Titre original :  Photograph Bishop Oxenden, painting by Legh Mulhall Kilpin, 1909, copied for Mr. Brock Wm. Notman & Son 1926, 20th century Silver salts on glass - Gelatin dry plate process 25 x 20 cm Purchase from Associated Screen News Ltd. VIEW-23678 © McCord Museum Keywords:  Art (2774) , Painting (2229) , painting (2226) , Photograph (77678)

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OXENDEN, ASHTON, ministre de l’Église d’Angleterre, évêque et auteur, né le 28 septembre 1808 dans la paroisse de Barham, comté de Kent, Angleterre, fils de sir Henry Oxenden et de Mary Graham ; le 14 juin 1864, il épousa à Bournemouth, Angleterre, Sarah Bradshaw, et ils eurent un enfant ; décédé le 22 février 1892 à Biarritz, France.

Fils d’un propriétaire terrien, Ashton Oxenden connut une enfance heureuse à Broome Park, le domaine de son père à Barham, même si sa mère mourut quand il n’avait que six ans. Il jouait au cricket avec ses six frères (il avait aussi cinq sœurs), allait à la chasse et filait à toute allure sur les dunes de Barham à bord de la « machine à voiles » de la famille, un bateau terrestre de 35 pieds, gréé en cotre et doté de quatre roues, qu’avait inventé son père. À compter de 1824, il étudia à Harrow où il subit la « tyrannie des grands » jusqu’à ce que, dans sa troisième et dernière année, il grimpe en tête de sa classe. « À titre de capitaine, se remémora-t-il plus tard, j’étais une espèce d’autocrate. Il est certain que depuis jamais je n’ai été un aussi grand homme ni n’ai exercé un pouvoir aussi incontesté sur mes compagnons. » Parmi ses condisciples se trouvaient Christopher Wordsworth, futur évêque de Lincoln, et Henry Edward Manning, futur cardinal, avec qui il fréquenta la University of Oxford à compter de 1827. Au University College d’Oxford, il ne se débrouilla pas aussi bien. À l’exception des cours obligatoires, il laissait tout tomber pour chasser et jouer au cricket. À un moment donné, le doyen le prévint « de chasser moins et de lire davantage ». En 1829–1830, il passa six mois dans le midi de la France, avec l’une de ses sœurs malade. Il y apprit « un peu de français [... et] se débarrass[a] de bien des [...] préjugés », mais contracta une maladie qui allait lui laisser une santé délicate. De retour à Oxford, il ne se distingua pas particulièrement aux examens mais obtint tout de même une licence ès arts en 1831.

À l’époque, l’Église d’Angleterre et la religion en général étaient, selon les propres termes d’Oxenden, « dans un déplorable état d’inanition », et son père souhaitait qu’il opte pour le droit ou la diplomatie, mais il choisit la prêtrise. Consacré diacre en 1832, il fut ordonné prêtre le 22 décembre 1833 par l’archevêque de Cantorbéry, dans la chapelle du palais de Lambeth à Londres. L’année précédente, on l’avait nommé vicaire à Barham, dont il connaissait tous les recoins depuis son enfance. Les paroissiens, pour la plupart de simples ouvriers agricoles, éprouvaient pour leur jeune ministre au tempérament distant une « espèce d’attachement féodal » qui le toucha et le transforma. Ils n’hésitaient pas pour autant à lui livrer le fond de leur pensée. Ainsi, après son premier sermon, un marguillier lui dit : « Laissez-moi vous donner mon avis : soyez bref. » Pour raviver leur foi, il innova dans la célébration du culte et restaura l’église. De plus, il se mit à donner des « Cottage Lectures » dans les coins retirés de la paroisse. En ces temps où l’orthodoxie pesait de tout son poids, ces méthodes, il l’admettait, avaient « un petit quelque chose d’irrégulier », et il ne prenait pas toujours la peine d’informer l’archevêque de ses initiatives.

Toutefois, à force de se dépenser pour sa paroisse, Oxenden ruina sa santé et, pour se remettre, il dut abandonner l’exercice de son ministère durant près de dix ans. Il passait ses hivers en Italie, à Madère ou dans le midi de la France ; à d’autres moments de l’année, il allait en Suisse, en Allemagne et en Espagne. Il suivait la controverse qui opposait les anglicans de tendance évangélique aux anglicans se désignant comme anglo-catholiques et qui menaçait de diviser l’Église d’Angleterre, mais il refusait de se joindre à l’un ou l’autre parti. Néanmoins, aux seconds, qui mettaient l’accent sur la succession apostolique et les sacrements, il préférait les premiers, qui prônaient une foi simple dans le Christ et l’inspiration divine de la Bible, même s’il leur reprochait d’accorder trop peu d’importance au « régime de l’Église ».

