M’COLL, DUNCAN, soldat et ministre méthodiste, né le 22 août 1754 à Glastrein, dans la paroisse d’Appin, Écosse, un des 11 enfants de Hugh M’Coll, feudataire de Glastrein ; en 1784, il épousa à Halifax Elizabeth Channal ; décédé le 17 décembre 1830 à St Stephen (St Stephen-Milltown, Nouveau-Brunswick).
Pendant son adolescence, Duncan M’Coll alla travailler dans un bureau commercial de Glasgow mais, au terme de son apprentissage, il retourna à Argyll et s’associa à son père, déjà en affaires. Malheureusement, leur entreprise ne connut pas de succès. Après plusieurs revers, M’Coll père dut vendre ses droits sur Glastrein et sur une autre propriété, Carvin, qui appartenaient à sa famille depuis plusieurs générations, et prendre sa retraite avec un revenu modeste. À 23 ans, Duncan M’Coll n’avait donc guère de perspectives d’avenir. Par bonheur, sa famille avait plusieurs relations dans l’armée, dont le colonel John Campbell of Barbreck, officier commandant du 74th Foot (Argyll Highlanders), qui venait d’être créé pour aller combattre la Révolution américaine. Campbell engagea le jeune homme comme sergent payeur de compagnie vers la fin de 1777.
L’été suivant, le 74th Foot s’embarqua pour Halifax. En juin 1779, M’Coll se rendit avec son régiment à la rivière Penobscot où, sous le commandement du général de brigade Francis McLean*, il participa à la construction du fort George (Castine, Maine) et aida à le défendre contre les attaques lancées par les Américains en juillet et août. Au printemps suivant, on l’envoya à New York comme officier payeur du 2nd Grenadier Battalion. Il y demeura jusqu’à l’automne de 1781, puis partit en Virginie avec son bataillon pour porter secours à lord Cornwallis. Mais les troupes arrivèrent trop tard pour sauver le commandant britannique et se retirèrent pour l’hiver à Jamaica, dans l’île Long. C’est là que M’Coll retrouva la foi ; elle lui apporta la « paix de l’âme », une liberté et une capacité de pardonner qui le poussèrent à abandonner nombre de ses anciennes habitudes et de ses vieux amis. Comme il appartenait à l’Église épiscopale d’Écosse, il se tourna vers l’Église d’Angleterre pour y trouver une inspiration spirituelle, mais aucun des aumôniers de sa connaissance ne lui sembla pouvoir l’aider. À l’automne de 1783, il fut libéré de l’armée et s’embarqua pour Halifax à bord d’un navire de réfugiés qui appartenait à Philip Marchinton*. Une tempête fit dévier le navire, qui finit par atteindre les Bermudes, où les réfugiés passèrent l’hiver. Parmi eux se trouvait Elizabeth Channal, une jeune femme de Philadelphie que sa famille avait désavouée parce qu’elle s’était jointe à la secte méthodiste. Pendant l’hiver, M’Coll fut beaucoup influencé par les méthodistes des Bermudes, qui offraient un cadre et une direction théologique à sa ferveur.
Au printemps de 1784, le navire reprit sa route vers Halifax, où M’Coll et Mlle Channal se marièrent. Ils passèrent l’année suivante dans cette ville, et M’Coll travailla quelque temps avec Marchinton. En 1785, ils allèrent s’installer dans le nouveau village de St Andrews, situé dans la baie de Passamaquoddy, au Nouveau-Brunswick, où beaucoup d’anciens soldats du 74th Foot s’étaient établis après la démobilisation de leur régiment. M’Coll fut embauché par deux officiers et prit en charge le commerce qu’ils possédaient dans la paroisse St Stephen, à une vingtaine de milles en amont de St Andrews, sur la rivière Sainte-Croix. St Stephen avait été fondé en 1784 par des réfugiés loyalistes et des membres du commissariat de l’armée britannique dont le premier refuge en Nouvelle-Écosse, Port Mouton, avait été détruit par des incendies de forêt. À leur arrivée, au printemps de 1785, M’Coll et sa femme trouvèrent une population misérable, désorganisée et démoralisée, « une multitude hétéroclite [...] venue de bien des parties du monde » qui vivait de la charité du gouvernement britannique et n’avait ni esprit communautaire ni but. Comme il n’y avait pas de ministre, les M’Coll commencèrent en novembre 1785 à tenir des réunions de prières chez eux. Le premier dimanche, 6 personnes s’y présentèrent ; le second, il en vint plus de 60. En moins de deux mois, il y eut un revival : d’après M’Coll, « certains tombaient face contre terre, certains se précipitaient vers les portes et les fenêtres, d’autres adoraient Dieu ». En quelques semaines, 21 personnes se convertirent ; l’année suivante, devant l’ampleur du mouvement, M’Coll se trouva de plus en plus occupé à son travail pastoral et de moins en moins à son emploi. Il rompit donc ses relations d’affaires, « convoqua les croyants et les réunit en se conformant autant au plan méthodiste que [ses] connaissances et [ses] capacités [le lui] permettaient ».
