La lutte franco-anglaise pour la domination de l’Amérique du Nord provoqua en 1755 la déportation de quelque 7 000 Acadiens, dont la plupart furent exilés dans les Treize Colonies. De 2 000 à 3 000 autres le furent avant l’abandon officiel de la politique de déportation, en 1762. Après 1748, les autorités britanniques avaient accordé un intérêt nouveau aux terres acadiennes. Le conseil de la Nouvelle-Écosse en était venu à durcir sa position à l’égard des Acadiens, qui avaient jusque-là maintenu une politique de neutralité avec succès, et avait résolu de déporter ceux qui refusaient de prêter le serment de fidélité sans réserve. Leur société détruite, leurs villages décimés et exilés en terre étrangère, les Acadiens virent leur force politique réduite à néant.