Titre original :  S. J. Hogg. Detail of composite photograph: Calgary's first town council. 1886. Photographer/Illustrator: Ross, Alexander J., Calgary, Alberta. 
Image courtesy of Glenbow Museum, Calgary, Alberta.

Provenance : Lien

HOGG, SIMON JACKSON, meunier, marchand de bois et homme politique, né en 1845 dans le comté de Halton, Haut-Canada, d’une famille de fermiers originaire d’Écosse, décédé le 6 décembre 1887 à Calgary (Alberta).

Simon Jackson Hogg apprit dans sa jeunesse le métier de meunier au village de Nottawa, près de Collingwood (Ontario). Son apprentissage terminé, il travailla un certain temps dans un moulin, à Creemore, puis il devint copropriétaire d’un moulin à New Lowell. Administrateur habile et diligent, il connut des succès dans l’industrie meunière. Pendant les années 1870, toutefois, il eut la malchance de perdre, en spéculant sur le blé, les sommes considérables qu’il avait économisées. Fermant son entreprise de New Lowell, il alla s’installer à Mansfield, où il prit la direction d’un moulin qui appartenait à l’avocat D’Alton McCarthy*.

En 1881, Hogg décida d’aller chercher fortune dans l’Ouest canadien. Laissant femme et enfants en Ontario, il se rendit au Manitoba et s’établit d’abord à Minnedosa, puis à Brandon. Au printemps de 1883, il se trouvait à Medicine Hat (Alberta) où il exploitait un chantier de bois de construction en association avec J. A. Deacon. Plus tard cette année-là, les associés déménagèrent leur commerce à Calgary ; leur arrivée à cet endroit précéda de peu la venue du chemin de fer canadien du Pacifique. Dirigeant une firme qui portait alors le nom de S. J. Hogg and Company, Hogg et Deacon furent immédiatement entraînés dans le boom de la construction qui était en train de transformer ce village de pionniers. Grâce à leur vaste stock de marchandises, ils contribuèrent à satisfaire la demande toujours croissante de bois et de matériaux de construction. En outre, Hogg et son associé vendirent des charrettes, des charrues, des râteaux, des faucheuses, des lieuses et de la ficelle d’engerbage aux colons qui s’établissaient sur les terres du district de Calgary. Bénéficiant d’un commerce de plus en plus volumineux et de la montée vertigineuse des prix du bois et des instruments aratoires, ils firent de gros profits. Hogg commençait de nouveau à se sentir en sécurité sur le plan financier. Il se fit donc construire une modeste mais confortable maison en pans de bois au coût de $1 500, et, à la fin de l’automne de 1885, sa famille quitta l’Ontario et vint s’installer avec lui.

Dès son arrivée à Calgary, Hogg joua un rôle prépondérant dans le développement de cette communauté de l’Ouest. Un mois après que la localité eut été érigée en ville en novembre 1884, il fut élu membre du premier conseil municipal, ayant obtenu 183 voix. Même s’il ne compléta pas son mandat d’une année, il fut un conseiller actif et influent. En compagnie du maire George Murdoch et de Joseph Henry Millward, il devint membre de l’important comité permanent des arrêtés municipaux, contribuant ainsi à établir les structures administratives de Calgary. En qualité de membre de ce comité, Hogg prit en considération les besoins des citoyens, mais s’occupa également de ses propres intérêts. Par exemple, bien qu’il eût le souci d’assurer une protection adéquate contre les incendies à une ville qui, au milieu des années 1880, se composait principalement de constructions en bois, il persuada le conseil de modifier un règlement que l’on proposait, de telle manière qu’il n’ait pas l’obligation d’acheter un terrain supplémentaire pour que son chantier fût à une distance suffisante des bâtiments du centre de la ville.

En 1886 et 1887, Hogg occupa la présidence du Calgary Public School Board, organisme qui avait été mis sur pied en mars 1885. Administrateur compétent, il gagna la confiance des membres du conseil scolaire et des contribuables, et, le 25 novembre 1887, moins de deux semaines avant sa mort (il avait 42 ans), on le nomma à la présidence de ce conseil pour une autre année.

Hogg mourut des suites d’une pleurésie, laissant derrière lui son épouse et sept enfants. Selon une notice nécrologique, il « était un homme d’un très bon naturel » et « son jugement sain et son intelligence vive faisaient qu’on le remarquait en quelque société qu’il se trouvât ». Pendant sa maladie, Hogg avait mis ordre à ses affaires. Il laissa des biens considérables, notamment des polices d’assurance valant $10 500.

Henry C. Klassen

Calgary Board of Education Arch., Calgary Public School Board, Minute book, 1885–1892 : 18–57.— Glenbow-Alberta Institute, City of Calgary papers, Minutes, 1884–1885, item 5 : 103.— Calgary Herald, 1883–1887.— Calgary Tribune, 1885–1887.— Calgary, Alberta, Canada : her industries and resources, [T. S.] Burns et [G. B.] Elliott, compil. et édit. (Calgary, 1885 ; réimpr., 1974), 12, 19, 48.— Illustrated atlas of the county of Simcoe (Toronto, 1881 ; réimpr., Port Elgin, Ontario, 1970), 50.— Illustrated historical atlas of the county of Halton, Ont., J. H. Pope, compil. (Toronto, 1877 ; réimpr., Port Elgin, 1971), 71.— M. L. Foran, « The Calgary town council, 1884–1895 : a study of local government in a frontier environment » (thèse de m.a., Univ. of Calgary, 1970), 38–55.— H. C. Klassen, « Life in frontier Calgary », Western Canada : past and present, A. W. Rasporich, édit. (Calgary, 1975), 42–57.— R. M. Stamp, School days : a century of memories (Calgary, 1975), 9–23.

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Henry C. Klassen, « HOGG, SIMON JACKSON », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 8 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/hogg_simon_jackson_11F.html.

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Auteur de l'article:    Henry C. Klassen
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1982
Année de la révision:    1982
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