BROWN, MICHAEL SEPTIMUS, orfèvre et bijoutier, né le 22 décembre 1818 à Halifax, fils de William Brown et de Joanna Bessonett, née Stairs, décédé célibataire le 29 novembre 1886 à Halifax.

Michael Septimus Brown était le cousin du réputé fabricant de chronomètres Richard Upham Marsters*. Ses deux frères aînés avaient appris le métier d’horloger et de quincaillier de leur demi-frère John Stayner Bessonett, et Brown, quant à lui, fit son apprentissage en 1833 auprès de Peter Nordbeck*, talentueux orfèvre qui travaillait l’or et l’argent. En 1840, Brown ouvrit son propre commerce de bijouterie et de pièces d’argent à Halifax ; en plus des articles qu’il avait appris à fabriquer auprès de Nordbeck, il comptait beaucoup sur des spécialités britanniques importées telles que des montres, des jouets et des lunettes. Brown devint de plus en plus ambitieux à mesure que son art attirait de nouveaux clients mais ses réels succès commerciaux semblent-se situer au milieu des années 1850, au moment où il commença de faire régulièrement des voyages d’achats en Angleterre pour améliorer la qualité de ses marchandises importées.

À la mort de Nordbeck en 1861, Brown réussit à se gagner un grand nombre des clients de l’orfèvre, et sa firme, installée dans de nouveaux locaux, devint la plus importante entreprise du genre à Halifax. Il abandonna les articles de qualité inférieure et mit l’accent sur la qualité, la sûreté et l’honnêteté. L’intégrité de Brown commandait le respect et, à une certaine époque, il vendait ses montres avec la garantie suivante : « Remontez-moi et faites bon usage de moi et accordez-moi un bon traitement / Et en retour j’essaierai de vous donner l’heure précieuse du jour / Mais si par hasard je devais m’arrêter ou ne pas respecter l’heure / Ramenez-moi M. S. Brown et il réparera mon mouvement. » Quoique Brown lui-même fût célèbre pour ses superbes couverts d’argent et ses bijoux, l’atelier de la firme donna naissance à plusieurs autres artisans de talent, notamment David Hudson Whiston et le neveu de Brown, Thomas, qui commença son apprentissage dans l’entreprise en 1851, à l’âge de 14 ans.

Brown et son neveu s’associèrent en 1871 mais, l’année suivante, à cause de sa santé chancelante, Brown prit sa retraite et céda sa place à Thomas. La firme devint alors la M. S. Brown and Company. Le public n’eut plus guère d’occasions de voir le fondateur généreux, dynamique et intelligent de l’entreprise puisque Brown fut invalide pendant les dernières années de sa vie. Lorsqu’il mourut d’une crise d’apoplexie, sans laisser de testament, ses biens évalués à environ $60 000, acquis sous forme de propriétés et d’investissements dans des banques de Halifax, furent partagés entre les membres de sa famille. La firme, qui connut plusieurs propriétaires jusqu’à ce qu’elle soit achetée par la Henry Birks and Sons en 1919, maintint les normes de qualité et d’intégrité que s’était fixées son fondateur.

Lois K. Kernaghan

Halifax County Court of Probate (Halifax), no 3 541, inventaire des biens de M. S. Brown.— PANS, MG 1, 160A.— Acadian Recorder, 3 juill. 1882, 29 nov. 1886.— D. C. Mackay, Silversmiths and related craftsmen of the Atlantic provinces (Halifax, 1973).— Harry Piers et D. C. Mackay, Master goldsmiths and silversmiths of Nova Scotia and their marks, U. B. Thomson et A. M. Strachan, édit. (Halifax, 1948).

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Lois K. Kernaghan, « BROWN, MICHAEL SEPTIMUS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 5 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/brown_michael_septimus_11F.html.

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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
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