VERNER, HUGH, employé de la Hudson’s Bay Company ; circa 1678–1697.
Verner, qui était probablement d’origine écossaise, ou qui du moins était apparenté à des Écossais, fit son premier voyage à la baie James en 1678, où apparemment il fit ses preuves, car lorsqu’on renouvela son contrat en 1681, il fut nommé facteur-chef au poste de la rivière Rupert, qui porta tout d’abord le nom de fort Charles. Cédant aux instances de sa femme, Elinor, Verner retourna chez lui en 1682, mais en mars 1683, il demanda à reprendre son poste et fut rengagé à cause de son habileté, de son expérience et de ses loyaux services. Au large de l’île Charlton, alors qu’il se rendait sur la Rupert comme passager à bord du Diligence, vaisseau nolisé sous les ordres du capitaine Nehemiah Walker, il semblerait que Verner ait été témoin de la prise de l’Expectation, navire de contrebande.
En septembre 1685, Verner fut prévenu par Zacharie Jolliet, son rival du lac Nemiskau et son plus proche voisin, que les Français songeaient à attaquer les postes de la compagnie. Zacharie, comme son frère Louis Jolliet, avait reçu l’hospitalité au fort Charles à l’époque du gouverneur Bayly, et c’est alors qu’il avait fait la connaissance de Verner, à qui il conseillait maintenant d’abandonner l’embouchure de la Rupert. Cette menace des Français, à une époque où les souverains anglais et français étaient en paix, ne semble pas avoir été prise au sérieux par le gouverneur Sergeant à Albany (Sainte-Anne), mais Verner, selon sa propre relation, entreprit de fortifier son poste au printemps de 1686. Néanmoins, aux petites heures du 23 juin [3 juillet, nouveau style], il fut surpris par un détachement de soldats français et canadiens commandés par le chevalier de Troyes et il dut se rendre après une très brève résistance au cours de laquelle Mme Maurice fut blessée. Cette dernière, naguère dame de compagnie auprès de Mme Henry Sergeant, était hébergée par Verner depuis qu’elle avait fait naufrage. Verner fut remis en liberté plus tard, cette même année, et on lui permit de s’embarquer sur le Colleton à destination de fort York (Bourbon). Il rentra en Angleterre pendant l’été de 1697.
Verner se rengagea comme trafiquant au « fond de la baie » [baie James] en 1688 et devint ainsi membre de l’expédition commandée par le gouverneur John Marsh, qui se rendit à l’embouchure de la Quichicouane (Albany) avec mission d’y rétablir le commerce de la compagnie et d’y vivre en paix avec leurs voisins, les Français, puisque les rois de France et d’Angleterre avaient signé un traité de neutralité en novembre 1686. L’expédition se solda par un échec, Le 11 mars 1688/1689 (vieux style) (HBC Arch. A.15/3, f.184), Marsh était mort et William Bond, Andrew Hamilton et tous les autres membres du détachement anglais avaient été faits prisonniers. Verner était de ceux qui furent envoyés au Canada par voie de terre, plus tard, cet-te même année. Il arriva en Angleterre au début de janvier 1691, en passant par la France. Cette année-là, Verner se rendit au fort York où il occupa le poste d’adjoint du gouverneur Geyer jusqu’en 1693, date à laquelle il fut rappelé. Il offrit de nouveau ses services en 1697, mais, comme il n’y avait pas de poste susceptible de l’intéresser, les archives de la compagnie ne font plus état de son nom.
HBRS, VIII, IX (Rich) ; XI (Rich and Johnson).— Chevalier de Troyes, Journal (Caron).
Alice M. Johnson, « VERNER, HUGH », dans Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1, Université Laval/University of Toronto, 2003– , consulté le 2 déc. 2024, https://www.biographi.ca/fr/bio/verner_hugh_1F.html.
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Auteur de l'article: | Alice M. Johnson |
Titre de l'article: | VERNER, HUGH |
Titre de la publication: | Dictionnaire biographique du Canada, vol. 1 |
Éditeur: | Université Laval/University of Toronto |
Année de la publication: | 1966 |
Année de la révision: | 1986 |
Date de consultation: | 2 déc. 2024 |