Titre original :  Robert Edward Harris

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HARRIS, ROBERT EDWARD, avocat, homme d’affaires et juge, né le 18 août 1860 à Lequille, Nouvelle-Écosse, fils de Robert Jefferson Harris et de Rebecca Ditmars ; le 26 juin 1883, il épousa à Annapolis Royal, Nouvelle-Écosse, Minnie Lascelles Horsfall (décédée en 1933), et ils eurent un fils qui mourut en bas âge ; décédé le 30 mai 1931 dans cette ville.

Dans son livre intitulé History of the county of Annapolis, publié à Toronto en 1897, William Arthur Calnek notait qu’« un éminent avocat » faisait honneur au nom de Samuel Harris, planteur de la Nouvelle-Angleterre, qui était originaire du Massachussetts et avait émigré à Annapolis Royal en 1762 ou avant. L’avocat en question était l’arrière-petit-fils de Samuel, Robert Edward Harris. À 36 ans, il était à la tête du cabinet d’avocats Harris, Henry, and Cahan, à Halifax, qui était le premier à embrasser un nouveau domaine d’exercice – le droit des sociétés – et qui deviendrait, en moins d’un siècle, le pilier de la première société d’avocats interprovinciale du Canada atlantique : Stewart McKelvey Stirling Scales.

Comme beaucoup de jeunes gens ambitieux de sa génération qui habitaient dans les provinces Maritimes, Harris avait suffisamment étudié pour enseigner dans les écoles rurales pendant son adolescence. Puis, à 17 ans, il commença son apprentissage chez un avocat de la région, Jacob Miller Owen, d’Annapolis Royal. Grâce à Owen, il fut vite présenté à John Sparrow David Thompson*, qui avait été nommé procureur général au gouvernement conservateur de la Nouvelle-Écosse en 1878 et qui était l’associé principal du plus important cabinet d’avocats de Halifax. Harris quitta Owen pour aller étudier le droit chez Thompson and Graham, bureau qui, avec ses prédécesseurs et ses successeurs, forma deux premiers ministres, trois ministres de la Justice, quatre juges en chef de la Nouvelle-Écosse et plusieurs juges et avocats notables. Harris fut admis au barreau en janvier 1882. Plus tard cette année-là, Thompson, qui n’était plus au gouvernement, fut nommé juge. Son départ entraîna une réorganisation majeure de l’entreprise sous la direction de Wallace Nesbit Graham*, qui décida d’embaucher Robert Laird Borden, ami et rival de Harris, tout en congédiant ce dernier. Les raisons qui amenèrent Graham à se séparer de Harris ne sont pas claires et ce rejet perturba profondément le jeune homme. En 1890, Thompson, qui serait alors ministre fédéral de la Justice, tenterait de se racheter en nommant Harris conseiller de la reine ; l’avocat serait l’un des plus jeunes à recevoir ce titre au pays.

Après ce faux départ à Halifax, Harris exerça le droit à Yarmouth, métropole du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Il y resterait près de dix ans, jusqu’à ce que Hugh McDonald Henry, à la tête de Henry and Henry, lui demande de revenir à Halifax. Henry souhaitait remplacer son ancien associé Thomas Ritchie, devenu vice-président à temps plein de la Banque des marchands de Halifax, dont Thomas Edward Kenny* était président. En 1892, Harris laissa son cabinet d’avocats de Yarmouth entre les mains compétentes d’Ernest Howard Armstrong*, futur premier ministre libéral de la Nouvelle-Écosse, et s’installa à Halifax. Un an après son retour, Harris succéda à Henry, nommé juge, et resterait à la tête du bureau de Halifax jusqu’à ce qu’il soit lui-même promu juge en 1915. Pour combler le vide laissé par le départ de Henry, Harris engagea comme avocat subalterne Charles Hazlitt Cahan*, qu’il avait probablement rencontré à Yarmouth, où Cahan avait grandi.