M’Coll déploya pour son œuvre la vigueur et l’enthousiasme qui le caractérisaient. D’abord, il s’en était tenu au secteur villageois de la paroisse St Stephen, connu sous le nom de Saltwater, mais après 1786 il commença à répandre la foi dans les districts ruraux de celle-ci (et notamment dans la région qui deviendrait la paroisse St James) et dans les paroisses voisines, St David et St Andrews. De 1787 à 1795, il fit en moyenne une douzaine de conversions par an et parvint à réunir presque tous les préloyalistes ainsi que la plupart des loyalistes les moins prospères de St Stephen en une seule communauté régie par une même discipline. En 1790, M’Coll pouvait faire construire à Saltwater une chapelle qui fut financée exclusivement par la communauté méthodiste de l’endroit. Pourtant, malgré le succès avec lequel il établit le méthodisme dans le sud-ouest du Nouveau-Brunswick, M’Coll n’avait, avant 1792, aucun titre dans la grande secte méthodiste et il ne recevait de soutien financier ni de la Conférence wesleyenne ni de ses paroissiens, qui étaient pauvres. Non seulement M’Coll assurait-il sa propre subsistance et celle de sa femme mais, au besoin, il puisait dans ses ressources pour fournir des salles de réunion, des sièges et du chauffage. Comme il le nota dans son journal, sa propriété, administrée par Mme M’Coll, prospérait.
À l’époque où M’Coll entreprit son ministère, les méthodistes des Maritimes commençaient à peine à se constituer en Église. William Black fonda le district de la Nouvelle-Écosse en 1786 et M’Coll en devint membre en 1792. La même année, tandis qu’il était l’un des deux seuls prédicateurs méthodistes du Nouveau-Brunswick, on lui confia une circonscription ecclésiastique qui comprenait les sociétés de St Stephen, de Saint-Jean et de Fredericton. Il la conserva pendant deux ans. En 1797–1798, il fut le seul prédicateur du Nouveau-Brunswick et se vit confier la responsabilité de toute la province. Entre-temps, l’évêque Francis Asbury l’avait convoqué à la réunion de la Conférence méthodiste épiscopale qui se tenait à New London, dans le Connecticut ; il y fut ordonné le 22 juillet 1795. Son retour à St Stephen fut marqué par le deuxième des trois grands revivals qu’il devait connaître au cours de sa carrière. Celui de 1795–1796 fit presque doubler le nombre des membres des sociétés existantes et inspira un grand effort missionnaire qui eut pour résultat la création de huit nouvelles sociétés. Le troisième revival, qui eut lieu à la fin de la guerre de 1812, donna lieu à une expansion semblable. En 1816, la circonscription ecclésiastique de M’Coll regroupait 15 % des méthodistes du district de la Nouvelle-Écosse. Le nombre de baptêmes célébrés pendant cette période est peut-être le meilleur indice de la progression de la présence méthodiste dans le comté de Charlotte : avant 1800, M’Coll baptisait en moyenne 13 personnes par an ; entre 1815 et 1820, ce chiffre passa à 52.
Le troisième revival marqua la fin de la carrière missionnaire de M’Coll. Âgé de 62 ans, le ministre desservait en 1816 une circonscription ecclésiastique de plus de 100 milles de long où se trouvaient 14 groupes de fidèles organisés en 7 sociétés. À la fatigue accumulée au cours de ses 30 ans de dures tournées vint s’ajouter, entre 1816 et 1819, le décès de presque tous les convertis qui se rassemblaient chez les M’Coll en 1785, épreuve qui culmina en mars 1819 avec la mort d’Elizabeth M’Coll. La perte de sa femme accabla le missionnaire, qui n’avait pas d’enfants, mais il continua de s’occuper de sa grande circonscription jusqu’à ce que, en 1826, le comité de direction de la Wesleyan Methodist Missionary accepte de lui verser une pension annuelle de £70 en échange d’un titre incontestable sur toutes les propriétés de la circonscription de St Stephen. L’année suivante, un missionnaire assistant vint prendre en charge les sociétés des paroisses St David, St Andrews et St Patrick, plus éloignées, ce qui permit à M’Coll de se concentrer sur St Stephen, cœur de la circonscription. En 1829, M’Coll mit fin à ses activités pastorales. Il mourut l’année suivante, à l’âge de 76 ans.
