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OSLER, sir EDMUND BOYD, homme d’affaires, homme politique et philanthrope, né le 20 novembre 1845 près de Bond Head, Haut-Canada, quatrième fils du révérend Featherstone Lake Osler* et d’Ellen Free Pickton ; en 1868, il épousa Isabella Lammond Smith (décédée en 1871), et ils eurent deux enfants qui moururent bébés, puis le 3 septembre 1873 à Balfour, Aberdeenshire, Écosse, Anne Farquharson Cochran (décédée en 1910), et de ce second mariage naquirent trois filles et trois fils ; décédé le 4 août 1924 à Toronto.
À la différence de ses frères, Edmund Boyd Osler choisit de ne pas aller à l’université et d’affronter le monde avec pour seul bagage l’éducation reçue de ses parents et à la grammar school de Dundas, localité haut-canadienne dont son père était le rector anglican. À la fin des années 1850, à peine sorti de l’enfance, il prit un emploi à la Bank of Upper Canada, alors aux prises avec des prêts dans les secteurs ferroviaires et fonciers, prêts que la dépression économique avait rendus risqués. La faillite de la banque en 1866 mit à nu le prix de la mauvaise administration. Cette leçon, Osler la garda bien en tête quand il s’associa à un autre employé de la banque, Henry Pellatt, pour lancer à Toronto une maison de courtage, d’investissements et d’assurances.
Les nouveaux associés surent assez bien profiter du courant d’optimisme qui accompagna la Confédération, et Osler se fit connaître comme un courtier entreprenant et digne de confiance. Sans doute est-ce à cause de sa réputation que le groupe de promoteurs qui, en 1869, tentaient d’établir la Dominion Bank et de rassembler un capital de 400 000 $ lui demandèrent de trouver des souscripteurs. Il accepta de relever le défi. Il comprenait l’importance des relations d’affaires des principaux fondateurs de la Dominion Bank – entre autres James Holden, homme d’affaires de Whitby – et voyait aussi la possibilité d’obtenir du financement pour sa propre maison en cultivant ses liens avec la nouvelle banque. Cependant, son enthousiasme ne suffit pas à amasser le capital nécessaire. Même parmi les promoteurs de la banque, il y avait un désaccord : devaient-ils acheter la Banque royale du Canada (Royal Canadian Bank), qui était en difficulté mais avait des succursales et des clients, ou partir de zéro ? Dès 1870, la Banque royale n’était plus à vendre et les promoteurs de la Dominion Bank étaient de nouveau en quête de capital.
Les perspectives s’améliorèrent à la suite d’une dissension entre William McMaster*, président de la Banque canadienne de commerce, et James Austin*, membre influent du conseil d’administration. Austin démissionna et, peu de temps après, Holden lui demanda de soutenir la Dominion Bank. Dès 1871, celle-ci ouvrait ses portes sous la présidence d’Austin. Osler en devint actionnaire. Surtout, il se trouva lié à un influent réseau de relations, à Austin en particulier, qui était impressionné par ce financier ambitieux et qui semble avoir été son mentor. De son côté, Osler apprit combien une solide réputation pouvait gagner la confiance d’investisseurs inquiets.
Tout aussi opportune pour Osler fut la conjugaison de fortes augmentations du capital bancaire et d’un nombre sans précédent d’émissions d’actions sur le marché torontois. En septembre 1871, la maison Pellatt and Osler s’inscrivit à la Stock Exchange Association, réorganisée peu de temps auparavant. La maison publiait des rapports hebdomadaires sur le marché des actions et des obligations. On y trouve quelques indices sur ses opérations et sur le milieu dans lequel évoluait Osler. En 1874, elle accueillit deux nouveaux associés : le fils de Pellatt, Henry Mill*, et Augustus Meredith Nanton.
Pendant la vague de multiplication des échanges commerciaux qui marqua les années 1870, Osler bâtit une affaire solide, amassa graduellement une certaine richesse et prit place au sein de l’élite torontoise. Il se mit à associer son nom et à prêter ses talents de collecteur de fonds à des œuvres d’intérêt public, par exemple le tout nouvel Hospital for Sick Children, qui le nomma à son conseil d’administration en 1878. On imagine aisément que, pendant une bonne partie de sa jeunesse, les relations de son père au sein de l’establishment anglican de Toronto contribuèrent à sa réussite. Ce qui est certain, c’est que sa collaboration avec Austin porta fruit. Ce dernier le fit entrer au conseil d’administration de la Dominion Bank après la mort de Holden en octobre 1881. Ce poste permit à Osler d’avoir plus facilement accès à du financement bancaire et donna du prestige à sa nouvelle maison de courtage, Osler and Hammond, qu’il fonda en 1882 avec Herbert Carlyle Hammond, ancien caissier (directeur général) de la Bank of Hamilton.