Harris était à l’avant-garde de la première génération d’avocats spécialisés dans le droit des sociétés au Canada et fut pour Halifax ce que Zebulon Aiton Lash* fut pour Toronto. Il devait cette position particulière en grande partie à un client important, John Fitzwilliam Stairs*, principal capitaliste industriel et financier de son époque dans les provinces de l’Atlantique. Les deux hommes avaient fait connaissance après l’arrivée de Harris à Halifax ; ce dernier devint peu après le conseiller juridique de la Nova Scotia Steel and Forge Company (connue sous le nom de Scotia), qui appartenait à Stairs, et ne revint jamais sur le passé. Il scella leur relation en se rendant à Glasgow, en 1893, pour gérer la constitution de l’Acadia Sugar Refining Company Limited, fusion d’entreprises régionales de Stairs. À la suite de cette transaction, il occupa pour la première fois un poste d’administrateur. Stairs le fit ensuite participer à toutes ses promotions en tant qu’assureur, administrateur ou cadre dirigeant. Après la mort prématurée du capitaliste, en 1904, Harris prit en charge la plupart des postes de direction de Stairs, y compris la présidence de la Scotia. Son règne de dix ans à la Scotia deviendrait célèbre à cause d’une offre publique d’achat hostile menée par William Maxwell Aitken* et des financiers de Montréal (parmi lesquels Rodolphe Forget* et James Naismith Greenshields), en 1910, que Harris parvint à contrer avec l’aide de Thomas Cantley* et de Fleming Blanchard McCurdy*, après une lutte prolongée pour le pouvoir. Les relations entre Harris et Aitken étaient, et avaient probablement toujours été, pernicieuses. Harris en voulait à Aitken de s’être insinué dans la clique de Stairs ; quant à Aitken, il croyait que Harris avait manqué à sa promesse de faire de lui un administrateur de la Scotia en échange de son appui contre le sénateur James Drummond McGregor*, qui avait aussi brigué la présidence de la Scotia après la mort de Stairs.

Ces années ne furent ni faciles ni heureuses pour Harris, qui n’avait pas la vision d’entreprise et l’entregent de Stairs. Le décès soudain du frère cadet de ce dernier, George, en 1908, marqua le début du déclin de l’empire financier familial et laissa Harris sans point d’ancrage. L’attaque d’Aitken contre la Scotia fut la goutte qui fit déborder le vase et la lutte pour la repousser avait miné ses forces. Même s’il n’avait que 50 ans, Harris se mit en quête d’une deuxième carrière, en dehors des affaires, mais dans le domaine du droit. La victoire inattendue des conservateurs aux élections fédérales de 1911 et l’accession de son vieil ami Borden au poste de premier ministre rendirent possible sa nomination en tant que juge. Il semble probable que les aspirations de Harris, qui souhaitait travailler dans le milieu judiciaire, l’incitèrent à refuser l’invitation de la Compagnie du chemin de fer canadien du Pacifique – client de longue date de son cabinet d’avocats – à succéder à Adam Rutherford Creelman comme avocat général de l’entreprise en 1913 (le poste fut attribué à Edward Wentworth Beatty*).

Harris n’avait pas exercé le droit de manière conventionnelle depuis plus de 20 ans, c’est-à-dire depuis qu’il avait quitté cette pratique en 1892 pour entrer au service des nombreuses entreprises de Stairs, mais cela ne l’empêcherait pas d’être promu juge. Harris était un avocat qui brassait de grosses affaires et sa vision du droit était purement instrumentale. Là où il n’y avait pas de règles de droit positif, il fallait en inventer. En 1914, par exemple, il essaya, sans succès, de faire adopter un projet de loi sur l’émission des valeurs mobilières en Nouvelle-Écosse. En règle générale, cependant, il compensa largement son manque d’expérience pratique par la gestion de son cabinet d’avocats. Harris joua aussi un rôle de premier plan dans l’organisation de la profession juridique. Il fut l’un des principaux partisans des deux tentatives faites pour créer l’Association du barreau canadien, en 1896 et en 1914, et fut deux fois président de la Nova Scotia Barristers’ Society.

