DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

Titre original :  Le Docteur Joseph Painchaud

Provenance : Lien

PAINCHAUD, JOSEPH, médecin, chirurgien, né à Québec le 23 janvier 1787, fils de François Painchaud, navigateur, et de Marie-Angélique Drouin, décédé dans cette ville le 24 août 1871.

Après avoir fait son apprentissage sous la direction du docteur James Fisher*, chirurgien attaché à la garnison de Québec, Joseph Painchaud reçut l’autorisation de pratiquer la médecine le 9 janvier 1811. Praticien très populaire auprès des Québécois, on le voyait partout du matin au soir, parcourant les rues de la ville, faisant « habituellement ses visites à domicile à cheval et porta[nt] de longues bottes à la Wellington et des éperons d’argent ». Le 5 juin 1815, il épousa, dans la paroisse Notre-Dame, Geneviève Parant.

En 1820 on ouvrit l’hôpital des Émigrants dans le faubourg Saint-Jean. Painchaud, en charge de l’institution, y exerça la médecine et la chirurgie jusqu’en 1834. Cette année-là, l’hôpital ferma ses portes et les malades furent transportés au nouvel hôpital de la Marine (nommé hôpital de la Marine et des Émigrants) où Painchaud, engagé par James Douglas*, travailla jusqu’à sa mort [V. Iffland]. Il contribua largement à l’essor de l’hôpital, tant par son enseignement que par ses dons pécuniaires. Grâce à lui et au docteur Douglas, cette institution devint non seulement très utile à la collectivité québécoise, mais aussi « une école de chirurgie sans égale sur le continent nord-américain ». En 1833, Painchaud devint médecin de la communauté de l’hôpital Général de Québec en remplacement du docteur William Holmes. Le 29 mars 1845, il fut l’un de ceux qui obtinrent du gouvernement de la province du Canada le droit d’établir à Québec une école de médecine. Painchaud, qui avait professé l’obstétrique et l’épidémiologie à l’hôpital de la Marine, enseigna à la nouvelle école de médecine de Québec « l’Art obstétrique, et Maladies des Femmes et des Enfants ».

Durant toute sa carrière, Painchaud s’efforça de développer un esprit d’équipe parmi ses confrères. Il prit une part très active à la fondation de la Société médicale de Québec en 1826. Il s’y distingua par une collaboration soutenue, publiant des mises au point et des revues périodiques résumant les progrès accomplis en médecine tant au Canada qu’en Europe et aux États-Unis. À la même époque, il fit partie d’un comité, probablement le premier, destiné à proposer l’établissement d’un tarif médical minimum fondé sur « trois échelles de prix différents pour les visites en ville, les opérations chirurgicales, les accouchements et les visites à bord des vaisseaux ». Comme, en outre, il faisait partie depuis 1831 du Bureau des examinateurs en médecine de Québec, qu’il présida pendant de nombreuses années, Painchaud exerça une influence considérable sur ses confrères comme sur les gouvernements et dans les conseils et les sociétés médicales. Le 31 juillet 1831, à titre de plus ancien médecin « licencié » présent, Painchaud fut appelé à présider « l’assemblée générale des médecins, chirurgiens et accoucheurs licenciés résidant dans le district de Québec, assemblée convoquée par proclamation de S. E. le gouverneur en chef ». En 1837, le gouvernement du pays lui confia le poste de commissaire chargé de surveiller l’application, dans la région de Québec, de « l’Ordonnance pour empêcher les personnes de pratiquer la médecine et la chirurgie dans la province de Québec ou l’art de l’accouchement dans les villes de Québec ou de Montréal, sans licence ».

En 1844, Painchaud fut l’instigateur d’une nouvelle association médicale destinée à « porter secours aux médecins nécessiteux incapables d’exercer leur profession soit à cause d’âge avancé, soit à cause d’infirmités, soit pour aider les veuves et leurs enfants, ces derniers jusqu’à l’âge de 21 ans ». Ce projet avorta, mais en 1846 les médecins et chirurgiens du Bas-Canada se réunirent à Trois-Rivières dans le but de fonder une société en vue d’assurer la réglementation, la discipline et la défense de la médecine. Le docteur Painchaud plaida vigoureusement en faveur de l’établissement d’un pareil organisme et exposa les raisons favorisant la création d’un collège des médecins et chirurgiens, faisant en particulier observer que la ville de Québec possédait toutes les institutions requises à cet égard : « Nos hôpitaux, affirma-t-il, sont ouverts aux étudiants et par dessus tout, nous avons un hôpital de la Marine, ce point cardinal de toute la Province qui, sous le rapport de la chirurgie, est sans égal sur le continent, et qui, à lui seul, fait accourir tous les étudiants des quatre coins de la Province. » Finalement la proposition initiale de Painchaud, celle de 1844, allait, quelques années plus tard, « donner naissance à la Canadian Medical Association ».

Membre influent des plus importantes associations médicales de la province, Joseph Painchaud jouit d’un grand prestige et contribua largement à l’évolution et au développement de la médecine canadienne. Soulager les malades, améliorer l’enseignement de la médecine, créer et développer des institutions hospitalières, telles furent ses préoccupations quotidiennes.

Charles-Marie Boissonnault

APC, FO 4, B28, 48, 9 juin 1811.— Ahern, Notes pour l’histoire de la médecine, 231, 237, 309, 421, 456.— C.-M. Boissonnault, Création de deux écoles de médecine au Québec, Laval médical (Québec), 39 (1968) : 547–549.— C.-A. Gauthier, Histoire de la Société médicale de Québec, Laval médical (Québec), 8 (1943) : 84–110, 117.— Ignotus [Thomas Chapais], La profession médicale au Canada, BRH, XII (1906) : 147150.— Sylvio Leblond, L’hôpital de la Marine de Québec, L’Union médicale du Canada (Montréal), mai 1951.— P.-G. Roy, L’Hôpital des émigrés du faubourg Saint-Jean à Québec, BRH, XLIV (1938) : 200202.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Charles-Marie Boissonnault, « PAINCHAUD, JOSEPH (1787-1871) », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/painchaud_joseph_1787_1871_10F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/painchaud_joseph_1787_1871_10F.html
Auteur de l'article:    Charles-Marie Boissonnault
Titre de l'article:    PAINCHAUD, JOSEPH (1787-1871)
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 10
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1972
Année de la révision:    1972
Date de consultation:    19 mars 2024