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BUSHBY, ARTHUR THOMAS, fonctionnaire et musicien amateur, né le 2 mars 1835 à Londres, en Angleterre, fils cadet de Joseph Bushby et d’Anne Sarah Stedman, décédé le 18 mai 1875 à New Westminster, en Colombie-Britannique.

Le père d’Arthur Thomas Bushby était un honorable négociant de Londres, qui avait des propriétés aux Antilles. En 1863, sa mère, linguiste accomplie, fit la première traduction en anglais de The ice maiden, de Hans Christian Andersen. Elle fit également de nombreuses traductions d’œuvres espagnoles et danoises, et publia plusieurs romans dans le New Monthly Magazine. Bushby fit ses études en Angleterre et en Europe ; il était un musicien amateur aux talents variés quand il quitta Londres en 1858 pour aller chercher fortune dans la colonie de l’or, la Colombie-Britannique. Il semblerait néanmoins qu’il se sentit plus à l’aise dans le monde de la musique que dans celui des affaires, où son père avait orienté ses premiers pas. À son arrivée à Victoria au jour de Noël 1858 (il était passé par l’isthme de Panama), il décida de se lancer dans le commerce, mais après une tentative malheureuse pour fonder une scierie à vapeur, il entra au service du gouvernement et se montra « un fonctionnaire honnête, sérieux et courageux ». Le 8 février 1859, le gouverneur James Douglas, à qui Bushby avait remis une lettre d’introduction émanant du gouverneur et du comité de la Hudson’s Bay Company à Londres, le nomma secrétaire particulier du juge Matthew Baillie Begbie*. « Exactement ce que je souhaitais », nota Bushby dans son journal. Il fut ravi d’accompagner Begbie dans sa tournée, épuisante d’ailleurs, sur le continent, faisant fonction de « greffier de la cour, de greffier des assises, de l’état civil, des tribunaux de première instance, &c », encore qu’il admit lui-même n’avoir jamais mis les pieds dans un tribunal auparavant. Le 4 mai 1859, il fut officiellement nommé greffier de la Cour suprême de la Colombie-Britannique et, le 8 mai 1862, « en raison des éloges que le juge avait exprimés au sujet de sa personne et de son travail », Douglas le nomma registraire général de la Colombie-Britannique, avec un traitement annuel de £500. Cet avancement lui permit d’épouser le 8 mai 1862 la troisième fille du gouverneur, Agnes, à laquelle le liaient depuis trois ans des fiançailles officieuses. Il fit construire pour elle une maison à New Westminster, qui était alors la capitale de la Colombie-Britannique. C’est là que pour eux s’écoulèrent des jours qui semblent avoir été particulièrement heureux jusqu’à la mort prématurée du « cher Arthur », 13 ans plus tard. Ils avaient eu cinq enfants, un fils et quatre filles, dont l’une était morte en bas âge.

Bushby exerça les fonctions de registraire général jusqu’au 1er juin 1870. Il fut alors remplacé par Edward Graham Alston et devint lui-même maître général des Postes, fonction dont il assurait l’intérim, depuis le 12 avril 1866. Il devint également registraire des sociétés par actions le 14 mai 1866 et juge de paix, le 11 janvier 1867. Bushby fut nommé au nombre des commissaires des banques d’épargne le 18 juin 1869 et fut membre du Conseil législatif en 1869 et en 1870. Il demeura maître général des Postes jusqu’à l’entrée de la colonie dans la Confédération : le gouvernement du dominion assuma alors la responsabilité des postes de la province. Dans l’intervalle, Bushby avait été nommé juge d’une Cour de comté le 20 juillet 1869 et, le 1er août suivant, magistrat « stipendiaire ». Il était devenu responsable de tout le district de New Westminster. À titre de magistrat résidant dans ce district, il était chargé de l’administration des prisons ; ses sentiments de compassion ainsi que la conscience avec laquelle il s’acquittait de sa tâche transparaissaient dans les diverses réclamations qu’il adressa au gouvernement. Il était certes, comme le disait Douglas, « un homme de bien, consciencieux et s’acquittant parfaitement de ses fonctions » ; il savait gagner l’affection et le respect général, partout où il se rendait. À l’automne de 1864, il accompagna le secrétaire colonial dans une randonnée à cheval par des chemins à peine tracés afin de visiter les mines de Kootenay, qui venaient d’être découvertes. Le petit groupe put rapporter sans encombre du ruisseau Wild Horse (aujourd’hui la rivière Wild Horse) ce que Bushby appella « le trésor, environ 70 livres de poussière d’or ». Au cours de l’hiver de 1872–1873, il remplaça le magistrat résidant dans le district du Cariboo et sut s’attacher tous ceux qui eurent affaire à lui dans l’exercice de ses fonctions. La Cariboo Amateur Dramatic Association de Williams Creek lui fut fort reconnaissante pour sa participation musicale aux représentations qu’elle donnait au bénéfice d’œuvres charitables. En décembre 1874, il se rendit dans l’anse de Jervis où il parvint à mettre fin à un litige avec les Seechelts (Sechelt) à la satisfaction de tous.