M’Coll contribua beaucoup à définir les valeurs de sa communauté et à façonner la culture populaire du sud-ouest du Nouveau-Brunswick à la fin du xviiie siècle et au début du xixe. Il fut le seul à réussir cela parmi les ministres méthodistes des Maritimes, son influence venant de ce que le district ne lui confiait pas une nouvelle circonscription tous les trois ou quatre ans. Entre 1784 et 1788, Elizabeth M’Coll accoucha de deux enfants morts-nés ; elle faillit mourir à son deuxième accouchement, qui la laissa à demi invalide. Son état fournit au couple une raison valable pour demeurer à St Stephen, et M’Coll refusa plusieurs fois les mutations que le district tentait de lui imposer.
Les efforts de M’Coll furent surtout fructueux auprès des fermiers et des bûcherons préloyalistes et loyalistes des paroisses St Stephen, St David et St James. En outre, personne n’exerça une plus grande influence religieuse que lui dans les communautés vivant du côté américain de la rivière Sainte-Croix et, pendant 20 ans, il réussit à empêcher la construction de toute église dans la région de Calais (Maine). Il remporta moins de succès dans la ville de St Andrews [V. Samuel Andrews*] et n’eut aucune influence sur l’élite formée de marchands et de fonctionnaires qui dominait la vie politique et sociale du sud-ouest du Nouveau-Brunswick. Curieusement, il ne réussit guère auprès des groupes écossais du comté. Pendant 20 ans, il fit chaque mois une tournée de 24 milles pour aller célébrer des offices en gaélique à l’intention des fermiers de Scotch Ridge, mais peu d’entre eux devinrent méthodistes. Sa longue association avec cette communauté prit brusquement fin en 1821 après qu’il eut attaqué dans un sermon les doctrines calvinistes du petit catéchisme de Westminster.
Le concept d’une religion qui était source de vie formait le noyau de la pensée religieuse de M’Coll. À l’instar de la plupart des adeptes évangéliques de la fin du xviiie siècle, il la percevait comme une série de réactions positives aux initiatives de l’Esprit saint, réactions qui conduiraient chaque individu à reconnaître ses fautes, à se convertir et à connaître une renaissance spirituelle. Façonnée par ces expériences, la nouvelle créature manifesterait sa renaissance par un changement de vie et de conduite. Cette vision d’une religion active était renforcée par les doctrines méthodistes de l’universalité et de la sainteté. Selon la première, chaque individu était capable de recevoir et d’accepter la grâce de Dieu (la damnation de l’homme ne résultant pas d’un décret divin mais d’un libre choix humain) ; d’après la seconde, l’individu était en mesure de savoir qu’il avait atteint l’état de grâce. Dans ce contexte, l’effort missionnaire était un impératif auquel M’Coll et les autres prédicateurs des régions de pionniers, mûs par leur désir d’offrir le don gratuit du salut à tous, obéissaient en se rendant dans les milieux les plus inhospitaliers. Comme son maître John Wesley, M’Coll prêcha toujours pour convertir, même s’il était souvent alarmé par certaines des réactions émotives qui accompagnaient ce processus. Et à l’instar de tous les adeptes évangéliques, il possédait ce sens aigu de l’introspection qui faisait voir en chaque acte, fût-il le plus banal, une signification morale. Dans une société pionnière souvent rude et brutale, M’Coll faisait ressortir les caractéristiques de la vertu, exigeait que ses convertis s’y conforment et travaillait sans relâche pour gagner la conversion de chacun. Ses règles de conduite n’étaient pas seulement des orientations spirituelles ; elles indiquaient comment survivre dans le dur univers des pionniers.