Les activités de capitaliste d’Osler montèrent en flèche dans les années 1880. Il fut prompt à investir dans ce qui, vu l’étendue du pays, devait sembler constituer les secteurs d’avenir, surtout la mise en valeur des terres de l’Ouest, les chemins de fer et les entreprises de navigation. En 1882 par exemple, il participa à la fondation de l’Ontario and Qu’Appelle Land Company Limited et en fut administrateur délégué. La même année, il fit son entrée dans le domaine ferroviaire ; son travail consistait à trouver du financement pour le Winnipeg Street Railway, qui était en grande partie une création d’Austin et de son fils Albert William*. Étant donné le succès avec lequel il remplit cette mission, on s’intéressa davantage à ses talents à Montréal, l’autre centre des affaires du Canada. Bientôt, Osler conseillait George Stephen, membre du syndicat responsable de la construction du chemin de fer canadien du Pacifique. En 1882, cette société vendit une large part de ses concessions foncières de l’Ouest à un groupe de capitalistes dirigé par Osler et William Bain Scarth*. Cofondateur de la Canada Southern Steamboat Company Limited en 1883, Osler avait aussi commencé à investir de fortes sommes dans des projets ferroviaires en Ontario, où son savoir-faire et ses relations le menèrent à la présidence de la Compagnie du chemin de fer d’Ontario et Québec. À la suite de la prise en charge de cette société par la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique en 1885, il obtint un siège au conseil d’administration du transcontinental. Associé à un réseau ferroviaire national plein de promesses, il se concentra de plus en plus sur des projets dans l’Ouest et sur l’expansion de la filiale winnipeguoise de sa maison de courtage, Osler, Hammond, and Nanton, ouverte en 1884 par son protégé Augustus Meredith Nanton.
Osler plaçait l’avenir de sa fortune et de ses affaires dans le développement de l’Ouest et investissait dans des terres dont la valeur promettait d’augmenter quand les chemins de fer traverseraient tout le pays. L’achèvement du chemin de fer canadien du Pacifique en 1885 enclencha le processus qu’il prévoyait. En 1896, quand la conjoncture économique connut une amélioration remarquable et que la colonisation se fit plus attrayante, Osler commença à récolter le bénéfice de ses investissements immobiliers. Les nouveaux arrivants avaient besoin de terres et de toute une gamme de services financiers. Cette chance, la maison Osler and Hammond sut la saisir : elle établit un réseau qui reliait les investisseurs de la Grande-Bretagne et de l’Est canadien aux emprunteurs de l’Ouest. La North of Scotland Canadian Mortgage Company Limited, la Canada North-West Land Company, la Dominion Bank et, dans une moindre mesure, la Trusts Corporation of Ontario, facilitèrent toutes ce mouvement de circulation des capitaux. Au début du xxe siècle, la Dominion Bank ouvrit des succursales dans des endroits où Osler avait des relations d’affaires. De son côté, la filiale Osler, Hammond, and Nanton administrait des sommes investies par des établissements bancaires dans des hypothèques et des débentures de l’Ouest. En outre, elle se mit à offrir de l’assurance et à favoriser le développement de façon plus large en vendant les obligations et débentures des municipalités de l’Ouest à des investisseurs britanniques. À compter du moment où le chemin de fer canadien du Pacifique pénétra dans la région minière de Kootenay, elle réalisa une grande part de ses opérations dans cette partie de la Colombie-Britannique et Osler commença à y investir personnellement. En 1897 par exemple, le Monetary Times de Toronto signala qu’il était un actionnaire important de deux entreprises cotées en bourse, la mine War Eagle et la Consolidated Cariboo Hydraulic Mining Company, dont le siège social se trouvait à Toronto.