Après avoir été six mois vicaire de Silsoe, Oxenden devint en 1848 rector d’une autre paroisse agricole, Pluckley. Là encore, il s’efforça « de revivifier et d’adapter les offices, de favoriser l’expression d’un plus grand respect parmi les fidèles et de leur insuffler un esprit plus ardent ». Il y parvint durant 21 ans. En outre, de 1852 à 1857, il publia 49 de ses « Cottage Lectures », que l’on surnomma « Barham Tracts ». Leur popularité le poussa à écrire 67 autres opuscules, connus sous le nom de « Pluckley Tracts », ainsi qu’environ 25 livres, dont un certain nombre se vendirent à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires. Élu procureur diocésain (ou représentant du clergé au synode) vers 1858, il obtint l’année suivante une maîtrise ès arts d’Oxford et, en 1864, accéda au titre de chanoine honoraire de la cathédrale de Cantorbéry. De plus en plus grande, sa renommée – celle d’écrivain surtout – parvint jusqu’au Canada, et un matin, au printemps de 1869, il eut la stupéfaction de trouver sur la table de son déjeuner une dépêche de l’évêque de Québec, James William Williams, qui le pressait d’accepter, s’il était élu, les fonctions d’évêque de Montréal et de métropolitain de la province ecclésiastique du Canada.

Le premier titulaire de ces postes, Francis Fulford*, était décédé en 1868, et les membres du synode du diocèse de Montréal, après avoir tenu deux sessions et procédé à 14 tours de scrutin en 1868–1869, n’avaient pas réussi à s’entendre sur un successeur. En 1860, une patente royale avait fusionné les deux postes, si bien que l’élection de l’évêque dépendait des candidatures présentées par la chambre provinciale des évêques en vue du choix du métropolitain. Les différends entre évangéliques et anglo-catholiques avaient empêché la conclusion d’une entente jusqu’à ce que, le 14 mai 1869, les évêques proposent Oxenden, que le synode avait élu immédiatement. Comme il avait 60 ans et était de santé fragile, il comménça par refuser, mais sous les pressions de l’évêque Williams et du synode de Montréal, et après avoir consulté l’archevêque de Cantorbéry et des amis intimes, il revint sur sa décision. Sa consécration eut lieu le 1er août 1869 en l’abbaye de Westminster. La même année, Oxford lui décerna un doctorat honorifique en théologie.

Oxenden arriva à Montréal à la fin de l’été de 1869. Il avait d’importants atouts en main. Sa haute spiritualité, son expérience des synodes d’évêques et de prêtres qui avaient repris dans la province de Cantorbéry, ses liens d’amitié avec Christopher Wordsworth, qui estimait que les laïques devaient jouer un rôle dans le gouvernement de l’Église, la popularité de ses textes de dévotion – tout cela en faisait un homme assez puissant, assez chevronné et assez respecté pour gouverner une Église quelque peu divisée. De plus, ses nombreux voyages, en France particulièrement, l’aidèrent à s’adapter à Montréal et à la province de Québec. Son diocèse était « assez bien organisé », trouva-t-il, même s’il n’y avait pas encore de résidence épiscopale. En 1871–1872, selon des plans de John James Browne, il en fit construire une à côté de la cathédrale Christ Church.

La piètre situation financière du diocèse, et surtout des congrégations de mission (celles qui ne subvenaient pas à leurs besoins), requit immédiatement l’attention d’Oxenden. Afin de combler la baisse de la subvention annuelle que la Society for the Propagation of the Gospel in Foreign Parts versait au diocèse, il créa en 1871 un fonds de secours pour le clergé pauvre et pressa les fidèles de contribuer plus généreusement au fonds des missions. Cependant, en partie à cause de la dépression qui toucha l’Amérique du Nord à compter des années 1870, ces contributions n’augmentèrent que modestement, si bien qu’à son grand déplaisir il dut limiter le nombre des dessertes et les appointements, déjà maigres, de leurs ministres. Pour susciter des donations en Angleterre, il publia à Londres, en 1871, My first year in Canada, où il décrivait de manière intéressante Montréal et son diocèse, qu’il avait alors eu le temps de parcourir en long et en large. Même s’il avait fait marche arrière pour ce qui est du financement local des missions, il affirmait : « notre Église au Canada, malgré l’étendue de ses besoins, serait plus bénie encore si elle faisait davantage pour nos frères des contrées lointaines ».

