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STROUDS, GILLES WILLIAM (rebaptisé plus tard sous le nom de Louis-Claude-Joseph), entrepreneur, né vers 1712 à Londres, fils de William Strouds et de Rachel Relind Baionas, inhumé le 5 avril 1757 à Québec.

La famille Strouds émigra d’Angleterre en Caroline au début du xviiie siècle. En 1738, une affaire d’honneur obligea William Strouds, fils, à s’enfuir en Nouvelle-France pour échapper à la justice de la colonie. Quatre ans plus tard, il abjura la religion protestante et fut baptisé dans la chapelle du collège des jésuites ; Gilles Hocquart* lui servit de parrain. Il n’y a aucun doute que c’est à cette époque qu’il reçut les prénoms de Louis-Claude-Joseph sous lesquels il fut inscrit en 1744, lors du recensement de Québec. Il habitait alors avec trois domestiques rue de la Montagne. Dix ans plus tard, après qu’il se fut marié, il résidait rue Saint-Jean.

Il semble que ses principaux intérêts commerciaux étaient centrés sur la pêche au loup marin au Labrador. En août 1751, il s’associa pour cinq ans avec Jacques de Lafontaine de Belcour en vue d’exploiter les postes de ce dernier le long de la rive nord du Saint-Laurent, depuis la rivière Nontagamion (Nétagamiou) jusqu’à la rivière Chicataka (Chécatica) et à la rivière Saint-Augustin, que Lafontaine loua de Charles Chéron. Strouds finança la moitié du bail de Saint-Augustin et fournit 4 000# à Gilles de Lafontaine, fils du précédent, pour équiper deux navires. Lafontaine garda un intérêt d’un huitième sur cette affaire. Il semble que la pêche au loup marin ait été profitable. En septembre 1754, Strouds emprunta 2 200# sur ses recettes futures pour fournir à la goélette Marie-Louise des vivres, des filets, du plomb, et des gages pour l’équipage, afin d’aller à Nontagamion à la pêche au loup marin. Il remboursa ce prêt en un an.

Strouds s’occupait aussi de fournir du bois de chauffage à la ville de Québec. En 1752, il embaucha deux hommes pour la saison afin d’exploiter son chaland, la Baleine du Port (d’une capacité de 30 à 35 tonneaux), en transportant du bois de corde depuis la rive sud du Saint-Laurent pour le vendre à Québec à 40s. la corde. Strouds garda la moitié des bénéfices ; les deux marins se partagèrent le reste et payèrent un troisième membre de l’équipage. Nous ne savons rien d’autre au sujet de la carrière commerciale de Strouds, mais ce qui précède suggère que suivant la tradition authentique des entrepreneurs il s’efforça d’utiliser ses capitaux et ceux d’autres personnes pour exploiter les débouchés commerciaux qu’il observait autour de lui.

Le 26 février 1748, Strouds avait épousé Marie-Josephte Morisseau à Charlesbourg, près de Québec, et la même année il sollicita de la couronne française des lettres de naturalisation qui lui furent accordées. Il eut un enfant mais ce dernier ne vécut que quelques mois ; en 1751, il acheta à des Indiens de l’Acadie un garçon de deux ans, né de parents anglais, et le fit baptiser à Québec sous le nom de Pierre. Gilles William Strouds mourut à Québec et, le 5 avril 1757, il fut inhumé dans l’église des récollets. Il laissait certaines sommes d’argent qui devaient êtres distribuées à un domestique et aux pauvres.

James S. Pritchard

ANQ, Greffe de C.-H. Du Laurent, 24 févr. 1748 ; Greffe de J.-C. Panet, 15 mars 1757.— Coll. de manuscrits relatifs à la N.-F., III : 419s.— Inv. de pièces du Labrador (P.-G. Roy), II : 95–97, 98s., 104s., 106, 107.— Recensement de Québec, 1744 (RAPQ).— Tanguay, Dictionnaire.— Biographies canadiennes, BRH, XX (1914) : 375s.

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James S. Pritchard, « STROUDS, GILLES WILLIAM », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 29 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/strouds_gilles_william_3F.html.

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Auteur de l'article:    James S. Pritchard
Titre de l'article:    STROUDS, GILLES WILLIAM
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 3
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1974
Année de la révision:    1974
Date de consultation:    29 mars 2024