Bien qu’Osler soit devenu président de la Dominion Bank en 1901, son rôle dans le réseau bancaire canadien se limiterait presque exclusivement à prononcer des discours à des assemblées annuelles. Plus qu’un banquier, il était un capitaliste installé dans le secteur bancaire. En assumant la présidence, il laissa son siège à la bourse à son fils Francis Gordon, associé à Osler and Hammond depuis 1895. Il garda néanmoins la haute main sur la maison de courtage, qui continuait de faire affaire surtout dans l’Ouest. Comme il avait été témoin de la croissance de cette région, il restait conscient du rôle essentiel que les investissements de l’étranger et de l’Est y jouaient. En 1907, lorsque des remous agitèrent l’économie et ralentirent le progrès dans cette région, il répondit aux habitants de l’Ouest qui critiquaient les banques en faisant valoir que, dans leur coin de pays, les prêts excédaient de beaucoup les dépôts bancaires. En 1913, quand les agriculteurs des Prairies, entre autres, réclamèrent des subventions pour le Canadian Northern Railway, Osler, parlant du point de vue de la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique, dénonça toute forme d’aide. Malgré sa foi en l’avenir de l’Ouest, bon nombre d’habitants de cette région n’accordaient plus autant de crédit à ses opinions, à cause de ses relations d’affaires avec Toronto, où il exerçait de plus en plus son activité de concert avec Wilmot Deloui Matthews*.
Un homme aussi heureux en affaires ne pouvait manquer de se faire inviter à tenter sa chance en politique. Osler répondit à ces appels pour la première fois à la fin de 1891 en participant à la course à la mairie de Toronto avec l’appui de Goldwin Smith* et une équipe issue de l’establishment de la ville. Ce candidat « en bas de soie » fut incapable de gagner la faveur des électeurs ; ce fut Robert John Fleming qui remporta la victoire. Piètre orateur, Osler n’avait pas répondu avec enthousiasme aux revendications populaires en faveur de la circulation des tramways le dimanche. Manifestement, il n’avait pas non plus compris l’engagement requis par une telle campagne : il avait continué de vaquer à ses occupations comme d’habitude et s’était même rendu en Angleterre pour affaires. Selon la tradition familiale, il « avait peu de goût pour la politique ». On peut voir là une explication partielle de sa conduite, mais si la chose est vraie, pourquoi entra-t-il à la Chambre des communes en tant que député conservateur de Toronto West en 1896 – l’année où il fut président du Bureau de commerce – et se fit-il réélire quatre fois ?
Les idéaux politiques d’Osler ne sont pas faciles à discerner. Aux élections de 1896, la question scolaire du Manitoba divisait les conservateurs. Leur chef, sir Charles Tupper*, favorisait l’adoption d’une loi réparatrice pour redonner aux catholiques manitobains le droit à des écoles financées par des fonds publics. Osler s’opposa à la solution de Tupper. Même si l’on disait qu’il « croyait en toute la doctrine conservatrice », il avait une propension à l’indépendance. Selon toute apparence, son conservatisme différait passablement de celui de l’aile pragmatique du parti, qui élargissait le terrain d’entente entre francophones et anglophones, catholiques et protestants. À la suite de la victoire électorale des libéraux de Wilfrid Laurier*, une étoile montante du milieu des affaires torontois, Joseph Wesley Flavelle*, proposa de créer un fonds pour rajeunir le Parti conservateur, déjà menacé selon lui d’un grave déclin. Osler et les quelques autres tories influents que Flavelle sollicita rejetèrent l’idée. On peut se demander si, au cours des 14 années passées par les conservateurs dans l’opposition, Osler regretta de ne pas avoir soutenu l’initiative de Flavelle.
Le succès prolongé d’Osler en politique laisse bien des questions sans réponse. Pas plus que son collègue homme d’affaires le député conservateur de Toronto East, Albert Edward Kemp, il n’était du genre à « surcharger le hansard ». Il était davantage porté, semble-t-il, à discuter dans le calme des salons du Parlement, à éviter la bagarre en Chambre et à s’occuper de questions régionales en qualité de président du comité de direction de l’Ontario Conservative Association. Son séjour au Parlement fut donc plutôt sans histoire. Vers la fin, un journal rapporta : « après dix-sept ans à la Chambre, Osler prend la parole ». Ce commentaire est quand même assez trompeur. En 1901 et en 1903, Osler avait croisé le fer avec le ministre des Finances William Stevens Fielding à propos des budgets et des chemins de fer. En 1903–1904, on l’attaqua, en Chambre, à cause de l’influence démesurée des chemins de fer dans la politique canadienne (il appartenait au comité de direction de la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique). En outre, Osler fut au cœur d’une controverse qui contribuerait un peu à la défaite des libéraux de Laurier.