M’Coll et ses fidèles devaient-ils demeurer dans le monde pour le refaire ou s’en écarter pour former une société de justes ? Comme la plupart des méthodistes, M’Coll, placé devant cette alternative cruciale, ne savait pas avec certitude quelle voie choisir. Jamais il n’abandonna tout à fait la dernière solution mais, à mesure que ses sociétés acquéraient de l’importance numérique, il en vint de plus en plus à évaluer son influence sur l’ensemble de la collectivité. Peut-être un incident relaté dans son journal rend-il compte mieux que tout de l’esprit de cet homme et de ses liens avec son milieu. En 1796 ou 1797, un des membres les plus tièdes de la société de St Stephen se maria et, à l’instigation de certains de ses amis non méthodistes, décida de célébrer l’événement par une fête dansante, euphémisme qui désignait une beuverie de deux ou trois jours où la licence sexuelle n’était pas absente. M’Coll fit sans succès des remontrances à cet homme. Le dimanche après cette fête, le nouveau marié et ses amis se trouvaient parmi les membres de la congrégation lorsque M’Coll fit le sermon suivant en s’adressant à ces mécréants : « Le voici entre vos mains, car nous l’avons exclu ; son sang retombe maintenant sur vous, comme le sang de Jean le Baptiste retombe sur Hérode et sa famille inique. Songez-y bien. » Apparemment, l’homme traversa plusieurs années difficiles avant de chercher et de parvenir enfin à se réconcilier avec ses frères méthodistes. Et M’Coll nota avec une sombre satisfaction : « Par la suite, pendant bien des années, je ne vis personne au village tenter de se déclarer en faveur de la danse. »
M’Coll tirait son autorité considérable du caractère irréprochable de sa vie personnelle (des observateurs comme l’archidiacre anglican George Best firent plus d’une fois la remarque que sa réputation était au-dessus de tout reproche) et du dévouement avec lequel il évangélisait et protégeait « sa » communauté. Il était si déterminé à conserver au culte toute sa pureté qu’il interdisait même les quêtes pendant les offices ou les réunions de groupe ; quant aux biens matériels, ils l’intéressaient si peu qu’il exerça son ministère sans rémunération jusqu’en 1805. Dans l’accomplissement de ce qu’il considérait comme un devoir essentiel, M’Coll fit preuve d’un grand zèle et d’un courage considérable. En 1786, il poursuivit ses activités malgré les magistrats qui menaçaient de le poursuivre pour cela. À plusieurs reprises, il alla combattre les divers prédicateurs itinérants du New Light, de la secte antinomienne ou d’autres dénominations qui troublaient la paix de la vallée de la Sainte-Croix. Pourtant, il n’était pas sectaire. Sa querelle contre les derniers adeptes du New Light était d’ordre théologique : selon lui, leur emphase faisait partie d’un antinomisme qui menait à de violentes crises émotives, à la prostitution, à l’adultère, à l’éclatement des familles et, ultimement, à l’abolition de toute loi morale. Dans la plupart des cas, ses préoccupations reflétaient la pensée de l’ensemble des adeptes évangéliques au lieu d’être spécifiquement méthodistes. Il travailla avec des prédicateurs baptistes qui passaient dans la région, abandonna volontiers la direction de ses groupes américains au ministre congrégationaliste qui arriva à Calais en 1810, collabora avec le clergé anglican du comté de Charlotte, participa en 1819 à la fondation d’une section de la British and Foreign Bible Society à St Stephen et soutint toujours cette société plutôt que la Wesleyan Methodist Missionary Society.
Dans l’ensemble, M’Coll entretint de bonnes relations avec les autorités civiles. Même si la petite secte méthodiste fut d’abord persécutée par les magistrats de St Stephen, le dossier militaire et le conservatisme politique de M’Coll convainquirent bientôt les autorités que des non-conformistes de ce genre ne menaçaient guère l’ordre social. Plus tard, M’Coll fit valoir ses antécédents afin d’obtenir pour lui-même et d’autres méthodistes l’autorisation de prêcher de la part du lieutenant-gouverneur Thomas Carleton*. Le lieu de naissance, le passé militaire et la loyauté indubitable de M’Coll étaient des atouts particulièrement valables dans les années 1790, car la plupart des prédicateurs du district de la Nouvelle-Écosse étaient des Américains ; pris ensemble, ces facteurs peuvent expliquer pourquoi la conférence du district le laissa pendant tant d’années dans cette région agitée qu’était la frontière, même si une telle permanence était tout à fait contraire à la règle méthodiste. Si l’on excepte ce qu’il fit pour que les activités des méthodistes soient tolérées, M’Coll ne joua qu’un rôle mineur dans la vie civile de la colonie. Cela découlait du mélange de piétisme et de traditionalisme social qui marquait sa vision du monde, mais aussi de la situation modeste dont jouissaient la plupart des méthodistes de l’époque. M’Coll accepta toujours la distinction qui séparait l’Église établie des Églises dissidentes et ne contesta jamais la position juridique de l’Église d’Angleterre. Son journal n’évoque même pas le débat sur le mariage, qui commença au début des années 1820. Pourtant, il vécut toujours dans un milieu où les méthodistes étaient beaucoup plus nombreux que les membres de l’Église établie.