Bushby joua également un rôle important dans la vie communautaire de New Westminster. Il fit partie du conseil d’administration du Royal Columbian Hospital de 1860 à 1871, et fut nommé membre du conseil d’administration de la bibliothèque publique en 1868. Il fit partie de la première commission scolaire en 1867, et fut nommé inspecteur des écoles du district de New Westminster le 2 mai 1870. Il fut également élu premier enseigne du corps de fusiliers volontaires de New Westminster en 1863. Il était très recherché par la société de l’endroit, surtout pour ses talents musicaux, et pour sa générosité naturelle. Le 26 janvier 1859, il avait aidé une quarantaine d’amateurs de musique, dont Lumley Franklin, à organiser la Victoria Philharmonic Society, première société de musiciens amateurs fondée à l’ouest des Rocheuses canadiennes. On eut souvent l’occasion d’entendre sa belle voix de ténor dans les concerts donnés au profit d’œuvres de charité, et cela jusqu’à la fin de sa vie. Lors dés bals de New Westminster, il jouait du violon ou du piano, parfois même du cornet à piston ou du tambour. Il prit une part active aux célébrations du premier mai, qui faisaient déjà la renommée de la ville ; sa popularité auprès des enfants était alors immense. En 1873, il s’essaya à jouer la comédie pour la première fois, et fut vite élu président du club d’art dramatique. Dans un domaine plus sérieux, Bushby fut un des membres les plus éminents de l’église Holy Trinity (Église d’Angleterre). Comme le montre son journal, sa vie était tout entière fondée sur une foi chrétienne toute simple, qui se traduisit en activités de toutes sortes, depuis l’exercice des fonctions de marguillier de 1860 à 1871, de directeur de l’école du dimanche et du chœur de chant, jusqu’à la tâche de « sonner une cloche » au besoin et de percevoir le loyer des bancs.

À la lecture de son journal, on se rend clairement compte que Bushby ne se ménage jamais ni dans sa vie privée ni dans sa carrière. Il n’avait que 40 ans lorsqu’il mourut. Il fut enterré dans le cimetière de l’église anglicane de Sapperton (aujourd’hui partie de New Westminster) et on lui témoigna à cette ultime occasion toutes les marques de respect possibles. On plaça un vitrail à sa mémoire dans l’église Holy Trinity, avec l’inscription suivante : « Béni soit le souvenir des justes. »

Dorothy Blakey Smith

PABC, Bushby family papers ; Arthur Thomas Bushby papers ; James Douglas, A confidential report upon the character and qualifications of the principal officers of this government, Douglas au duc de Newcastle, 18 juin 1863.— Blue Books, 1859–1870 (copies aux PABC).— Journals of the Legislative Council of British Columbia, 1869–1870.— British Columbia Government Gazette (Victoria), 1871.— Colonist (Victoria), 1858–1875.— Government Gazette (New Westminster, Victoria), 1866–1870.— Mainland Guardian (New Westminster, C.-B.), 22 mai 1875.— Victoria Daily Standard, 20 mai 1875.— Victoria Gazette, 1858–1859.— R. E. Gosnell, Sixty years of progress ; British Columbia, portraits of some of those who laid its foundations [...], E. O. S. Scholefield et R. E. Gosnell, A history of British Columbia (Vancouver, Victoria, 1913).— Journal of Arthur Thomas Bushby (Blakey Smith).

Bibliographie générale

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Dorothy Blakey Smith, « BUSHBY, ARTHUR THOMAS », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/bushby_arthur_thomas_10F.html.

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Auteur de l'article:    Dorothy Blakey Smith
Titre de l'article:    BUSHBY, ARTHUR THOMAS
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    19 mars 2024