En décembre 1910, à la suite de l’effondrement de la Farmers Bank of Canada, Osler se trouva sous les feux de l’actualité nationale avec Fielding. Considéré par certains « très apte » à devenir ministre (si son parti avait été au pouvoir), il critiquait la banque depuis qu’elle était née. En 1906, lorsqu’elle avait demandé au Conseil du trésor l’autorisation d’ouvrir ses portes, il avait prévenu Fielding, en privé, que cette banque était une escroquerie et qu’il fallait rejeter sa demande. Par crainte que, politiquement, un refus coûte cher, le ministre avait fait la sourde oreille à Osler et aux nombreuses autres personnes qui l’avertissaient du danger. Quand la banque fit faillite, il se mit à couvert et blâma Osler de ne pas lui avoir fourni davantage de preuves. La chute de la banque donna, à Osler et à ses collègues, un argument utile pour miner la crédibilité des libéraux dans le domaine des affaires à l’occasion du débat sur la réciprocité, qui marqua la campagne électorale de 1911. Ce fut la dernière campagne d’Osler puisqu’il refuserait de se porter candidat en 1917. Il aurait alors 68 ans et éprouverait des réticences à l’égard du gouvernement de coalition formé quelques mois plus tôt par le chef conservateur Robert Laird Borden*.
Le début de la Première Guerre mondiale en 1914 avait déclenché une panique financière jusqu’au Canada et provoqué une crise du financement hypothécaire. De partout au pays, et surtout de l’Ouest, le cabinet du premier ministre recevait de nombreuses demandes en faveur d’un moratoire sur les dettes. Craignant que Borden ne cède aux pressions politiques, Osler lui rappela que, depuis 1912, beaucoup d’investisseurs britanniques détenant des titres hypothécaires de l’Ouest n’avaient reçu aucun paiement et qu’un moratoire effraierait sans doute les futurs investisseurs, au détriment du développement de cette région.
Au moment où la guerre éclata, Osler était bien connu à Toronto pour son civisme, sa philanthropie et ses discrètes contributions financières. Il avait aidé à financer le nouveau Toronto General Hospital et était président de l’Ontario Rifle Association (il occupa ce poste de 1899 à 1921). Grand collectionneur d’art – en 1903, il avait acheté de nombreuses œuvres de Paul Kane* –, il était l’un des bienfaiteurs de l’Art Gallery of Toronto. En 1912, année où lui avait été conféré le titre de chevalier, il avait joué un rôle majeur dans la création du Royal Ontario Museum. Le fait que le bureau d’architectes torontois Darling and Pearson se soit vu confier la conception du siège social de la Dominion Bank – édifice magnifique construit en 1913–1914 à l’angle des rues Yonge et King – et de bon nombre de ses nouvelles succursales témoignent aussi de son goût.
Dans les premiers mois de la guerre, un incident révéla chez Osler un côté moins reluisant. Il s’agit de l’« affaire des professeurs allemands », survenue à la University of Toronto, au conseil d’administration de laquelle il appartenait depuis 1906. Les fils d’un professeur d’origine allemande du University College s’indignèrent d’un discours anti-allemand prononcé par le directeur de l’établissement. Leur protestation amena deux journaux à exiger la démission des trois professeurs de l’université nés en Allemagne. Osler et les autres administrateurs acceptèrent, mais le recteur, Robert Alexander Falconer*, affirma qu’ils n’avaient rien fait de mal. Après la conclusion d’un compromis (les professeurs furent mis en congé), Osler remit sa démission, mais elle fut refusée.
La réaction d’Osler dans cette affaire était probablement symptomatique de la farouche détermination avec laquelle, dans la plus grande partie du pays, on voulait battre l’ennemi – détermination qui, dans son cas, se révéla plus productive quand elle s’appliqua au financement de l’effort de guerre. Osler contribua généreusement au Fonds patriotique canadien. La maison Osler and Hammond et sa filiale de Winnipeg vendirent des obligations du dominion à des investisseurs institutionnels, allégeant ainsi le fardeau de la dette gouvernementale qui s’accumulait à New York. Dans l’Ouest, l’influence de l’entreprise se révéla aussi au cours des quatre campagnes d’emprunts de la Victoire, de 1917 à 1919 : plus de 246 millions de dollars d’obligations se vendirent par l’intermédiaire d’Osler, Hammond, and Nanton. Une fois la guerre terminée, Osler, un des hommes les plus riches de Toronto, se concentra sur les séquelles économiques du conflit et prêcha la prudence. À chaque membre du conseil d’administration de la Dominion Bank, il remit un exemplaire de la Science du bonhomme Richard, l’hymne de Benjamin Franklin à la frugalité.