Au Canada, peu d’avocats passèrent directement de la présidence d’une grande société industrielle à la Cour suprême. Ce fut précisément cette transition improbable que Harris effectua en 1915, lorsque sir Charles James Townshend*, juge en chef de la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse, prit sa retraite et fut remplacé par Graham, le plus ancien juge puîné et juge en equity. James Johnston Ritchie succéda à Graham en equity et cette mutation laissa un poste vacant à la Cour suprême. En haut de la liste des candidats se trouvait le principal avocat plaidant dans le propre cabinet de Harris, Tecumseh Sherman Rogers. Ce dernier était à ce moment-là en Angleterre pour se présenter devant le comité judiciaire du Conseil privé à titre de conseiller de la partie appelante, la Eastern Trust Company (dont Harris était président). Selon la tradition orale, Ottawa aurait envoyé un télégramme au cabinet d’avocats afin de connaître l’orthographe du nom de Rogers. Harris vit le message et devina de quoi il s’agissait. Il prit immédiatement le train pour Ottawa, où il obtint l’annulation du décret en conseil de Rogers et la préparation d’un autre décret à son propre avantage. (Il n’est guère surprenant que sa devise ait été Fais-le maintenant). Townshend fut si étonné par ce revers expéditif qu’il fit allusion à la défaite de Rogers dans sa lettre de félicitations à Harris.

Tacticien consommé, Harris commença à préparer son ascension vers le sommet dès qu’il fut nommé juge, sachant très bien que la promotion au poste de juge en chef était normalement accordée en fonction de l’ancienneté. Il n’aurait à peine que deux ans à attendre. Graham mourut subitement en octobre 1917 et Benjamin Russell, meilleur candidat, fut mis de côté. Au moment de son avancement, le 11 février 1918, Harris était membre du conseil d’arbitrage créé pour évaluer les actions de la Canadian Northern Railway Company, que le gouvernement fédéral s’apprêtait à acquérir. Nommé sur l’ordre du premier ministre Borden, il se joignit à sir William Ralph Meredith*, que le gouvernement choisit comme arbitre, et Wallace Nesbitt*, désigné par la Canadian Northern Railway Company, en tant que membre indépendant. Si sir William Mackenzie*, président de la Canadian Northern Railway Company, désapprouva le choix de Harris (comme le soutiendrait l’historien Theodore D. Regehr), ce fut sans doute parce qu’il soupçonnait Harris d’en savoir trop sur la façon dont la Mackenzie, Mann and Company Limited faisait des affaires. Borden, pour sa part, voulait quelqu’un en qui il pouvait avoir confiance ; il ne fut pas déçu par Harris, lui qui devait ses deux affectations judiciaires à l’intervention personnelle du premier ministre. Le moment précis où Harris fut promu juge en chef laisse croire que Borden utilisa le poste comme monnaie d’échange pour que Harris se joigne au conseil d’arbitrage.

