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McKAY, SMITH, marchand, capitaine de bateau de pêche, minéralogiste et homme politique, né en 1817 à Pictou, Nouvelle-Écosse ; le 14 octobre 1869, il épousa Susan Lock, et ils eurent un fils ; décédé le 8 décembre 1889 à St John’s.
Smith McKay arriva à St John’s venant de Pictou en juillet 1844 et, en 1850, il était l’un des associés de la firme McKay and McKenzie, « marchands généraux » de St John’s et agents de la New York Mutual Life Assurance Company. En 1852 et 1853, la McKay and McKenzie envoya des bateaux à la pêche au phoque et, au printemps de 1853, McKay exerça les fonctions de capitaine du Clara. En juillet, il occupait aussi le poste de capitaine du schooner Snipe qui aurait rapporté, raconte-t-on, plusieurs tonnes d’huile après une fructueuse pêche à la baleine à bosse dans la baie de St Mary. Mais la firme McKay et McKenzie fut dissoute cette année-là et McKay s’associa avec Daniel J. Henderson. La nouvelle firme porta la raison sociale McKay and Henderson. De février 1855 à juillet 1856, ou plus tard, McKay prit part au travail de sauvetage des navires le long des côtes de Terre-Neuve et reçut l’autorisation de récupérer les débris du navire City of Philadelphia.
McKay s’intéressa à l’exploration minière, probablement à cause de l’amitié qui le liait à Charles James Fox Bennett. En 1857, menant une étude géologique sur la rive nord-ouest de la baie de Notre-Dame, région qui, selon le géologue John William Dawson*, devait fournir de grandes quantités de cuivre et d’autres minerais, il trouva du cuivre à Tilt Cove ; ce fut la première découverte importante de ce minerai à Terre-Neuve. Ne disposant pas des ressources financières nécessaires pour lancer une entreprise minière, il s’associa avec Bennett pour former l’Union Copper Mine ; la première mine fut officiellement ouverte le 9 août 1864, et McKay en fut le directeur. Des mineurs expérimentés, embauchés par la firme à Cornwall, Angleterre, constituèrent la plus grande partie de la main-d’œuvre, et du minerai à haute teneur, cassé au marteau et extrait de bancs ou de couches de 3 à 40 pieds d’épaisseur, fut expédié aux États-Unis et en Europe. Ce qui avait été un établissement de pêche composé de 10 ou 12 cabanes devint pendant la dépression de 1868 « le seul établissement prospère de l’île », où travaillaient 700 à 800 hommes. Les exportations provenant de la mine s’étaient élevées à £1 000 000 en 1879, et, l’année suivante, Terre-Neuve se classa au sixième rang dans le monde pour la production de cuivre.
Entre 1859 et 1881, McKay obtint plusieurs licences pour « exploiter des mines et [extraire] des minéraux » dans la partie nord-ouest de Terre-Neuve, particulièrement dans la région de la baie White, mais on ne sait pas s’il connut du succès dans ces entreprises. Il prit part aussi à l’activité d’autres compagnies minières tant comme associé que comme directeur salarié.
En 1877, la mésentente commença de se manifester entre McKay et Bennett relativement à l’exploitation de la mine de Tilt Cove. Bennett déposa une requête auprès de la Cour suprême de Terre-Neuve dans laquelle il portait plusieurs accusations contre McKay et prétendait en fait que celui-ci lui devait £19 000. McKay opposa une demande reconventionnelle, mais la cour se prononça en faveur de Bennett, et, en juillet 1880, ce dernier acheta des actions d’une valeur de £45 000 que McKay possédait dans la mine. Quoi qu’il en soit, la fortune que ce dernier avait accumulée dans l’exploitation minière dut être gaspillée rapidement car la Cour suprême lui accorda une attestation d’insolvabilité et la libération définitive de ses dettes en 1882.
McKay et Bennett s’étaient aussi associés dans le domaine de la politique. Donnant son appui à Bennett, McKay devint l’une des figures les plus en vue de la vigoureuse campagne électorale qu’ils menèrent contre la Confédération en 1869. Il se porta candidat et fut élu député de Twillingate et Fogo où il avait le net avantage d’être l’un des plus importants employeurs de la circonscription. Il fut réélu en 1873, 1882 et 1885.
En 1883, le premier ministre, sir William Vallance Whiteway*, nomma McKay président du bureau des Travaux publics, poste demandant beaucoup d’habileté politique ; il conserva ce poste jusqu’à sa mort. Il eut la tâche délicate de prendre des décisions au sujet des dépenses pour les routes vicinales des petits villages de pêcheurs et de St John’s. De plus, il occupa la présidence durant la période de discussions qui précéda l’érection de St John’s en municipalité en 1888 par décret du gouvernement colonial ; le bureau était alors responsable d’une partie de l’administration de la ville, y compris de la salubrité publique, et McKay se donna comme mission de préparer la ville à prendre en main sa propre administration. Les hommages parus dans plusieurs journaux de St John’s à l’époque de sa mort attestent que McKay s’occupa de ces questions d’une façon généralement acceptable.
Smith McKay est coauteur avec Charles James Fox Bennett du Report no. 21, Union Mine, Tilt Cove [...] (s.l., 1866).
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Calvin D. Evans, « McKAY, SMITH », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 4 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/mckay_smith_11F.html.
Permalien: | https://www.biographi.ca/fr/bio/mckay_smith_11F.html |
Auteur de l'article: | Calvin D. Evans |
Titre de l'article: | McKAY, SMITH |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1982 |
Année de la révision: | 2013 |
Date de consultation: | 4 déc. 2024 |