Une fois seulement, pendant la guerre de 1812, M’Coll joua un rôle de premier plan dans la vie publique de la colonie. Comme il exerçait presque certainement son ministère auprès d’une forte majorité des habitants des deux côtés du haut de la vallée de la Sainte-Croix, il avait des motifs particulièrement puissants d’empêcher que la guerre ne gagne cette communauté. Peu après le déclenchement des hostilités, il préconisa la formation d’un comité composé d’éminents citoyens des deux côtés de la frontière, et celui-ci contribua beaucoup à maintenir la paix dans la région en 1812 et 1813. La situation s’aggrava passablement en juin 1813 avec l’arrivée de troupes américaines à Calais. M’Coll intervint auprès de leur commandant, qui assistait à ses offices, puis auprès du commandant britannique, sir Thomas Saumarez, qui acceptèrent tous deux de déclarer une trêve dans ce secteur. M’Coll continua d’exercer son ministère des deux côtés de la frontière jusqu’à la fin de la guerre.
Même après sa mort, Duncan M’Coll continua à avoir une influence dans le sud-ouest du Nouveau-Brunswick. En 1785, il était arrivé dans un milieu où le méthodisme était à peu près inconnu. En 1861, soit 30 ans après son décès, plus de 70 % des chefs de famille de la paroisse St Stephen qui étaient nés au Nouveau-Brunswick étaient encore méthodistes. Et quand, en 1847, les Sons of Temperance arrivèrent au Nouveau-Brunswick, ils organisèrent justement leur première division dans la chapelle que M’Coll avait fait construire à St Stephen.
Le journal de Duncan M’Coll a paru en plusieurs parties sous le titre de « Memoir of the Rev. Duncan M’Coll, late of Saint Stephen’s, Charlotte County, New Brunswick », dans British North American Wesleyan Methodist Magazine (Saint-Jean, N.-B.), 1 (1840–1841) : 251–258, 291–302, 331–336, 411–415, 458–462, 491–498, 571–578, 611–618 ; 2 (1841–1842) : 5–11, 47–54, 121–129, 161–169, 201–211,248–253,452–456.
APC, RG 31, C1, 1861, St Stephen Parish.— APNB, MC 256, MS1/1 (reg. des baptêmes et sépultures, 1794–1848) ; 6/9 (corr. avec le London Missionary Committee, 1828).— UCC-M, Wesleyan Methodist Church, Nova Scotia District, minutes of the district meeting, 1816, 1826, particulièrement 1er avril 1826.— E. A. Betts, Bishop Black and his preachers (2e éd., Sackville, N.-B., 1976).— H. A. Davis, An international community on the St. Croix, 1604–1930 (Orono, Maine, 1950).— G. [S.] French, Parsons & politics : the rôle of the Wesleyan Methodists in Upper Canada and the Maritimes from 1780 to 1855 (Toronto, 1962).— D. W. Johnson, History of Methodism in Eastern British America, including Nova Scotia, New Brunswick, Prince Edward Island, Newfoundland and Bermuda [...] ([Sackville], s.d.).— I. C. Knowlton, Annals of Calais, Maine, and St. Stephen, New Brunswick [...] (Calais, 1875 ; réimpr., St Stephen, [1977]).— MacNutt, New Brunswick.— Matthew Richey, A memoir of the late Rev. William Black, Wesleyan minister, Halifax, N.S., including an account of the rise and progress of Methodism in Nova Scotia [...] (Halifax, 1839).— T. W. Smith, History of the Methodist Church within the territories embraced in the late conference of Eastern British America [...] (2 vol., Halifax, 1877–1890).— Robert Wilson, Methodism in the Maritime provinces (Halifax, 1893).— A. B. Dickie, « St. James, N.B. », Presbyterian Witness (Halifax), 15 avril 1916 : 5.
Thomas William Acheson, « M’COLL, DUNCAN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 13 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/m_coll_duncan_6F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/m_coll_duncan_6F.html |
Auteur de l'article: | Thomas William Acheson |
Titre de l'article: | M’COLL, DUNCAN |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 6 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1987 |
Année de la révision: | 1987 |
Date de consultation: | 13 déc. 2024 |