 ; The British Empire League in Canada [...] (Toronto, 1899) ; Soldiering in Canada : recollections and experiences (Toronto, 1900) ; « Canada and the Imperial Conference », Nineteenth Century and After (Londres), 51 (janv.–juin 1902) : 900–907 ; « The United Empire Loyalists and their influence upon the history of the continent », SRC, Mémoires, 2e sér., 10 (1905), proc. : xxv–xxxix ; et Recollections of a police magistrate (Toronto, 1920).

AO, F 10009 ; F 1076-A-11 ; RG 80-8-0-151, nº 6419.— BAC, MG 29, D61 ; E29.— QUA, Charles Mair fonds.— TRL, SC, Denison family papers.— United Empire Loyalists’ Assoc. of Canada, Toronto Branch Arch., Corr. ; Minutes.— Leader (Toronto), 23 janv. 1863.— Carl Berger, The sense of power ; studies in the ideas of Canadian imperialism, 1867–1914 (Toronto et Buffalo, N.Y., 1970).— Canada Law Journal (Toronto), 36 (1900) : 517–520.— Canadian annual rev., 1902–1917.— Canadian Journal of Commerce (Montréal), sept. 1890 : 570.— Canadian men and women of the time (Morgan ; 1898 et 1912).— The centennial of the settlement of Upper Canada by the United Empire Loyalists, 1784–1884 [...] (Toronto, 1885).— E. M. Chadwick, Ontarian families : genealogies of United-Empire-Loyalist and other pioneer families of Upper Canada (2 vol., Toronto, 1894–1898 ; réimpr. en 1 vol., Lambertville, N.J., [1970] ; réimpr., 1, introd. par W. F. E. Morley, Belleville, Ontario, 1972).— J. F. Fraser, Canada as it is (Londres, 1905).— D. [P.] Gagan, The Denison family of Toronto, 1792–1925 (Toronto, 1973).— G. H. Homel, « Denison’s law : criminal justice and the Police Court in Toronto, 1877–1921 », OH, 73 (1981) : 171–186.— Norman Knowles, Inventing the loyalists : the Ontario loyalist tradition and the creation of usable pasts (Toronto, 1997).— Lord Minto’s Canadian papers : a selection of the public and private papers of the fourth Earl of Minto, 1898–1904, éd. et introd. par Paul Stevens et J. T. Saywell (2 vol., Toronto, 1981–1983).— Desmond Morton, Ministers and generals : politics and the Canadian militia, 1868–1904 (Toronto et Buffalo, 1970).— Trinity College conducted as a mere boys’ school, not as a college (Toronto, 1858).— H. M. Wodson, The whirlpool : scenes from Toronto Police Court (Toronto, 1917).

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Norman Knowles, « DENISON, GEORGE TAYLOR (1839-1925) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 2 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/denison_george_taylor_1839_1925_15F.html.

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Auteur de l'article:    Norman Knowles
Titre de l'article:    DENISON, GEORGE TAYLOR (1839-1925)
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2005
Année de la révision:    2005
Date de consultation:    2 déc. 2024