Provenance : Bibliothèque et Archives Canada/MIKAN 3415309
ARCHIBALD, THOMAS DICKSON, homme d’affaires et homme politique, né le 8 avril 1813 à Onslow, Nouvelle-Écosse, fils de David Archibald et d’Olivia Dickson ; le 14 novembre 18,39, il épousa Susan Corbett, de Pictou, Nouvelle-Écosse, et ils eurent sept enfants, puis, le 10 juin 1867, Elizabeth Hughes, de Boston, et finalement, le 2 juin 1874, Maria Louisa Burnyeat (née Goudge), de Dartmouth, Nouvelle-Écosse ; décédé le 18 octobre 1890 à Sydney Mines, Nouvelle-Écosse.
Thomas Dickson Archibald fit ses études à la Pictou Academy puis travailla dans le bureau de la General Mining Association à Albion Mines (Stellarton), dans le comté de Pictou. En 1832, il déménagea à Sydney Mines et se lança dans le commerce, l’exploitation minière et la construction de navires, surtout à North Sydney. En 1841, il travaillait pour la firme Archibald and Company, fondée dans les années 1830 par son frère Samuel George et Peter Hall Clarke. Plus d’un cousin, tant du côté paternel que maternel, faisait aussi partie de la firme, qui remplissait les fonctions de « marchand général » ou à commission, de courtier maritime, de représentant dans la vente du charbon extrait aux environs de Sydney, de propriétaire, à compter de 1861, de la Gowrie Coal Mines à Cow Bay (Port Morien) et de représentant de la North Sydney Marine Railway. Entre 1841 et 1871, la compagnie construisit 27 navires à North Sydney et se lança dans l’expédition des marchandises et la pêche. En 1846, elle ouvrit une succursale à Halifax sous le nom d’Archibald, Dickson and Company, qui fut dirigée par Charles W. Dickson. Après 1853, Thomas Dickson et son cousin Sampson Salter Blowers Archibald furent les principaux associés de la firme. Thomas Dickson Archibald lui-même devint le représentant à Sydney de trois compagnies d’assurances, l’une britannique et les deux autres américaines, et de la Banque de la Nouvelle-Écosse.
En 1854, un siège au Conseil législatif de la Nouvelle-Écosse devint vacant et, comme l’île du Cap-Breton n’avait qu’un seul représentant au sein de cet organisme dont les membres, à l’époque, étaient nommés, le Cape Breton News de Sydney appuya la prétention de l’île à le combler. Le gouvernement libéral de William Young se déclara en faveur d’Archibald, qui prit possession de son siège le 8 décembre. Il demeura au Conseil législatif jusqu’en 1867 et fut aussi l’un des membres du Conseil exécutif de Joseph Howe* du 3 août 1860 au 5 juin 1863.
Au sénat, Archibald s’intéressa vivement aux mesures prises en 1857–1858 pour mettre un terme au monopole de la General Mining Association sur les mines et les minerais de la Nouvelle-Écosse [V. Richard Smith*]. Le principal souci d’Archibald était que les familles de l’île du Cap-Breton qui vivaient sur les terres comprises dans l’ancien monopole de la General Mining Association puissent conserver l’habitude reconnue par celle-ci « d’extraire le charbon sur leurs propres terres avec autant de latitude qu’elles utilis[aient] l’eau qui coul[ait] devant leur porte ». La loi de 1858 approuva cette pratique et permit à d’autres compagnies d’entrer en concurrence avec la General Mining Association en exploitant d’autres gisements houillers. Parmi ces firmes, la Gowrie Coal Mines vit sa production passer de 2 800 tonnes en 1862 à 152 367 tonnes en 1891.
L’intérêt que portait Archibald à l’île du Cap-Breton l’entraîna, en 1859, à considérer le projet de loi du gouvernement provincial en vue de remanier la carte électorale pour mieux équilibrer le nombre d’électeurs dans certains comtés comme une « injustice flagrante » et à le critiquer parce qu’il proposait que « l’ancien et vénéré canton de Sydney soit supprimé et aboli » tandis que d’autres cantons « favoris » sur le continent « échapperaient à l’émondoir ». Archibald s’intéressa aussi aux mesures touchant les sourds-muets et l’instruction des Micmacs à Shubenacadie, à la législation sur la monnaie en circulation et au maniement des comptes publics. En 1860, il prit la défense des pêcheurs de la Nouvelle-Écosse et s’opposa à une proposition qui aurait permis à des pêcheurs français, subventionnés par leur gouvernement, de faire entrer en franchise du poisson en Nouvelle-Écosse. En 1861, il fut aussi président d’un comité du Conseil législatif chargé d’étudier un projet de loi en vue d’accroître les amendes pour violation de la loi sur les permis de vente d’alcool. Archibald jugeait la loi existante « suffisamment rigoureuse » ; « nous n’avons qu’un pas de plus à faire pour qu’une violation devienne un cas pendable », précisait-il.
Archibald préconisa l’entrée de la Nouvelle-Écosse dans la confédération pendant les débats du milieu des années 1860 et, en octobre 1867, il fut nommé au sénat où il appuya le gouvernement de sir John Alexander Macdonald*. Archibald conserva ses liens avec la compagnie familiale et, au sénat, garda l’intérêt qu’il portait comme homme d’affaires au progrès commercial, industriel et maritime.
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Charles Bruce Fergusson, « ARCHIBALD, THOMAS DICKSON », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 11 nov. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/archibald_thomas_dickson_11F.html.
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Auteur de l'article: | Charles Bruce Fergusson |
Titre de l'article: | ARCHIBALD, THOMAS DICKSON |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 11 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1982 |
Année de la révision: | 1982 |
Date de consultation: | 11 nov. 2024 |