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Titre original :  George Melrose Bell. Image courtesy of Glenbow Museum, Calgary, Alberta.

Provenance : Lien

BELL, GEORGE MELROSE, homme d’affaires, éditeur de journaux et propriétaire de stations de radiodiffusion, né le 6 septembre 1884 à Brandon, Manitoba, fils de George Alexander Bell et d’Elizabeth Smith ; le 9 juillet 1908, il épousa au même endroit Edna Mae Parkin, et ils eurent deux fils et deux filles ; décédé le 19 mars 1936 à Calgary.

George Melrose Bell grandit à Melita, au Manitoba. Son père travaillait alors dans l’industrie du matériel agricole en tant qu’agent pour la Massey-Harris Company. En 1903, quand George Alexander Bell fut nommé inspecteur des concessions statutaires de la circonscription d’Estevan, la famille partit vivre dans le district de Saskatchewan. Cinq ans plus tard, Bell père fit son entrée sur la scène politique aux côtés des libéraux ; il fut membre de l’Assemblée législative pour Estevan, trésorier provincial de 1912 à 1917 et ministre des Services téléphoniques à partir de 1913. George Melrose Bell était proche de son père. Celui-ci avait été forgeron et son enclume occupa plus tard une place d’honneur dans le bureau de son fils.

Dans sa jeunesse, Bell fut un grand sportif. Il commença sa vie professionnelle comme employé dans le service postal ferroviaire. Il gravit rapidement les échelons et en 1909, âgé de 25 ans, il devint maître de poste adjoint pour la ville de Regina. Toutefois, il se lassa vite de ses fonctions. En 1912, avec John Henderson Mitchell, il créa l’agence Bell and Mitchell Limited, spécialisée en assurance, en immobilier et en finance. Par la suite, des succursales furent ouvertes à Winnipeg et à Vancouver. Bell devint également président de la Sanitary Bakery Limited, de la Western Implement Limited, de la Canada West Electric Limited, de la Ronald-Smith Cultivator Company et de l’Agricultural Insurance Company, et fut membre du conseil d’administration d’autres entreprises à Regina. Au début de sa carrière, il s’occupa de contrats d’asphaltage pour le réseau routier de l’Alberta, expérience qui l’incita finalement à acquérir d’autres commerces à Calgary, ville où il louait une suite au Palliser Hotel.

L’« esprit d’aventure et l’intérêt pour la nouveauté » de cet entrepreneur lui valurent 4 des 21 premières licences de radio commerciale privées octroyées en 1922 par le service de radiodiffusion du ministère du Service naval : CHCF Winnipeg, CKCK Regina, CFAC Calgary et CHCA Vancouver. En 1928, par l’entremise de l’Albertan Publishing Company, il obtint également la licence pour la station CJCJ Calgary, quand son premier propriétaire en perdit le contrôle. À partir de 1934, il joua un rôle clé dans l’expansion de champs pétrolifères en Alberta, dont celui de Turner Valley, ainsi que dans l’exploitation aurifère en Colombie-Britannique.

Toutefois, Bell serait surtout connu pour son engagement dans la publication de journaux. Il devint président de la Leader Publishing Company à Regina en 1920 et président de la Star Publishing Limited (Saskatoon) trois ans plus tard. En 1926, avec Charles Edwin Campbell, il acheta l’Edmonton Bulletin [V. Frank Oliver (Bowsfield)] et l’Albertan Publishing Company, société éditrice du Calgary Albertan. Deux ans plus tard, Bell et Campbell divisèrent leurs intérêts et Bell garda le Calgary Albertan, ainsi que son bimensuel, le Western Farmer. Sa carrière dans l’édition prit son essor lorsqu’il s’associa avec S. L. Ross, de Regina, pour fonder le Northern Mail, un hebdomadaire dans la ville de The Pas, au Manitoba, en 1928. L’année suivante, il étendit ses activités jusqu’en Colombie-Britannique grâce à l’achat du Vancouver Star. À sa mort, il laisserait plus de 400 000 $ de dettes à cause de cette acquisition.

Lorsque Bell et Campbell avaient repris le Calgary Albertan, le journal du matin de Calgary, sa situation était précaire. Les propriétaires de son concurrent, le Calgary Daily Herald, craignaient que le Calgary Albertan ne doive faire son entrée dans le marché du soir pour assurer son avenir. Ainsi, entre 1932 et 1936, le Calgary Daily Herald verserait une compensation mensuelle au Calgary Albertan qui, en échange, s’en tiendrait à sa publication du matin. Cet arrangement fut suspendu entre mai et décembre 1934, quand ce dernier passa, sans succès, à l’édition du soir. En 1936, Bell négocia un accord pour acquérir le Calgary Daily Herald, plan qui finit par échouer.

