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Titre original :  John Walter Harris. Source: Representative Men of Manitoba, 1902.

Provenance : Lien

HARRIS, JOHN WALTER, arpenteur, évaluateur, juge de paix et auteur, né le 26 février 1845 près de Kemptville, Haut-Canada, fils de John Harris et de Jane Jones ; le 12 avril 1876, il épousa à Waltham, Iowa, Susan Elizabeth Smith (décédée en 1918), et aucun de leurs enfants ne survécut à la naissance, puis le 15 juin 1921, à Winnipeg, Annie Jane Millions, née Watson, avec qui il n’eut pas d’enfants ; décédé dans cette ville le 20 mars 1926.

Les parents de John Walter Harris, John Harris et Jane Jones, respectivement d’ascendance irlandaise et galloise, firent partie des premiers colons du canton d’Oxford, dans le Haut-Canada. En 1866, après des études de génie civil et d’arpentage à Toronto, Harris reçut son brevet d’arpenteur des terres. Il enseigna de 1868 à 1871 dans des écoles élémentaires de l’Illinois et de l’Iowa. Pendant son séjour dans l’Iowa, il obtint un brevet d’enseignement de première classe et promut une méthode d’arithmétique de son cru, appelée Lightning Calculator. En 1871–1872, il exploita dans la baie Batchawana, en Ontario, sur la rive nord du lac Supérieur, une scierie dont il était l’un des investisseurs.

À la mi-juillet 1873, Harris accepta un poste d’arpenteur du dominion au Manitoba. À ce titre, il arpenta des réserves indiennes au nord de Winnipeg, des lots boisés, des terres non revendiquées ainsi que des aires de peuplement en bordure des rivières Rouge et Assiniboine. En outre, il traça le plan des localités d’Emerson et de Selkirk. Cependant, dès la fin des années 1870, il ne travaillait plus pour le gouvernement fédéral, mais pour la province et à son propre compte.

Le 10 février 1879, la municipalité de Winnipeg engagea Harris pour qu’il prépare les rôles annuels d’évaluation et de perception. Il conserva cet emploi en 1880, le perdit l’année suivante parce qu’il avait réclamé une hausse de salaire et fut réengagé au début de 1882. Deux autres évaluateurs furent alors engagés pour l’aider. Du 18 décembre 1882 jusqu’au début de sa retraite le 30 avril 1916, il exerça les fonctions de commissaire de l’évaluation et d’arpenteur municipal.

Au cours de cette période, Winnipeg s’agrandit et s’enrichit, ce qui fit monter en flèche la valeur des terrains, bâtiments et autres propriétés. Harris vit les attributions et les ressources de son bureau augmenter en conséquence. De 1893 à 1910, il apporta plusieurs changements importants aux méthodes d’évaluation appliquées aux entreprises. De plus, au début des années 1890, il organisa des levés spéciaux, par quadrilatère, afin d’assurer un lotissement ordonné et d’éviter la répétition des erreurs qui avaient engendré dans le passé tant de litiges immobiliers. Il ne manqua aucune occasion de consulter des fonctionnaires de l’est du Canada et des États-Unis sur des questions d’évaluation, assista à des conférences internationales sur l’imposition et présenta des communications. Au fil du temps, d’autres spécialistes de l’évaluation et de la planification urbaine sollicitèrent ses avis.

Harris conserva son propre bureau d’arpentage jusqu’au début des années 1900 et se dépensa pour l’avancement de sa profession. Il fit partie des 11 arpenteurs qui se réunirent à Winnipeg le 24 avril 1874 en vue d’organiser une association provinciale, la première du genre au Canada. Le regroupement ne parvint pas à obtenir de reconnaissance légale en 1875, mais réussit en 1880–1881 après une nouvelle offensive. Harris fut secrétaire de l’Association des arpenteurs provinciaux de 1881 jusqu’au début de 1904, et y occupa la présidence en 1907 et en 1916. En outre, il appartint au bureau d’examinateurs de cet organisme durant plus de 20 ans.

