DCB/DBC Mobile beta
+

Dans le cadre de l’accord de financement entre le Dictionnaire biographique du Canada et le Musée canadien de l’histoire, nous vous invitons à participer à un court sondage.

Je veux participer maintenant.

Je participerai plus tard.

Je ne veux pas participer.

J’ai déjà répondu au sondage

Nouvelles du DBC/DCB

Nouvelles biographies

Biographies modifiées

Biographie du jour

ROBINSON, ELIZA ARDEN – Volume XIII (1901-1910)

décédée le 19 mars 1906 à Victoria

La Confédération

Le gouvernement responsable

Sir John Alexander Macdonald

De la colonie de la Rivière-Rouge au Manitoba (1812–1870)

Sir Wilfrid Laurier

Sir George-Étienne Cartier

Sports et sportifs

Les fenians

Les femmes dans le DBC/DCB

Les conférences de Charlottetown et de Québec en 1864

Les textes introductifs du DBC/DCB

Les Acadiens

Module éducatif

La guerre de 1812

Les premiers ministres du Canada en temps de guerre

La Première Guerre mondiale

WENTWORTH, THOMAS HANFORD, peintre, homme d’affaires et daguerréotypiste, né le 15 mars 1781 à Norwalk, Connecticut ; décédé le 18 décembre 1849 à Oswego, New York.

C’est un oncle qui éleva Thomas Hanford Wentworth, à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, mais dès 1806 il était retourné aux États-Unis. Il est possible qu’il soit d’abord allé en Angleterre en 1805, avant d’élire domicile à Oswego. Cette hypothèse expliquerait le fait que, dans les années 1930, les historiens le croyaient anglais. À son arrivée à Oswego, il acheta tous les emplacements de la région susceptibles de fournir de l’énergie hydraulique ; il semble également s’être occupé de commerce transitaire et de transport. Ses affaires étaient manifestement prospères : pendant la guerre de 1812, des voleurs visitèrent sa résidence et s’y emparèrent de l’argenterie et de 20 canards rôtis qu’on avait préparés pour un dîner.

Selon le dictionnaire des artistes américains de Mantle Fielding, Wentworth fut un peintre de portraits à l’huile, un miniaturiste et un spécialiste du profil au crayon. En s’appuyant sur le fait qu’une série de 6 croquis au crayon qu’il fit de la famille Pease d’Auburn, dans l’état de New York, est numérotée de 3 225 à 3 230, on a estimé à plus de 3 000 les portraits qu’il a exécutés au crayon avant 1824. Comme ces portraits sont datés de 1824 à 1826 et que Wentworth fut actif au moins jusqu’en 1842, sa production totale dut être bien supérieure à 3 000. Si Wentworth fut très prolifique comme portraitiste, il doit surtout sa réputation, aux États-Unis, à une série de 15 vues des chutes du Niagara, dont il fit les dessins et prépara des lithographies et des gravures en taille douce. Il obtint d’ailleurs, le 4 juin 1821, des droits d’auteur sur un ensemble de trois gravures.

Wentworth revint en 1831 à Saint-Jean où il s’établit à titre de portraitiste. Le 12 décembre, il annonça que « sa façon de procéder sera[it] de faire un profil puis un portrait, et ensuite une miniature sur papier ou sur ivoire ». Il offrit également au public des répliques de ses tableaux qui représentaient les chutes du Niagara et lança une souscription dans le but de graver une vue de Saint-Jean qu’il avait peinte. En 1837, à la suite d’un incendie majeur qui dévasta une partie de Saint-Jean, il réalisa l’estampe qui lui valut son plus grand succès. Comme son atelier donnait sur le secteur portuaire principal et sur la rue Prince William, il put représenter la scène dans les moindres détails, avec un spectaculaire arrière-plan de flammes et de fumée. À Saint-Jean, en plus d’exercer son art, Wentworth faisait aussi le commerce des cuisinières et l’on peut supposer, sans toutefois en avoir la preuve, que s’il revint dans cette ville, c’est dans une certaine mesure parce que son oncle y avait une entreprise.

Thomas Hanford Wentworth prospéra à Saint-Jean pendant plusieurs années. En 1842, il se présentait, dans sa publicité, comme portraitiste et, manifestant encore une fois son esprit d’entreprise, comme daguerréotypiste. Ce sont des daguerréotypistes américains de la firme Hodgkinson and Butters qui lui avaient enseigné cette technique de photographie à l’occasion de leur passage à Saint-Jean, à l’été de 1842. On ignore à quel moment Wentworth retourna à Oswego, mais l’on sait qu’il y mourut, paralysé, en 1849. Marié, il avait eu au moins deux fils, dont William Henry, qui fut également portraitiste.

Stuart Smith

New-Brunswick Courier, 24 déc. 1831, 14 juin 1832, 29 mars 1834, 28 sept. 1842, 19 juin 1847, 19 janv. 1850.— Mantle Fielding, Dictionary of American painters, sculptors, and engravers ; with an addendum containing additional material on the original entries, J. F. Carr, compil. (New York, 1965).— Harper, Early painters and engravers ; Painting in Canada (1966).— Antiques (New York), 31 (janv.-juin 1937) : 10, 291 ; 32 (juill.-déc. 1937) : 7–8 ; 33 (janv.-juin 1938) : 311.— G. [B.] MacBeath, « Artists in New Brunswick’s past », Arts in New Brunswick, R. A. Tweedie et al., édit. (Fredericton, 1967), 121–148.

Bibliographie générale

Comment écrire la référence bibliographique de cette biographie

Stuart Smith, « WENTWORTH, THOMAS HANFORD », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 19 mars 2024, http://www.biographi.ca/fr/bio/wentworth_thomas_hanford_7F.html.

Information à utiliser pour d'autres types de référence bibliographique


Permalien: http://www.biographi.ca/fr/bio/wentworth_thomas_hanford_7F.html
Auteur de l'article:    Stuart Smith
Titre de l'article:    WENTWORTH, THOMAS HANFORD
Titre de la publication:    Dictionnaire biographique du Canada, vol. 7
Éditeur:    Université Laval/University of Toronto
Année de la publication:    1988
Année de la révision:    1988
Date de consultation:    19 mars 2024