Harris désirait être juge en chef par amour-propre et non par cupidité. Ses revenus fondirent de 70 à 80 % après sa nomination initiale à la Cour suprême, mais il resta un homme riche. Il abandonna alors la présidence de l’Acadia Sugar Refining Company Limited, de la Scotia, de l’Eastern Trust Company, de la Trinidad Electric Company et de la Demerara Electric Company, la vice-présidence de l’Eastern Car Company Limited, et les conseils d’administration de la Maritime Telegraph and Telephone Company, de la Brandram-Henderson, de la Camagüey Electric Company et de la Banque de la Nouvelle-Écosse (il avait remplacé Borden au conseil de la banque en 1912). Les 13 ans de Harris comme juge en chef furent marqués par l’admission de la première femme, Frances Lilian Fish*, au barreau de la Nouvelle-Écosse, en 1918, et par la sanction du Judicature Act de 1919. Harris fut à l’origine d’un agrandissement considérable du palais de justice, ce qui donna un nouveau souffle à la Halifax Court House Commission. De manière moins honorable, il prit des dispositions pour que son neveu, Reginald Vanderbilt Harris, avocat, soit nommé protonotaire de la Cour suprême. Même si les collègues de Harris étaient pour la plupart de meilleurs avocats et juges que lui, il était professionnel et assidu, et se voyait comme le directeur général ou l’administrateur délégué de la cour. Il ne rendit aucun jugement important, mais étudia continuellement afin d’être au fait des courants dominants du droit canadien. Il prit soin de se récuser dans les affaires concernant la British Empire Steel Corporation, fusion réalisée en 1920–1921 qui engloutit à la fois la Scotia et ses concurrents, et mena à leur restructuration, en 1928, au sein de la Dominion Steel and Coal Corporation. Son successeur, Joseph Andrew Chisholm*, lui aussi nommé par Borden et ancien du cabinet de Graham, lui adressa des compliments mitigés – « aucun juge en chef ne fut plus efficace » –, hommage dont Harris aurait saisi le caractère équivoque.

Au cours des années 1920, Harris souffrit d’angine de poitrine ; son cas devint si grave qu’en février 1931, il dut prendre un congé de six mois. Même s’il sembla se rétablir, il retourna, à la fin du mois de mai, à Annapolis Royal, où sa femme et lui avaient une maison, et y mourut. Sa dépouille fut inhumée à Oak Hill, cimetière familial des Harris à Lequille, qui avait été utilisé sans interruption pendant près de 170 ans.

Harris fut le premier et le seul avocat d’entreprise jamais nommé à la Cour suprême de la Nouvelle-Écosse ; sa plus importante contribution fut toutefois son cabinet d’avocats, à l’origine du plus grand et du plus influent cabinet spécialisé dans le droit des sociétés dans la région des Maritimes. Même si la plupart des entreprises auxquelles il fut associé disparurent, son cabinet d’avocats prospéra et continuerait à s’occuper plus ou moins de grosses affaires dans la région atlantique du Canada. Harris était un homme simple, en grande partie autodidacte, et avait peu d’intérêts intellectuels, mais il goûtait le spectacle impérial et le cérémonial vice-royal liés à ses fonctions. En mars 1930, sa femme et lui firent don à l’Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse de la masse, que l’établissement utilise encore, et Harris assuma souvent et avec enthousiasme la charge d’administrateur du gouvernement en l’absence du lieutenant-gouverneur. Comme d’autres gens peu cultivés et ayant réussi par leurs propres moyens, il alliait une efficacité redoutable, une ambition démesurée et une intelligence à l’état brut en affaires et dans sa vie professionnelle, tout en faisant preuve d’une profonde simplicité dans sa vie personnelle.

La ferveur de Harris pour l’Église d’Angleterre était telle qu’en 1893, année suivant son arrivée à Halifax, il fut élu conseiller paroissial à l’église St Paul, première cathédrale issue de la tradition anglicane au Canada. Sept ans plus tard, il était marguillier. Harris fut aussi premier chancelier du diocèse de la Nouvelle-Écosse de 1905 à 1915. En 1932, une plaque serait placée dans l’église St Paul pour commémorer le don de carillons pour l’orgue que fit sa femme en sa mémoire. « Je le connaissais bien », déclama le primat, Clarendon Lamb Worrell, vers la fin de son sermon en cette occasion, « et je sais qu’il était un homme profondément religieux ».

En 1922, Robert Edward Harris avait succédé à l’ancien juge en chef Townshend comme chancelier de la University of King’s College. Il entreprit de redonner vie à l’université, dont le bâtiment principal à Windsor avait été détruit par un incendie en février 1920. En 1922, il présida la réunion qui se tint à Halifax pour discuter d’une union des universités et des collèges de l’est du Canada. Le projet de fédération des universités échoua complètement, mais la University of King’s College fut réinstallée à Halifax, à la Dalhousie University, en 1923, en grande partie grâce aux efforts et à la détermination de Harris. En mai 1929, il posa triomphalement la première pierre du nouvel édifice de la University of King’s College sur le campus Studley de la Dalhousie University. Il fit aussi du collège son seul bénéficiaire du reliquat. Le legs valait au moins 250 000 $, somme vraiment fabuleuse pour la Nouvelle-Écosse en 1931.

