Titre original :  Fanny Amelia Bayfield (1813-1891), PEI PARO Acc. 2702/163

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WRIGHT, FANNY AMELIA (Bayfield), peintre et professeure, née en 1813 ou 1814 à Kensington (Londres), fille de Charles Wright, du génie royal ; le 2 avril 1838, elle épousa à Québec Henry Wolsey Bayfield*, et ils eurent quatre fils et deux filles ; décédée le 11 septembre 1891 à Charlottetown, à l’âge de 77 ans.

Fanny Amelia Wright arriva au Bas-Canada en 1833, l’année où son père, capitaine du génie royal, fut muté à Québec. Cinq ans plus tard, elle épousait le capitaine Bayfield, hydrographe du fleuve et du golfe Saint-Laurent. Dans une lettre à un ami, Bayfield dit qu’elle était « présentable, affable, pieuse et accomplie », et il ajoute : « Elle joue de la musique et chante en anglais et en italien, dessine extrêmement bien. »

Fanny Amelia Bayfield vivait à une époque où les peintres amateurs ne manquaient pas et où bien des femmes jouaient du piano, chantaient et peignaient sans pour autant en faire un métier. On raconte qu’elle étudia la peinture en Angleterre avec l’un des maîtres de la reine Victoria, mais la chose n’a pas été confirmée. Peut-être son père lui donna-t-il des leçons ; comme bien des officiers britanniques en garnison au pays, il peignait des scènes canadiennes. Elle appartenait probablement à un groupe qui peignait d’après nature et s’exerçait en copiant des toiles d’autres artistes. Elle a exécuté à l’aquarelle plusieurs vues de Québec dont certaines ressemblent à celles d’artistes militaires britanniques de la même époque.

En 1841, le capitaine Bayfield réinstalla son quartier général d’hydrographie à Charlottetown et y élut domicile. Fanny Amelia continua à peindre, en améliorant sa technique et en développant un style personnel. Elle donnait des leçons de peinture, peut-être aussi de musique, à des femmes de la ville. Au fil des ans, elle apprit à connaître les fleurs sauvages, qu’elle rendait de façon réaliste à l’aquarelle. Une de ses petites-filles a remis aux Archives nationales du Canada un album à reliure de cuir intitulé « Canadian wild flowers ». Il contient 70 œuvres, dont des représentations de fleurs, de champignons et de feuilles d’érable à l’automne. Une aquarelle qui reproduit à merveille une sanguinaire, une langue-de-serpent et un trille rouge se trouve sur une feuille volante. Des études de papillons, de phalènes et de chenilles complètent la collection.

Comme Fanny Amelia Bayfield ne signait pas ses œuvres, leur identification posera toujours des problèmes. On trouve dans des collections particulières et des établissements publics de Charlottetown et de Calgary des œuvres qu’elle aurait exécutées après 1841. Parmi de nombreuses vues de Charlottetown se trouvent des peintures exécutées dans des verts tendres et des couleurs terre qui évoquent, pour reprendre les termes de Moncrieff Williamson, « le calme placide » de l’île. Outre les œuvres que l’on peut attribuer de façon quasi certaine à Fanny Amelia Bayfield, diverses collections comprennent plusieurs esquisses et peintures, dont des copies d’œuvres connues, qui sont peut-être de sa main.

On ne peut manquer de comparer les représentations de fleurs sauvages de Fanny Amelia Bayfield à celles de la Néo-Écossaise Maria Frances Ann Miller [Morris*], reconnues pour leur exactitude scientifique, ou à celles d’Agnes Dunbar Chamberlin [Moodie], qui illustra deux ouvrages de Catharine Parr Traill [Strickland] sur la flore du Canada. Bien que les fleurs sauvages de Fanny Amelia soient assez bien rendues, elle peignait plutôt par goût, sans prétendre avoir les connaissances botaniques de ces deux autres peintres.

À la mort de Fanny Amelia Bayfield, le Daily Examiner rendit hommage à une femme charitable « dont les actes étaient gouvernés par des principes ». Toutefois, il ne disait rien de sa peinture ni de sa musique.

Ruth McKenzie

Les tableaux de Fanny Amelia Wright se trouvent dans des collections privées et dans les collections publiques suivantes : le Glenbow Museum (Calgary), la Division de l’art documentaire et de la photographie des AN, et, à Charlottetown, le Confederation Centre Art Gallery and Museum et le P.E.I. Museum.

Cathedral of the Holy Trinity (Québec), Reg. of baptisms, marriages, and burials, 2 avril 1838.— PRO, WO 25/3913 : 56, 6081.— UWOL, Regional Coll., John Harris papers, H. W. Bayfield à Amelia Harris, 17 avril 1838.— Daily Examiner (Charlottetown), 11 sept. 1891.— Daily Patriot (Charlottetown), 11 sept. 1891.— Quebec Mercury, 3 avril 1838.— Harper, Early painters and engravers.— Roll of officers of the Corps of Royal Engineers from 1660 to 1898 [...], R. F. Edwards, édit. (Chatham, Angl., 1898), 20.— Mary Allodi, Canadian watercolours and drawings in the Royal Ontario Museum (2 vol., Toronto, 1974), 2.— W. M. E. Cooke, Collection d’œuvres canadiennes de W. H. Coverdale, peintures, aquarelles et dessins (Collection du Manoir Richelieu) (Ottawa, 1983), 8.— Visage du Canada : aquarelles et dessins historiques tirés de la collection permanente des Archives publiques du Canada, introd. de Michael Bell ([Ottawa, 1972]).— From Annapolis Royal to the Klondike : painters in a new land, Michael Bell, compil. (Toronto, 1973), 127, 221.— Moncrieff Williamson, « Visual arts », Canadian Collector, 8 (1973), n° 1 [i.e. 2] : 50–52.

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Ruth McKenzie, « WRIGHT, FANNY AMELIA », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 3 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/wright_fanny_amelia_12F.html.

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Auteur de l'article:    Ruth McKenzie
Titre de l'article:    WRIGHT, FANNY AMELIA
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 12
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1990
Année de la révision:    1990
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