DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

LEGARDEUR DE TILLY, JEAN-BAPTISTE (également connu sous le nom de Legardeur de Moncarville et de Tilly), officier de marine, né à Rochefort, France, le 30 octobre 1698, fils de Jean-Baptiste Legardeur de La Mothe-Tilly et de Jeanne-Élisabeth Girard, mort en mer le 3 mars 1757.

Jean-Baptiste Legardeur de Tilly s’engage comme garde-marine en 1713. Il fait plusieurs voyages à l’île Royale (île du Cap-Breton), en Louisiane, à Saint-Domingue (île d’Haïti) et à la Martinique, avant d’accompagner son père envoyé en mission en Nouvelle-France en 1724 pour y étudier les possibilités de production de mâts de navire et de bois de construction. Deux ans plus tard, le 8 juin, il épouse à Montréal Anne-Geneviève Rocbert de La Morandière, sœur de Mme Bégon [Rocbert] ; il regagne la France en 1727. Legardeur de Tilly continue son service dans la marine où il accède lentement aux différents grades d’officier, tout en effectuant de nombreux voyages à Québec. On ne lui confie pour la première fois le commandement qu’en 1742 ; il est reçu chevalier de Saint-Louis la même année.

En septembre 1745, durant la guerre de la Succession d’Autriche, Legardeur de Tilly est envoyé de Rochefort à Québec avec des vivres et des munitions, mais la saison déjà avancée le force à retourner avant la fin du mois. À la fin de la guerre il retourne en Nouvelle-France et prend le commandement d’un nouveau vaisseau de ligne de troisième rang, le Saint-Laurent, qui effectue sa traversée inaugurale en France. En 1757, la guerre de Sept Ans l’appelle à commander un autre vaisseau de troisième rang, l’Inflexible, mais il meurt quelques jours après avoir quitté Brest.

Les 44 années de service de Legardeur de Tilly n’offrent rien qui mérite mention. Il avait plus de 40 ans lorsqu’il obtint pour la première fois le commandement ; on sait de plus qu’il indisposa le ministre de la Marine par son manque de zèle en 1745. La carrière de Legardeur de Tilly illustre bien le malaise qui affecte la marine française au milieu du xviiie siècle : celle-ci est encombrée de vieux officiers subalternes qui ont attendu trop longtemps après leur promotion et qui sont devenus incapables d’aucune action vigoureuse, à force de circonspection.

Legardeur de Tilly laissa cinq enfants. Après sa mort, chacune de ses trois filles reçut une pension royale de 300#. L’aînée, Marie-Anne, malade et infirme, fut confiée dès sa naissance à sa tante, Mme Bégon, qui en prit soin pendant 23 ans. Ses deux fils étaient déjà enseignes dans la marine française en 1757. L’un d’eux, connu uniquement sous le nom de chevalier Legardeur de Tilly, périt au large de Saint-Domingue, le 21 août 1778, sur le Concorde qui livrait bataille à la frégate anglaise Minerva. L’autre, Armand, promu vice-amiral sous l’ancien régime, passa quelque temps en prison durant la Terreur.

James S. Pritchard

Claude de Bonnault, Saintonge et Canada : les Tilly, BRH, XLI (1935) : 238–256, 296–313 ; Le Jeune, Dictionnaire, II : 719 ; et P.-G. Roy, La famille Le Gardeur de Tilly, BRH, LIII (1947) : 99–123, 133–146, ont tous confondu les carrières des deux Jean-Baptiste Legardeur de Tilly. On trouve dans Fauteux, Les chevaliers de Saint-Louis, 137, une brève notice qui contient de précieuses informations qu’on ne rencontre nulle part ailleurs. Aucun des auteurs ci-haut mentionnés ne semble avoir utilisé en entier le compte rendu des états de service de Legardeur de Tilly, fils, contenu dans AN, Marine, C7. Il existe au même endroit un dossier sur le père. D’autres sources manuscrites on été consultées dans AN, Marine, B4, 62, f.81 ; 4JJ., 12, f.38.  [j. s. p.]

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

James S. Pritchard, « LEGARDEUR DE TILLY, JEAN-BAPTISTE », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/legardeur_de_tilly_jean_baptiste_3F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/legardeur_de_tilly_jean_baptiste_3F.html
Auteur de l'article:    James S. Pritchard
Titre de l'article:    LEGARDEUR DE TILLY, JEAN-BAPTISTE
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    29 mars 2024