DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

DUMAS SAINT-MARTIN, JEAN, négociant, juge de paix, né en février 1725 à Montauban, France, fils de Pierre Dumas et de Marie Calquieres, décédé à Montréal le 18 juin 1794.

Jean Dumas Saint-Martin arriva probablement à Québec peu de temps avant la Conquête avec son parent, le négociant Alexandre Dumas*. Tous deux signaient, le 30 octobre 1756, devant le notaire Jean-Claude Panet, un document qui sauvait de la ruine totale le négociant Pierre Révol* : Alexandre Dumas acceptait de payer aux nombreux créanciers de Révol une partie de ce qu’ils réclamaient, et Jean Dumas lui servait de caution. Par la suite, Dumas Saint-Martin alla s’établir comme négociant à Montréal. Il est désigné comme tel lors de la signature de son contrat de mariage avec Madeleine Morisseau, veuve Gimbal, le 7 janvier 1764 à Montréal.

D’origine huguenote, Dumas Saint-Martin fut choisi par le gouverneur Murray, en janvier 1765, pour remplir les fonctions de juge de paix dans le district de Montréal. En 1767, Dumas était au nombre des associés de Christophe Pélissier qui obtenaient, au mois de juin, le bail des forges du Saint-Maurice pour une durée de 16 ans. C’est lui qui devait écouler les produits des forges à Montréal ; il fut remplacé dans ses fonctions vers 1770 par Jacob Jordan. Cette association le plaçait aux côtés, entre autres, d’Alexandre Dumas, de Thomas Dunn* et Benjamin Price*, deux membres du Conseil de Québec, et de Brook Watson*, un important négociant britannique. Il pénétrait ainsi dans un réseau d’influence assez considérable, mais on ignore jusqu’à quel point il s’en servit pour ses affaires puisqu’aucun document n’en fait mention, pas même son testament rédigé en 1791, dans lequel Dumas ignorait « dans quel état serait sa] succession ».

À l’instar des autres marchands de la colonie, Dumas Saint-Martin s’intéressa à la vie politique de la province, réclamant la création d’une chambre d’Assemblée et le maintien des lois françaises, sauf pour les affaires de commerce. Il signa également en 1789 l’adresse de bienvenue des protestants de Montréal à l’évêque anglican, Charles Inglis*. Proche par la religion et les affaires des « Anciens Sujets » britanniques, Jean Dumas Saint-Martin était également lié aux Canadiens par la langue et la culture. Cet aspect se retrouve chez lui jusque dans ses dernières volontés, alors qu’il traitait avec une générosité égale les « pauvres Canadiens » et les « pauvres Protestants ».

Aucun enfant n’était né de son mariage avec Madeleine Morisseau. Cependant les époux s’étaient pris d’affection pour leur neveu, le fils d’Antoine-Libéral Dumas, Michel, qu’ils avaient « pour ainsi dire Elevé » et qu’ils désignèrent comme leur légataire universel. Décédé le 18 juin 1794, Dumas Saint-Martin fut inhumé le lendemain dans le cimetière anglican de Montréal : son épouse reçut une sépulture catholique à sa mort, six ans plus tard.

José E. Igartua

ANQ-M, État civil, Anglicans, Christ Church (Montréal), 19 juin 1794 ; Greffe de Louis Chaboillez, 21 déc. 1791, 28 janv. 1794, 24 nov. 1804 ; Greffe de P.-F. Mézière, 7 janv. 1764.— ANQ-Q, État civil, Catholiques, Notre-Dame de Québec, 7 oct. 1766 ; Greffe de J.-C. Panet, 30 oct. 1756.— Doc. relatifs à l’hist. constitutionnelle, 1759–1791 (Shortt et Doughty ; 1921), II : 786–788.— La Gazette de Québec, 4 oct. 1764, 15 oct. 1767, 18 mai, 16, 23 juin, 3 nov. 1785, 18 déc. 1788, 16 juill. 1789, 19 juill. 1792.— Tanguay, Dictionnaire. Sulte, Mélanges historiques (Malchelosse), VI : 144.— Tousignant, La genèse et l’avènement de la constitution de 1791, 309.— É.-Z. Massicotte, Jean Dumas Saint-Martin, négociant et magistrat, BRH, XXVIII (1922) : 86–89 ; Les tribunaux de police de Montréal, BRH, XXVI (1920) : 181s.— P.-G. Roy, La famille Dumas, BRH, XLV (1939) : 161–164 ; Le faux-saunier Pierre Revol, BRH, L (1944) : 227, 234.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

José E. Igartua, « DUMAS SAINT-MARTIN, JEAN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/dumas_saint_martin_jean_4F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/dumas_saint_martin_jean_4F.html
Auteur de l'article:    José E. Igartua
Titre de l'article:    DUMAS SAINT-MARTIN, JEAN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 4
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1980
Année de la révision:    1980
Date de consultation:    19 mars 2024