POULIN DE COURVAL, JEAN-BAPTISTE, procureur du roi, marchand et seigneur de Nicolet, né à Trois-Rivières le 15 janvier 1657, du mariage de Maurice Poulin*, sieur de La Fontaine, et de Jeanne Jallot (Jalleau), décédé à Trois-Rivières le 15 février 1727.
Poulin de Courval est connu non seulement comme un important marchand de Trois-Rivières, mais aussi comme constructeur de vaisseaux. Le 24 mai 1714, il remplaça comme procureur du roi René Godefroy de Tonnancour, qui succédait lui-même à Jean Lechasseur comme lieutenant général civil et criminel.
Il épousa à Trois-Rivières, le 7 janvier 1696, Louise Cressé, fille aînée de feu Michel Cressé, seigneur de Nicolet, décédé mystérieusement dix ans plus tôt, et de Marguerite Denys, et devint de ce fait seigneur de Nicolet. Louise Cressé, qui fut mère de cinq enfants, mourut le 21 mars 1706 ; il épousa en secondes noces Marie-Madeleine Forestier, fille d’Antoine Forestier, et ils eurent six enfants.
L’un des principaux conflits qui marquèrent l’administration de la seigneurie de Nicolet par Courval porta sur les bornes de cette dernière et de celle de la Baie-du-Febvre (Baie-Saint-Antoine). En 1702, un arpentage révéla que Jacques Lefebvre, seigneur de la Baie-du-Febvre, empiétait de 27 arpents sur le territoire voisin, dont 18 étaient occupés par lui-même et quelques membres de sa famille. Courval recouvra les neuf arpents occupés par des censitaires et laissa le reste à ceux qui s’y étaient établis de bonne foi, en compensation de quoi Lefebvre lui abandonna le droit du tiers qui lui revenait dans les moutures de grains qui se faisaient au moulin du Platon de Trois-Rivières, propriété de Courval.
Le même moulin fut l’occasion d’un autre conflit, en 1724. René Godefroy de Tonnancour ayant cédé gratuitement aux frères Charon un terrain près du Platon, à Trois-Rivières, pour la construction d’une école, Courval s’y opposa, alléguant que le bâtiment enlèverait au moulin le vent dont il avait besoin pour fonctionner. On s’entendit finalement pour construire l’école un peu plus loin et dégager ainsi le moulin.
Poulin de Courval mourut le 15 février 1727 à Trois-Rivières, et fut inhumé le lendemain, dans l’église. Il eut comme successeur, dans ses fonctions de procureur du roi, son fils Louis-Jean*, également seigneur de Nicolet.
AQ, NF, Doc. de la jur. des T.-R. ; NF, Ins. Cons. sup.— Archives de la paroisse de l’Immaculée-Conception, Trois-Rivières, Registres.— Tanguay, Dictionnaire, I : 497 ; VI : 424.— J.-E. Bellemare, Histoire de Nicolet, 1669–1924 (Arthabaska, 1924), 103, 106, 116.— Jouve, Les Franciscains et le Canada : aux Trois-Rivières, 91, 127, 278.— Sulte, Mélanges historiques (Malchelosse) VI.— Les Ursulines des Trois-Rivières depuis leur établissement jusqu’à nos jours (4 vol., Trois-Rivières, 1888–1911).
Hervé Biron, « POULIN DE COURVAL, JEAN-BAPTISTE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 1 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/poulin_de_courval_jean_baptiste_2F.html.
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Auteur de l'article: | Hervé Biron |
Titre de l'article: | POULIN DE COURVAL, JEAN-BAPTISTE |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1969 |
Année de la révision: | 1991 |
Date de consultation: | 1 déc. 2024 |