Toujours plein d’initiative, Harris occupa des postes au conseil d’administration de plusieurs entreprises locales et investit souvent dans des exploitations minières ou agricoles, des terrains et des immeubles de location, tant au Canada qu’à l’étranger. Certaines de ces affaires furent lucratives, d’autres se soldèrent par une faillite. Aucune ne le rendit exceptionnellement riche, mais il vivait dans l’aisance. Entre autres activités, Harris exerça la fonction de juge de paix à compter de 1883. Il soutint l’engagement de sa première femme, Susan Elizabeth Smith, dans des organismes voués aux arts, à l’assistance sociale, à la protection des animaux, à l’aide aux hôpitaux et à la formation des infirmières, mais lui-même se signala surtout dans les sports et les cercles maçonniques. Il organisa de nombreuses courses, délimita les terrains de la Winnipeg Industrial Exhibition et fut souvent chronométreur, juge ou arbitre dans des courses hippiques, des épreuves d’athlétisme sur piste et d’autres compétitions sportives. Passionné de baseball, il participa à la direction d’une ligue locale d’amateurs et d’un club professionnel, les Winnipeg Maroons. Longtemps membre des Ancient Free and Accepted Masons, il fut maître et maître adjoint de cette loge.

Après s’être retiré des services municipaux, Harris ne se tourna pas les pouces, bien au contraire. Il se plongea dans la rédaction d’un manuscrit sur des méthodes abrégées d’arithmétique qui parut en 1919. Dans le cadre de l’entente conclue avec la ville au sujet de sa retraite, il appartint au Board of Valuation and Revision jusque dans les années 1920. Il continua de participer à la réforme de l’imposition municipale et à la planification urbaine, géra de nombreux investissements et mit sur pied une bibliothèque au temple maçonnique.

Doté d’un physique imposant et de principes solides, John Walter Harris était exigeant envers lui-même et autrui, ouvert aux idées nouvelles et toujours prêt à relever des défis. S’il connut des conflits dans sa carrière, ses relations d’affaires et ses rapports personnels, il récolta des louanges et des honneurs à cause de son apport à sa profession, de sa participation à la vie de son milieu et, surtout, de son rôle dans l’administration municipale de Winnipeg.

Deborah M. Lyon

John Walter Harris est l’auteur de The art of rapid computation and simplification of the science of numbers [...] (Winnipeg, 1919).

AM, GR 393, I-2-6-17, dossier 17379 ; GR 549, G4339, Y17 : ff.526–527 ; MG 11, A20 ; MG 14, C74. — Ville de Winnipeg, Dir. des arch. et des doc. publics, City Council, minutes, 1878–1911, 1914–1916.— Manitoba Free Press, 6, 14 mai 1875, 28 déc. 1878, 11, 13 févr. 1879, 11, 25 janv., 1er–3, 15 févr., 26 mai, 23 juin, 6 sept., 6–7, 13 déc. 1881, 24, 26, 31 janv., 1er, 14 févr., 7 nov., 19 déc. 1882, 13 déc. 1892, 15 févr. 1902, 11, 13 févr. 1908, 14, 16 oct. 1915, 20, 25 janv. 1916, 18 avril, 5–14 nov. 1917, 21, 23 déc. 1918, 28 juin 1919, 17 juin 1921, 22, 24 mars 1926.— Edith Paterson, « The diary of J. W. Harris », Winnipeg Free Press, 1er, 8 mars 1969, Leisure Magazine ; « J. W. Harris – land surveyor », Winnipeg Free Press, 22 févr. 1969, Leisure Magazine.— Winnipeg Tribune, 23 août 1910, 13–14, 19 oct. 1915, 20, 26 déc. 1918, 21 juin 1919, 16 juin 1921, 22, 24 mars 1926.— George Bryce, A history of Manitoba ; its resources and people (Toronto et Montréal, 1906).— « J. W. Harris, m.l.s., D.L.S », Canadian Surveyor (Ottawa), 2 (1925–1928), no 4 : 15.

Bibliographie générale

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Deborah M. Lyon, « HARRIS, JOHN WALTER », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/harris_john_walter_15F.html.

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Auteur de l'article:    Deborah M. Lyon
Titre de l'article:    HARRIS, JOHN WALTER
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 15
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    2005
Année de la révision:    2005
Date de consultation:    19 mars 2024