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Titre original :  Jean-Baptiste Gaultier de la Vérendrye

Provenance : Lien

GAULTIER DE LA VÉRENDRYE, JEAN-BAPTISTE (il signe La Verendrye), fils aîné de Pierre Gaultier* de La Vérendrye et de Marie-Anne Dandonneau, né à l’île Dupas le 3 septembre 1713, baptisé deux jours plus tard dans l’église de la Visitation de l’île Dupas, et inscrit au registre de Saint-Pierre de Sorel, seule paroisse de la région à avoir un prêtre résidant à cette époque, mort le 6 juin 1736.

On retrouve le nom de Jean-Baptiste sur une « liste de 28 cadets ordonnés par la Cour en 1731, et dont la paie commencera du 1er janvier 1732 ». Cela indique qu’il dut faire, selon la coutume, de l’entraînement militaire à Montréal avant cette date et c’est là sans doute qu’il reçut une partie de son éducation.

En 1731, il fait partie de la première équipe qui se dirigera vers l’Ouest sous le commandement de son père. Dès le 19 avril, il engage des hommes pour l’Ouest et, le 28, il forme avec Nicolas Sarrazin, forgeron et armurier, et Laurent-Eustache Gamelin, dit Châteauvieux, marchand, une des quatre sociétés secondaires établies en vue de faire du commerce. Cette association doit durer trois ans, et Jean-Baptiste a droit au quart des revenus. Ayant terminé la construction du fort Saint-Pierre au lac La Pluie à l’automne de la même année, il y passe un hiver pénible en compagnie de son cousin Christophe Dufrost de La Jemerais ; au printemps suivant, il porte des fourrures à Michillimakinac. À l’automne de 1732, il arrive au fort Saint-Charles, alors en construction, après avoir été surpris par les glaces sur le lac des Bois, ce qui l’a obligé de laisser provisoirement son chargement à dix lieues du fort. En compagnie de La Jemerais, il se rend au printemps de 1733 jusqu’à la Barrière (aux Esturgeons), sur la rivière Ouinipigon (Winnipeg) et construit apparemment un petit poste. Il doit toutefois revenir sans compléter son voyage a cause des exigences des marchands qui refusent de financer la construction de nouveaux établissements. En septembre, La Vérendrye (père) l’envoie au fort Saint-Pierre rencontrer les canots de Montréal. Il est de retour le mois suivant.

En janvier 1734, il accompagne son père au même endroit, auprès des Cris et des Monsonis, qui ne parlent que de guerre contre les Sioux du Sud. L’explorateur réussit à les calmer, mais il doit consentir à leur laisser Jean-Baptiste comme témoin et conseiller dans une autre expédition qu’ils projettent contre les Mascoutins-Pouanes ou Sioux des Prairies. Celle-ci a lieu au printemps de 1734 et Jean-Baptiste accompagne les Cris, qui l’avaient « adopté » pour un des leurs, et les Monsonis, depuis le fort Saint-Charles ; mais les Indiens ne s’étant pas conformés aux conditions dictées par La Vérendrye à son fils, celui-ci quitte l’expédition. Il se rend à la rivière Rouge construire le premier fort Maurepas. Ce fort, destiné d’abord aux Cris, se trouvait à environ six milles au nord de la petite ville actuelle de Selkirk (Manitoba). Jean-Baptiste reste en charge du fort jusqu’à son remplacement par La Jemerais, a l’automne de 1735. Dans une lettre écrite du fort Maurepas au gouverneur Beauharnois* le 7 juin 1735, il dit : « J’ai établi un fort au lac Ouinipigon, à cinq lieues en remontant la rivière Rouge ». Selon La Jemerais, il y rencontra 300 « cabanes » d’Assiniboines et obtint de ceux-ci d’intéressants renseignements sur les Mandanes.

Entre-temps La Vérendrye père, en voyage à Montréal, forme le 18 mai 1735 avec son fils Jean-Baptiste, Christophe Dufrost et d’autres personnages, une nouvelle société commerciale pour remplacer les précédentes. Jean-Baptiste passe l’hiver de 1735–1736 au fort Saint-Charles. La situation devient très pénible car les marchands n’ont pas envoyé à temps les marchandises convenues et celles-ci sont restées au Grand Portage. Dès le 5 juin, Jean-Baptiste et 20 autres Français, dont le père Aulneau, quittent le fort Saint-Charles pour aller chercher l’approvisionnement et les marchandises. Surpris par des maraudeurs sioux, ils sont tous massacrés le lendemain matin sur une petite île du lac des Bois ; leurs corps seront transportés plus tard au fort Saint-Charles et ensevelis dans la chapelle.

Jean-Baptiste de La Vérendrye, venu dans l’Ouest à l’âge de 18 ans, semblait particulièrement doué pour aider son père qui lui confia dès le commencement plusieurs missions importantes. Celui-ci écrivait au ministre Maurepas [Phélypeaux] le 11 mai 1733 : « Je me suis contenté [après la mutinerie du Grand Portage en 1731 ] d’envoyer mon neveu qui est mon « second », et mon fils « troisième » [...] faire un fort à Thekamamihouen ou lac de La Pluie ». Jean-Baptiste était devenu « second » à la mort de La Jemerais, le 10 mai 1736. Il avait appris le monsoni et servait d’interprète. Il demeura célibataire.

La participation de Jean-Baptiste de La Vérendrye à la construction du fort Maurepas fait de lui l’égal de son père et l’un des fondateurs de la province actuelle du Manitoba.

Antoine Champagne

AE, Mém. et doc., Amérique, 8, ff.46–69.— AJM, Greffe de J.-B. Adhémar, 28 avril 1731.— AN, Col., C11A, 67, ff.168–171 ; Col., C11E, 16, ff.156–159, 182–186, 189s., 282–290, 303 ; Col., D2C, 43, f.30 ; Col., E, 263 ; Col., F3, 2, ff.489–491 ; 12, f.248.— APC, Coll. Badgley, Journal de 1739.— Service hydrographique de la Marine (Paris), Dépôt des cartes et plans de la Marine, 4 044B, 85.— Découvertes et établissements des Français (Margry), VI.— Journals and letters of Pierre Gaultier de La Vérendrye and His Sons, L. J. Burpee, édit. (« Champlain Society », 1927).— Lettres du père Aulneau, RAPQ, 1926–27 : 290.— Wis. State Hist. Soc. Coll., XVII – L. J. Burpee, The search for the western sea (Londres, 1908 ; éd. revisée, Toronto, 1935).— Parkman, A Half-Century of Conflict.— L.-A. Prud’homme, Documents [...], Bulletin de la Société historique de Saint-Boniface, I (1911).

Bibliographie générale

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Antoine Champagne, « GAULTIER DE LA VÉRENDRYE, JEAN-BAPTISTE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/gaultier_de_la_verendrye_jean_baptiste_2F.html.

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Auteur de l'article:    Antoine Champagne
Titre de l'article:    GAULTIER DE LA VÉRENDRYE, JEAN-BAPTISTE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 2
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1969
Année de la révision:    1991
Date de consultation:    19 mars 2024