La guerre avait transformé le Canada. Les hommes d’affaires faisaient face à une population de plus en plus hostile. Bien des Canadiens cherchaient des coupables pour les malheurs économiques et sociaux dont souffrait le pays. Les financiers et les banques étaient des cibles de choix. À titre de président d’une banque et de financier qui avait répondu aux besoins des agriculteurs et municipalités de l’Ouest, Osler était insulté qu’on affirme que les banques ne prêtaient pas suffisamment aux fermiers. Les répercussions de la guerre donnaient aux profits un caractère inconvenant. Comme d’autres présidents, Osler se trouvait dans une position assez inconfortable : il devait défendre la rentabilité des banques canadiennes, nécessité qui avait surgi avant le conflit et se faisait plus urgente après.
Du porche de Craigleigh, son domaine de 13 acres dans le quartier Rosedale de Toronto, Osler observait un pays très différent de celui qu’il avait connu enfant et jeune homme d’affaires. Il comprenait les changements survenus dans les affaires. Le capitalisme financier, en particulier, était devenu un élément essentiel du développement national. En 1921, à l’âge de 76 ans, Osler conservait beaucoup de prestige même en dehors de sa banque et de la maison Osler and Hammond : il était président de trois compagnies, vice-président d’une autre et membre du conseil d’administration de huit entreprises.
Sir Edmund Boyd Osler mourut à Craighleigh en 1924. Sa seconde femme, Anne Farquharson Cochran, était décédée en 1910. Ses frères, Featherston, Britton Bath* et sir William*, avaient disparu avant lui. Il laissait une succession d’une valeur de près de 4 millions de dollars et un testament des plus inhabituels. Dans ses dernières années, il avait écrit, à des amis et à des connaissances, des lettres dans lesquelles il leur promettait de l’argent en reconnaissance de leur soutien. Pour remplir ces obligations, ses exécuteurs testamentaires créèrent, à même sa succession, un fonds spécial. Pour que la promesse d’Osler soit honorée, il suffisait aux requérants de présenter sa lettre.
Il y a peu de documents de première main sur la vie de sir Edmund Boyd Osler dans son milieu familial, dans le monde des affaires et sur la scène politique. Certains détails ont été glanés dans des documents conservés aux Toronto Dominion Bank Arch., dans les cahiers biographiques à la TRL, dans les papiers Borden (MG 26, H) et les papiers W. C. Good à BAC, et dans les papiers William S. Fielding aux NSARM (MG 2, 422–541, 784–90 B)). [j. a. t.-e.]
Mail (Toronto), 25 sept. 1873.— Christopher Armstrong et H. V. Nelles, The revenge of the Methodist bicycle company : Sunday streetcars and municipal reform in Toronto, 1887–1897 (Toronto, 1977).— Michael Bliss, A Canadian millionaire : the life and business times of Sir Joseph Flavelle, bart., 1858–1939 (Toronto, 1978).— A. [C. Boyd] Wilkinson, Lions in the way : a discursive history of the Oslers (Toronto, 1956).— Canadian annual rev.— Canadian men and women of the time (Morgan ; 1912).— Dominion annual reg., 1882–1883.— J. A. Eagle, The Canadian Pacific Railway and the development of western Canada, 1896–1914 (Kingston, Ontario, 1989).— Encyclopaedia of Canadian biography, 2.— R. G. MacBeth, Sir Augustus Nanton, a biography (Toronto, 1931).— G. P. Marsildon, Profits and politics : Beaverbrook and the Gilded Age of Canadian finance (Toronto, 1996).— Ontario and the First World War, 1914–1918 ; a collection of documents, éd. et introd. par B. M. Wilson (Toronto, 1977).— Joseph Schull, 100 years of banking in Canada : a history of the Toronto-Dominion Bank (Toronto, 1958).— O. D. Skelton, The Dominion Bank, fifty years of banking service, 1871–1921 ([Toronto, 1922]).— Standard dict. of Canadian biog. (Roberts et Tunnell), 1.— A. S. Thompson, Spadina : a story of old Toronto (Toronto, 1975).— J. F. Whiteside, « The Toronto Stock Exchange to 1900 : its membership and the development of the share market » (mémoire de m.a., Trent Univ., Peterborough, Ontario, 1979).— Who’s who in Canada, 1922.
John A. Turley-Ewart, « OSLER, sir EDMUND BOYD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 2 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/osler_edmund_boyd_15F.html.
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Auteur de l'article: | John A. Turley-Ewart |
Titre de l'article: | OSLER, sir EDMUND BOYD |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 2005 |
Année de la révision: | 2005 |
Date de consultation: | 2 déc. 2024 |