Droit de vote des femmes dans les Maritimes

À l’époque coloniale, le droit de vote est essentiellement accordé sur la base de critères d’âge, d’origine et de propriété, et, pendant longtemps, aucune loi n’interdit formellement le suffrage féminin. Des femmes répondant aux critères profitent de l’absence d’interdiction et votent au Nouveau-Brunswick, ainsi qu’en Nouvelle-Écosse, malgré le fait que le droit coutumier (common law) en vigueur dans ces colonies défende par convention, comme dans la métropole britannique, le suffrage féminin. En 1836, 1843 et 1851, l’Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse interdirent respectivement le suffrage féminin. En réaction, des femmes en firent la promotion avec beaucoup de zèle, notamment au sein des sections locales de la Dominion Women’s Enfranchisement Association. Les Néo-Écossaises obtinrent le droit de vote en 1918, les Néo-Brunswickoises en 1919 et les Prince-Édouardiennes en 1922.