Au cours de ses premières visites pastorales, qui étaient aussi des inspections de reconnaissance, Oxenden avait acquis la conviction que son clergé (environ 70 pasteurs à son arrivée) n’était pas assez nombreux. Dans son livre, il avait encouragé les ministres à quitter l’Angleterre pour immigrer à Montréal, mais il comprenait la nécessité d’en former au pays. En décembre 1869, il avait visité le Bishop’s College, dont la mission était de former un clergé pour les diocèses de Québec et de Montréal, pour constater qu’il avait besoin d’un « renouveau ». Non seulement cet établissement avait-il « acquis la réputation (peut-être assez injuste) d’inculquer des opinions extrêmes à ses étudiants », mais il présentait l’inconvénient de se trouver à « six longues heures de chemin de fer » de Montréal. Oxenden était d’office vice-président du conseil du collège, et il trouvait les réunions « rien moins qu’agréables, car il y existait un fort penchant en faveur de Québec et parfois un antagonisme direct envers Montréal ». Ses relations avec le directeur du collège, l’anglo-catholique Jasper Hume Nicolls*, étaient tendues. Espérant réunir ses candidats à la prêtrise à Montréal, où il pourrait les suivre de plus près, il proposa d’y fonder un collège de théologie. La ferme opposition d’« une forte majorité du clergé, et aussi de bon nombre de [...] laïques », l’empêcha cependant d’agir avant juin 1873. Comme la pénurie de pasteurs était alors de plus en plus critique, il décida de fonder le Montreal Diocesan Theological College, qui ouvrit ses portes en septembre. Le directeur en était le révérend Joseph Albert Lobley*, anglo-catholique modéré et diplômé de la University of Cambridge. Dès 1877, Oxenden pouvait rapporter au synode qu’il avait « assez d’hommes [...] pour combler [les] besoins immédiats » du diocèse.

Sans doute Oxenden espérait-il aussi que le collège lui permettrait d’uniformiser sans heurts le rituel employé dans tout le diocèse. Par exemple, il voulait faire adopter un recueil d’hymnes commun. Au début de son épiscopat, il avait eu publiquement des démêlés avec le révérend Edmund Wood*, qui avait construit, dans un district pauvre de Montréal, une église où il encourageait des pratiques ritualistes anglo-catholiques qui scandalisaient les évangéliques. Les relations entre les deux hommes allaient être tendues tant qu’Oxenden resterait à Montréal.

Malgré les conflits qui opposaient régulièrement évangéliques et anglo-catholiques, ou peut-être à cause d’eux, les anglicans de Montréal étaient, selon Oxenden, « résolus [...], peut-être même plus qu’en Angleterre ». Il découvrit qu’ils avaient une « rivalité amicale » avec les confessions protestantes et que leurs relations avec les catholiques étaient « cordiales », « chacun suivant son propre chemin sans nuire à l’autre ». Toute sa vie cependant, il demeura profondément méfiant à l’endroit des catholiques, et il considérait leur « fort ascendant » comme « un grand obstacle à la réussite de son travail ». Malgré ses séjours en France, il ne parlait pas couramment le français et, apparemment, il n’employait cette langue que pour s’adresser aux Abénakis anglicans francophones de Saint-François-de-Sales (Odanak). Sans doute stimula-t-il le zèle de ses diocésaines car, en 1873, elles formèrent la Ladies’Association, in aid of Church Missions pour s’attaquer au plus pressant de ses problèmes. Des femmes avaient formé des associations paroissiales dès les années 1840, mais c’était leur première association diocésaine. Elle aidait en outre les élèves anglicans de la McGill Normal School, dont la grande majorité était des femmes.

Comme la plupart des évêques, Oxenden faisait ses visites pastorales pendant l’été et l’automne. D’après les comptes rendus qu’il en a laissés, il est évident qu’une bonne partie de son diocèse n’était pas encore sortie de l’époque pionnière. « Parfois, écrivait-il en 1891, je prêchais dans des cabanes en rondins, parfois dans des classes, parfois dans les églises les plus rustiques. Parfois je passais sur des sentiers à moitié carbonisés, parfois sur des chemins où l’on était secoué au point d’[être] presque [réduit] en bouillie [...] En général, quand je rentrais à Montréal ou à Lachine après ces tournées officielles, j’étais passablement éreinté. » En hiver, il expédiait les affaires diocésaines qui s’étaient accumulées pendant les mois précédents, recevait à sa résidence, Bishopscourt (quelquefois de 300 à 400 invités à la fois), et participait à la joyeuse vie mondaine de la ville. Cependant, s’il goûtait le calme ouaté des hivers montréalais, il fuyait le vacarme et la chaleur suffocante des étés pour se réfugier à Lachine, dans une villa située au bord de l’eau.

