TYNG (Ting), EDWARD, marchand et officier de marine, né en 1683 à Falmouth (aujourd’hui Portland, Maine), fils aîné du colonel Edward Tyng* et d’Elizabeth Clarke ; il épousa en premières noces, le 8 janvier 1725 (ancien style), la veuve Elizabeth Parnel, fille de Cyprian Southack et, en secondes noces, le 27 janvier 1731, Ann Waldo, sœur de Samuel Waldo, qui lui donna six enfants, dont trois seulement atteignirent la maturité ; décédé à Boston le 7 septembre 1755.

Edward Tyng se fit marin de bonne heure. Il navigua comme marin du commerce et s’engagea dans les affaires à Boston. En 1736, la General Court du Massachusetts lui octroyait un terrain le long de la rivière Merrimack, en considération des services rendus par son père et de la mort tragique de celui-ci dans une prison française.

Le 16 avril 1740, le gouverneur, Jonathan Belcher, nommait Tyng capitaine des batteries et des fortifications de Boston, et, le 26 août, celui-ci recevait le commandement du nouveau senau de la province, le Prince of Orange. Pendant les deux années qui suivirent, il croisa au large de la côte de la Nouvelle-Angleterre, à la recherche de corsaires français et espagnols. Au printemps de 1744, le capitaine Tyng fut envoyé à Annapolis Royal, porteur de la nouvelle de l’entrée en guerre de l’Angleterre avec la France. Comme la garnison d’Annapolis craignait d’être attaquée par les Français et leurs alliés indiens, Tyng s’embarqua pour Boston, où il arriva le 27 mai, ramenant avec lui 26 réfugiés, femmes et enfants. En juin, il partit à la recherche de corsaires français au large de la côte de la Nouvelle-Angleterre. À la hauteur du cap Cod, il croisa un plus petit navire, un cotre français commandé par le capitaine Joannin Galand d’Olobaratz*. Après un combat de 12 heures, Tyng désempara le bâtiment et le ramena à Boston comme prise. En juillet, il transporta du renfort à Annapolis Royal, mettant fin au siège de la forteresse par les Indiens micmacs et malécites. Il consacra le reste de l’année à convoyer des navires entre Boston et le Grand-Banc de Terre-Neuve.

Le 27 janvier 1744/1745, le capitaine Tyng fut élevé au grade de commandant d’un nouveau et plus gros navire, le Massachusetts. Il prit la mer à Boston, le 16 mars 1745, comme commodore de la flottille coloniale de 13 navires armés en guerre et de quelque 90 navires de transport engagés dans l’expédition contre Louisbourg, île Royale (île du Cap-Breton). Durant cette campagne, il s’employa à faire du blocus et participa avec des navires commandés par Peter Warren aux premiers stades de la poursuite qui devait mener à la capture du vaisseau de ligne français, le Vigilant, commandé par Alexandre de La Maisonfort Du Boisdecourt. Il prit part à la destruction de Port-Dauphin (Englishtown, N.-É.) et, en juin 1745, alla porter du secours à Annapolis Royal qui avait subi un court siège aux mains des Français et des Indiens en mai. Tyng commandait encore le Massachusetts en avril 1747.

L’un des principaux officiers de marine américains de la période coloniale, Tyng mourut à Boston le 7 septembre 1755, après avoir souffert pendant six ans des suites d’une attaque de paralysie.

Robert L. Wagner

Correspondence of William Shirley (Lincoln), I ; 288s., 305, 311.— William Douglass, A summary, historical and political, of the first planting, progressive improvements, and present state of the British settlements in North-America [...] (2 vol., Boston, 1747–1752 ; Londres, 1755 ; Londres, 1760), I ; 341s.— Journal of Rev. Adonijah Bidwell, New Eng. Hist. and Geneal. Register, XXVII (1873) : 153–160.— The memorial history of Boston, including Suffolk County, Massachusetts, 1630–1880, Justin Winsor, édit. (4 vol., Boston, 1880–1881), II : 115.— The Pepperrell papers, Coll. of the Mass. Hist. Soc., 6e sér., X (1899).— The Sir William Pepperrell journal, Proc. of the American Antiquarian Soc. (Worcester, Mass.), nouv. sér., XX (1909–1910) : 139–176.— Records relating to the early history of Boston (Whitmore et al.), [24] ; [28].— Timothy Alden, Memoirs of Edward Tyng, Esq., Coll. of the Mass. Hist. Soc., 1re sér., X (1809) : 180–183.— Calnek, History of Annapolis (Savary), 99–101.— H.M. Chapin, New England vessels in the expedition against Louisbourg, 1745, New Eng. Hist. and Geneal. Register, LXXVII (1923) : 59–71, 95–110.— DAB.— William Goold, Portland in the past, with historical notes of Old Falmouth (Portland, Maine, 1886), 247 (portrait de Tyng), 249.— Waldo Lincoln, The province snow « Prince of Orange », Proc. of the American Antiquarian Soc., nouv. sér., XIV (1900–1901), 251–305.— McLennan, Louisbourg.

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Robert L. Wagner, « TYNG (Ting), EDWARD (1683-1755) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 2 oct. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/tyng_edward_1683_1755_3F.html.

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Auteur de l'article:    Robert L. Wagner
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Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
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