Bell était conscient que les médias, et notamment la radio, jouaient un rôle important dans la vie politique de la province. Quoique nominalement libéral, il fut un fervent partisan du mouvement du Crédit social et était prêt à mettre son sens aigu des affaires au service des aspirations du mouvement et de ses propres intérêts. Avant que le Crédit social ne parvienne au pouvoir, en 1935, Bell fournit non seulement une couverture médiatique positive au mouvement, mais aussi à son dirigeant, l’évangéliste William Aberhart*, qu’il invita à écrire un certain nombre de colonnes dans son journal. Aberhart estimait que le Calgary Albertan et sa station de radio, CJCJ, servaient bien sa cause et Bell consentit à ce que des membres du Crédit social négocient une option pour les acheter. Le Calgary Albertan, en absorbant l’hebdomadaire Alberta Social Credit Chronicle, était censé devenir l’organe officiel de l’Alberta Social Credit League, fonction qu’il remplit pendant une courte période.

Aberhart nia d’abord publiquement être au courant de tout projet relatif à cette acquisition ; il était en fait un associé de la société qui détenait l’option d’achat. De plus, Charles Read Pearce, secrétaire-trésorier du Calgary Prophetic Bible Institute d’Aberhart, fut nommé vice-président de l’Albertan Publishing Company. Aberhart se servit de sa chaire pour convaincre les créditistes d’acheter des actions dans le but de lever leur option et d’acheter le journal. Au sein de la publication rivale l’Edmonton Journal, ce fut l’indignation. Ce que venait de faire le Crédit social était « trop semblable à ce qui s’était fait en Allemagne et en Russie pour être apprécié des citoyens canadiens ».

Le soutien de Bell au Crédit social était une décision commerciale sagace : le changement d’orientation permit de presque doubler le tirage quotidien de l’Albertan (nom que prit le journal le 20 janvier 1936), dont le nombre d’exemplaires s’élevait désormais à environ 27 000. En 1936, deux mois après avoir négocié l’affaire, Bell mourut d’une maladie cardiaque ; il n’était âgé que de 51 ans. L’Albertan et ses nouveaux propriétaires, les fils de Bell, Gordon et George Maxwell*, surnommé Max, restèrent dévoués au gouvernement d’Aberhart, mais la position éditoriale du journal se modéra peu à peu. Les partisans du Crédit social ne parvinrent jamais à amasser assez d’argent pour acheter le journal et l’option serait abandonnée en 1939.

Presbytérien, George Melrose Bell fut franc-maçon pendant longtemps et était également membre des Shriners à la fin de sa vie. Il laissa derrière lui un patrimoine désorganisé à cause de la grande dépression. Ce serait son fils Max qui remettrait sur pied la fortune familiale et bâtirait un empire dans l’industrie de la presse.

Frits Pannekoek

GA, M 6086, M 7003, M 9336, PA 99, PA 1487, PA 2807, NA 5235 ; M 6991, file 12.— Manitoba, Ministère du Tourisme, de la Culture, du Patrimoine, du Sport et de la Protection du consommateur, Bureau de l’état civil (Winnipeg), no 1908-002884.— Albertan (Calgary), 20 mars 1936, 24 juill. 1972.— Calgary Daily Herald, 20 mars 1936.— Alberta, Aberhart, and Social Credit, J. A. Boudreau, compil. (Toronto, 1975).— Alberta newspapers, 1880–1982 : an historical directory, G. M. Strathern, compil. (Edmonton, 1988).— D. R. Elliott et Iris Miller, Bible Bill : a biography of William Aberhart (Edmonton, 1987).— Alvin Finkel, The Social Credit phenomenon in Alberta (Toronto, 1989).— A history of Canadian journalism (2 vol., Toronto, 1908–1959), 2 (W. A. Craick, Last years of the Canadian Press Association, 1908–1919 […], 1959).— Pioneers and prominent people of Saskatchewan (Winnipeg et Toronto, 1924).— H. J. Schultz, « William Aberhart and the Social Credit Party : a political biography » (thèse de ph.d., Duke Univ., Durham, N.C., 1959).— Mary Vipond, Listening in : the first decade of Canadian broadcasting, 1922–1932 (Montréal et Kingston, Ontario, 1992).— Wireless and Aviation News (Toronto), avril 1922 : 23.

Bibliographie générale

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Frits Pannekoek, « BELL, GEORGE MELROSE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/bell_george_melrose_16F.html.

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Auteur de l'article:    Frits Pannekoek
Titre de l'article:    BELL, GEORGE MELROSE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 16
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2015
Année de la révision:    2015
Date de consultation:    19 mars 2024