Barry Cahill et Gregory P. Marchildon

Dans le Law Courts Building à Halifax, on peut voir un portrait à l’huile de Robert Edward Harris peint par Henry Harris Brown. Par ses fonctions de juge en chef, Harris était vice-président du conseil d’administration des Public Arch. of N.S. (actuellement NSA) et ses « selected papers » ont été légués au nouveau service d’archives en 1932. Ces papiers, bien que nombreux, ont manifestement été triés, soit par Harris lui-même, soit par sa veuve ou son neveu après sa mort, et ne contiennent rien sur sa vie privée et donnent peu d’information sur sa carrière avant 1915. Nous travaillons actuellement sur l’histoire du cabinet d’avocat de Harris.

BAC, R231-0-0 ; R4642-0-2 ; R6113-0-X.— Halifax County Court of Probate (Halifax), Estate papers, no 12586.— NSA, MG 1 (Robert E. Harris fonds), vol. 391–404.— Parliamentary Arch., House of Lords Record Office (Londres), BBK (Beaverbrook papers).— Christopher Armstrong et H. V. Nelles, Southern exposure : Canadian promoters in Latin America and the Caribbean, 1896–1930 (Toronto, 1988).— Anne Chisholm et Michael Davie, Beaverbrook : a life (Londres, 1992).— J. A. Eagle, « Sir Robert Borden and the railway problem in Canadian politics, 1911–1920 » (thèse de ph.d., Univ. of Toronto, 1972).— R. B. Fleming, The railway king of Canada : Sir William Mackenzie, 1849–1923 (Vancouver, 1991).— J. D. Frost, Merchant princes : Halifax’s first family of finance, ships and steel (Toronto, 2003).— Philip Girard, « The Supreme Court of Nova Scotia : confederation to the twenty-first century », dans The Supreme Court of Nova Scotia, 1754–2004 : from imperial bastion to provincial oracle, Philip Girard et al., édit. (Toronto, 2004), 140–203.— G. P. Marchildon, « Corporate lawyers and the second industrial revolution in Canada », Saskatchewan Law Rev. (Saskatoon), 64 (2001) : 99–112 ; « International corporate law from a Maritime base : the Halifax firm of Harris, Henry, and Cahan », dans Essays in the history of Canadian law, D. H. Flaherty et al., édit. (10 vol. parus, [Toronto], 1981–    ), 4 (Beyond the law : lawyers and business in Canada, 1830 to 1930, Carol Wilton, édit., 1990) : 201–234 ; « John F. Stairs, Max Aitken and the Scotia Group : finance capitalism and industrial decline in the Maritimes, 1890–1914 », dans Farm, factory and fortune : new studies in the economic history of the Maritime provinces, Kris Inwood, édit. (Fredericton, 1993), 197–218 ; Profits and politics : Beaverbrook and the Gilded Age of Canadian finance (Toronto, 1996).— G. P. Marchildon et Barry Cahill, « Corporate entrepreneurship in Atlantic Canada : the Stewart law firm, 1915–1955 », dans Essays in the history of Canadian law, D. H. Flaherty et al., édit. (10 vol. parus, [Toronto], 1981–    ), 7 (Inside the law : Canadian law firms in historical perspective, Carol Wilton, édit., 1996) : 280–319.— T. D. Regehr, The Canadian Northern Railway, pioneer road of the northern prairies, 1895–1918 (Toronto, 1976).

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Barry Cahill et Gregory P. Marchildon, « HARRIS, ROBERT EDWARD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/harris_robert_edward_1F.html.

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Titre de l'article:    HARRIS, ROBERT EDWARD
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2016
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