DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

PERRAULT, JOSEPH-JULIEN, prêtre catholique et auteur de musique sacrée, né à Montréal le 8 mai 1826, fils de Julien Perrault, marchand, et de Marie-Sophie Gauvin, décédé à Varennes, Bas-Canada, le 22 août 1866.

Joseph-Julien Perrault fit ses études au collège de Montréal de 1836 à 1844, puis il commença à étudier la théologie au grand séminaire de Montréal. Il compléta sa formation au séminaire de Saint-Sulpice à Paris de 1847 à 1849. Il fut également en charge du catéchisme de persévérance ; il fut ordonné prêtre le 22 décembre 1849. À son retour à Montréal il fut admis dans la Compagnie de Saint-Sulpice et, de 1850 à 1853, il enseigna au collège de Montréal. En 1853, il fut nommé à la paroisse Notre-Dame et, de 1854 à 1862, il fut aussi directeur de la Congrégation des hommes de Ville-Marie. Il contribua à l’acquisition de nouvelles orgues pour les églises de ces communautés ainsi qu’à l’entreprise de rénovation de l’église Notre-Dame. En 1862, Perrault fut nommé aumônier des Frères des écoles chrétiennes. Le 9 mars 1866 il fut frappé d’apoplexie et mourut quelques mois plus tard. Perrault fut un prêtre apprécié qui acquit une excellente réputation d’orateur. Il était parfaitement bilingue.

C’est surtout comme musicien qu’on se souvient de Perrault. Il apprit à jouer de la flûte quand il était jeune mais il n’eut jamais l’occasion d’étudier un instrument à clavier. Autodidacte en musique, il devint un bon lecteur de partitions et un directeur de chorale enthousiaste. Il dirigea la chorale paroissiale de Notre-Dame de septembre 1859 jusqu’en février 1861 en l’absence de son directeur régulier, l’abbé Arsène-Louis Barbarin, et à nouveau d’octobre 1863 jusqu’à la maladie qui l’emporta. Il dirigea entre autres une messe de Haydn pour la Saint-Jean-Baptiste en 1860, et, l’année suivante, deux représentations de l’ode-symphonie pour chœur et orchestre de Félicien David, le Désert, et d’extraits du Requiem de Mozart.

Même s’il n’aspirait pas à devenir un compositeur professionnel, Perrault avait cependant assez de talent pour utiliser des techniques telles que l’imitation et la fugue ; il était doué d’une sensibilité instinctive pour le timbre et les effets musicaux. Sa première œuvre connue est le cantique pour quatre voix Salve Regina (1849). Son compositeur préféré dont il s’inspirait le plus était Haydn, mais son œuvre la plus connue, la Messe de Noël, Deo infanti, est écrite d’après la Petite messe pour la nativité de Notre-Seigneur, du compositeur français Stéphane-Louis Nicou-Choron, et entièrement composée sur des airs de Noël. La messe de Perrault regroupe de façon harmonieuse 15 Noëls traditionnels, ponctués de passages instrumentaux et de récitatifs. Il écrivit le Kyrie, le Gloria, le Sanctus, et l’Agnus Dei en 1859–1860, puis le Credo et le Magnificat en 1865 pour une représentation à l’occasion de Noël à l’église Notre-Dame. Les autres compositions de Perrault, environ une douzaine au total, furent également écrites pour des occasions spécifiques, comme par exemple un Tantum Ergo pour chœur et orchestre qu’il composa pour l’office de la Pentecôte en 1864. Sa Messe des morts fut éditée comme le fut sa version de la Messe du second ton de Henry de Thier, dit Du Mont. Perrault fit également circuler des copies lithographiées de ses compositions. La Messe de Noël, publiée en 1870, après sa mort, connut un large succès pendant longtemps ; Eugène Lapierre en publia au xxe siècle un arrangement.

Helmut Kallmann

De toutes les œuvres de Perrault, la plus connue est sa Messe de Noël, Deo infanti, A.-L. Barbarin et M.-A. Gosselin, édit. (Montréal, 1870).

ASSM, 25, Dossier 3, 18 sept. 1866.— Le Canadien, 24 août 1866.— L’Écho du cabinet de lecture paroissial, 1er sept. 1866.— Allaire, Dictionnaire, I : 427.— Catalogue of Canadian composera, Helmut Kallmann, édit. (Toronto, 1952).— Ernest Myrand, Noëls anciens de la Nouvelle-France (2e éd., Québec, 1907), 95–101.— Feu messire Joseph-Julien Perreault, Le Canada musical (Montréal), I (oct. 1866) : 17–20.— O.[-M.-H.] Lapalice, Les organistes et maîtres de musique à Notre-Dame de Montréal, BRH, XXV (1919) : 243–249.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Helmut Kallmann, « PERRAULT, JOSEPH-JULIEN », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/perrault_joseph_julien_9F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/perrault_joseph_julien_9F.html
Auteur de l'article:    Helmut Kallmann
Titre de l'article:    PERRAULT, JOSEPH-JULIEN
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 9
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1977
Année de la révision:    1977
Date de consultation:    19 mars 2024