À titre de métropolitain, Oxenden présida cinq sessions du synode de la province ecclésiastique du Canada. Ce synode était bien résolu à éviter la répétition des problèmes de 1868–1869 en faisant abroger la règle qui exigeait que le métropolitain soit évêque de Montréal. Le synode de Montréal, que présidait aussi Oxenden, s’opposait fermement à ce changement, et les relations entre les deux organismes s’en trouvèrent aigries. La question n’allait être réglée définitivement qu’au début des années 1880, même si en 1879 la chambre des évêques élut métropolitain John Medley, évêque de Fredericton. Ces tensions ajoutèrent sans doute aux problèmes qui, entre-temps, avaient miné la santé d’Oxenden.

En 1878, Oxenden, parvenu à sa soixante-dixième année, constata qu’il n’était plus en mesure de s’acquitter de ses fonctions. Au printemps, il annonça qu’il avait l’intention d’abandonner son poste immédiatement après la conférence de Lambeth, qui devait se tenir à Londres pendant l’été. Il quitta Montréal le 10 mai, prit la parole deux fois à la conférence puis, peu après la fin des travaux, s’installa dans le midi de la France. Le révérend William Bennett Bond* lui succéda à l’évêché de Montréal. Après avoir été aumônier à Cannes pendant l’hiver de 1878–1879, Oxenden fut nommé rector de l’église St Stephen, près de Cantorbéry. Sa santé l’obligea de nouveau à démissionner en 1885. L’année précédente, il avait passé sept ou huit mois à Biarritz ; il continua de le faire, tout en prêchant ou en célébrant des offices à l’église anglaise de cet endroit. En 1891, il écrivit The history of my life [...] ; son œuvre comprenait alors quelque 32 livres, dont l’un s’était vendu à plus de 700 000 exemplaires. On avait traduit certains de ses ouvrages de dévotion dans la langue des Takudhs et des Cris de l’Amérique du Nord. Il mourut en février 1892 à l’âge de 83 ans.

Par nécessité, Ashton Oxenden avait passé une bonne partie de sa vie à l’extérieur de l’Angleterre et, même si jusqu’à la fin il préféra son pays natal, ses voyages l’avaient préparé à bien s’adapter au contexte social du diocèse de Montréal. De plus, il chercha toujours à instaurer la paix et l’harmonie au sein de l’Église, tâche souvent difficile dans son diocèse en cette époque de dissensions théologiques. Oxenden était de tout cœur avec les évangéliques, selon qui une foi simple dans le Christ et l’acceptation des Écritures étaient les véritables voies du salut. Sa vie et ses écrits reflétaient cette conviction.

Jack P. Francis

Ashton Oxenden est l’auteur de : My first year in Canada (Londres, 1871) et The history of my life : an autobiography (Londres, 1891) et de nombreuses brochures à caractère religieux dont on trouvera des listes à la fin de ce dernier volume.

Un portrait d’Oxenden se trouve dans O. R. Rowley et al., The Anglican episcopate of Canada and Newfoundland (2 vol., Milwaukee, Wis., et Toronto, 1928–1961) : 1 : 50, et un autre, une peinture à l’huile qui se trouve à l’EEC, Diocese of Montreal Arch., est reproduit dans F. D. Adams, A history of Christ Church Cathedral, Montreal (Montréal, 1941).

Arch. municipales, Biarritz, France, Service des arch. municipales, concession de terrain dans le cimetière de Biarritz, 22 févr. 1892.— Dorset Register Office (Bournemouth, Angl.), Parish of Holdenhurst, reg. of marriages, 14 juin 1864.— Lambeth Palace Library (Londres), Lambeth Conference papers, 1878, LC 7 ; LC 8.— Church of England, Diocese of Montreal, Journal of the synod (Montréal), 1868–1881.— Ecclesiastical Prov. of Canada, Journal of the proc. of the provincial synod (Québec et Montréal), 1871 ; 1873–1874 ; 1877 ; 1880 ; 1883.— Edmund Wood, The catholic and tolerant character of the Church of England [...] (Montréal, 1871).— DNB.— J. I. Cooper, The blessed communion ; the origins and history of the Diocese of Montreal, 1760–1960 ([Montréal], 1960).— Oswald Howard, The Montreal Diocesan Theological College : a history from 1873 to 1963 (Montréal, 1963).

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Jack P. Francis, « OXENDEN, ASHTON », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 2 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/oxenden_ashton_12F.html.

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Auteur de l'article:    Jack P. Francis
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1990
Année de la révision:    1990
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